Capitolo 8

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Installée à l'écart du bruit dans son petit bureau, Stella était concentrée sur les données des essais. Quelque chose clochait, mais elle n'arrivait pas à comprendre où se situait le problème.

Elle n'avait jamais été formée à cela, lire des chiffres c'était simple, décrypter les données était plus difficile. Elle n'était pas ingénieur, elle était simplement riche et amoureuse.

Elle jeta brutalement le papier sur son bureau avant de crier d'énervement. Elle avait été stupide de croire qu'elle pourrait comprendre quelque chose, qu'elle pourrait être à la hauteur de la tâche.

Obtenir de l'argent et embaucher les meilleurs employés, ça, elle pouvait le faire. Mais comprendre ce qui n'allait pas sur la voiture, ça, c'était une tache bien trop complexe pour elle.

Des coups sur la porte la firent sursauter, et le visage de Charles apparut dans l'entrebâillement.

« Stella ? Tout va bien Amore mio ?

- Non. Non, rien ne va, Charles. »

La jeune italienne laissa retomber sa tête entre ses mains. Charles referma la porte derrière lui, et s'approcha de la jeune femme. Il s'agenouilla à ses côtés et releva doucement la tête de l'Italienne.

« Que se passe-t-il Stella ? Les voitures sont bonnes, tu as fait un excellent boulot, regarde ce que tu as fait.

- Non Charles. La voiture n'est pas bonne, il y a un problème avec les données. Ça pourrait être un truc innocent, ou un problème moteur. Je ne peux pas vous laisser entrer en piste comme ça.

- Les ingénieurs vont trouver le problème. Ils ne nous feront pas rouler s'il y a le moindre souci.

- Ce n'est pas juste ça. C'est tout. J'ai voulu reprendre l'écurie pour te suivre partout, pour ne plus avoir à m'inquiéter de te savoir loin. »

Les larmes menaçaient de couler. Elle se sentait en sécurité aux côtés du monégasque. Mais la peur de voir Charles avoir un accident en piste à cause d'elle, à cause de l'idée à la con qu'elle avait eu.

« Et tu as réussi Stella. Regarde-nous, on est ensemble à l'autre bout du monde, et ça va être comme ça tous les week-ends.

- Mais tu ne comprends pas Charles. »

Une larme s'échappa de ses yeux dorés. C'était une des choses qui perturbait le plus Charles. S'il détestait plus que tout au monde de voir la jeune italienne pleurer. Il était à chaque fois fasciné par ses yeux. Ses iris se teintaient d'or lorsque ses yeux étaient humides, comme si les larmes de la jeune femme étaient la chose la plus précieuse au monde et qu'il fallait à tout prix les préserver.

Il déposa sa main sur la joue de Stella pour essuyer cette larme solitaire. L'Italienne ferma les yeux au contact de la peau de Charles sur la sienne.

« Alors explique-moi, Stella. Parle-moi, je suis là avec toi, je serais toujours là pour toi, mon amour.

- J'ai l'impression de ne servir à rien ici. Je ne suis bonne qu'à apporter de l'argent à l'écurie, ou à me défendre en interview. Je ne suis même pas foutue de comprendre ce qui cloche avec les données. Je suis censée être la dirigeante de l'entreprise, pas juste une riche héritière. Et là, je ne sers à rien... »

Charles sentit son cœur se serrer en entendant les mots de la jeune femme, il se releva légèrement pour pouvoir prendre la jeune italienne dans ses bras.

« Amore mio, ne dis pas ça. Tu n'as pas été formée pour comprendre les données, déjà, tu as trouvé l'erreur, c'est normal que tu ne sois pas en mesure de la résoudre. C'est pour cela que tu as embauché des dizaines d'ingénieurs, pour qu'eux trouvent les problèmes. À la fin de la journée, c'est toi qui offres l'opportunité à des centaines de personnes d'avoir un emploi, à des dizaines d'ingénieurs de relever le défi de la formule un. Petit à petit, en assistant aux réunions, aux briefings, tu vas comprendre comment ça fonctionne de l'intérieur, et tu ne seras plus qu'une riche héritière, tu seras une dirigeante en or. »

L'Étoile du Paddock - Charles Leclerc ❤️ T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant