Au-delà des préjugés

3- le travail

Dalia

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  Dans la petite cour , nous étions tous assis . Chacun ayant le visage marqué par un déséspoir amer et les lèvres sèches car nous n'avions pu manger ce matin. Maman Fatima était très inquiète. Quelle tristesse!

Marieta m'avait fait part de la "bonne nouvelle". J'hésitais à annoncer cela à ma famille. Les mains moites, je décide finalement, non sans trembler ,de partager avec eux les dires de Marieta.

Maman Fatima se lève brusquement, son expression sévère laisse penser à une conversasion sérieuse.

Maman Fatima:Dalia, tu veux dire que tu accepte de travailler pour cette famille si riche!?

J'acquiesce timidement, me sentant vulnérable sous le regard scrutateur de mes parents.

Moi: Oui, c'est ça.C'est une opportunité incroyable, et je ne voulais pas la laisser passer.

Papa Do soupire, ses traits tirés par l'inquiétude.

Papa Do:Mais Dalia, tu sais que travailler pour une famille noble peut être dangereux. Ils peuvent être impitoyables et exiger beaucoup de toi.Ils sont sans scrupules et se croient tout permis!

Je me mord la lèvre inférieure, consciente des risques mais déterminée à saisir cette chance de changer ma vie,celle de Malick et surtout de ma famille.

Dalia: Je sais que ce ne sera pas facile, mais je suis prête à faire ce travail.  Vous avez tous été présents de l'état de Malick et vous savez que nous avons besoin d'argent pour le faire soigner.

Ma mère et mon père échangent des regards réservés, mais finalement, ils semblent accepter ma décision, même s'ils ne sont pas totalement convaincus.

Maman Fatima:Nous espérons juste que tu seras prudente, Dalia.

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Je me tenais à l'instant devant le grand portail de la demeure. Au dedans de moi c'était le feu. Je stressais, je transpirais. J'étais pitoyable.

Je franchis le seuil de la porte et fus acceuillie par une dame qui va peut etre sur sa cinquantaine. Avec un tein noir très noir. Le visage mielleux. Une très belle dame. Et derrière elle , une femme de mon âge je dirai.

Elle: Bonjour Dalia. Bienvenue chez les Diop. Moi, c'est Marie la gouvernante de cette maison et voici Salima, la femme de ménage.

Je lui adressa un sourire timide, observant du coin de l'œil Salima, qui me dévisageait avec méfiance.

Salima: Encore une nouvelle venue. J'espère que tu sais ce que tu fais.

Et elle s'en va.

Marie m'amena vers les couloirs ornés de la maison et me montra les différentes pièces.

Marie: Alors, ton travail ici consiste à nettoyer les chambres des personnes vivant ici. As-tu déjà fait ce genre de tâche auparavant ?

Moi: J'ai l'habitude de faire des petites tâches similaires. Je vais m'assurer qu'elles soient impeccables.

Marie: Parfait. Ensuite, j'aimerais que tu organises la cuisine. Assure-toi que tous les ustensiles soient rangés correctement et que les surfaces soient propres. Ensuite, tu prépareras le déjeuner et le dîner pour la famille. Voici les recettes que nous utiliserons aujourd'hui. Assure-toi de suivre les instructions à la lettre.

Moi: D'accord, je vais faire de mon mieux et je souhaite combler vos désirs.

Marie:  Parfait, n'hésite pas à me demander si tu as des questions ou des problèmes. Nous sommes là pour t'aider à t'adapter à ta nouvelle position.

Moi:Merci beaucoup, Marie. Je vais commencer immédiatement.

Alors que nous arrivions dans la salle à manger, nous fûmes accueillies par la matriarche de la famille, Aïssa. Une femme qui au premier abords a un regard sévère mais plus tu la vois elle semble juste.

Aïssa:Bienvenue, Dalia. J'espère que tu es prête à travailler dur ici. Appelle moi Aïssa.

Le fils d'Aïssa, Demba, se présenta . Il avait  charisme propre à lui .

Demba: Enchanté, Dalia. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à demander.

Je leur souris timidement, je me sentais déjà épiée par les membres de cette famille. Mais ce n'étaient pas le fils et la mère qui la préoccupaient le plus, c'étaient les tantes : Kadi, avec son regard glacial, et Néné, avec un sourire qui se veut sincère. Mais qui ne l'est pas.

Tante Kadi:Encore une servante ? Espérons que tu seras plus compétente que les précédentes.

Tante Nene:Oh, ne fais pas attention à Kadi, ma chère. Bienvenue parmi nous, Dalia. J'espère que tu te sentiras comme chez toi ici.

Je me sens soulagée par la gentillesse apparente de Tante Néné, mais je me méfie de ses intentions.

Alors que je m'apprêtais à commencer ma première tâche,Salima m'observa , les bras croisés sur sa poitrine.

Salima: Tu es la nouvelle servante, n'est-ce pas ? J'espère que tu sais ce que tu fais. Les précédentes n'ont pas tenu longtemps ici.

Je mee raidit légèrement prise par une bouchée de chaleur mais je tentai tout de même de garder mon calme.

Moi: Oui, je suis nouvelle ce que tu sais parfaitement. Mais je suis déterminée à faire de mon mieux et à apprendre rapidement.

Salima me lança un regard sceptique avant de reprendre ses propres tâches. Je sens déjà que ma relation avec cette fulle sera compliquée.

.........

J'étais entrain de dépoussiérer une étagère dans la bibliothèque. J'entendis des chuchotement pas très loin. Je sais que ce que je m'apprête à faire est mauvais , mais il faut que j'entende cette conversation car je suis nouvelle ici, et je dois savoir où mettre les pieds.

Marie: Dalia semble être une jeune femme pleine de bonne volonté. J'espère que nous pourrons tous travailler en harmonie.

Salima: Harmonie ? Je ne suis pas sûre que ce soit possible avec elle. Elle n'a pas l'air d'avoir l'expérience nécessaire pour ce genre de travail. Et en plus elle ne me plait pas.

J'étais piquée par les paroles de Salima, mais je m'éfforçais à rester concentrée sur mon travail. Je dois travailler dur pour prouver ma valeur dans cette maison.

Après avoir terminé ,je croisai.Aïssa dans le couloir.

Aïssa: Comment se passe votre première journée, Dalia ?

Moi: Ça se passe bien, madame. Je fais de mon mieux pour m'adapter aux exigences de la maison.

Aïssa: Appelle moi Aïssa.

Elle m'adressa un léger sourire, mais je remarquai sonregard scrutateur. Je sais que je dois rester vigilante si je veux gagner sa confiance et son respect.