Souvenirs Égarés - Vanessa FNAF

Seule

21 mars XXXX,

Bonjour je suppose ? A moi du futur ou à un lecteur qui aurait réussi à trouver ces notes. Vous devriez vous poser de sérieuses questions si vous êtes venus jusque ici pour fouiller DANS mon ordinateur et DANS mes fichiers personnels, mais surtout que vous continuez à lire alors que je viens de vous dire que c'était privé !

Si vous persistez à continuer, soit, continuez. Mais ne vous attendez pas à quelque chose d'exceptionnel de ma part. Je suis une femme normale avec la vie la plus morne du monde ! Je ne sais pas à quoi sert ces notes, si ce n'est pour écrire n'importe quoi et le faire lire à n'importe qui de trop curieux, comme toi par exemple. D'ailleurs, puisque tu t'es décidé à rester, on devrait se présenter non ?

Je m'appelle Vanessa. Juste Vanessa, ça ira, pas de surnoms débiles comme Ness ou je ne sais quoi. J'ai les yeux verts, des cheveux blonds... même si les cheveux blonds, ça n'a jamais été trop mon truc. J'ai aussi 22 ans et j'ai arrêté mes études pour un nouveau métier chez Fazbear Entertainment. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à trouver ma place là-bas avec le peu de diplôme et de qualités que j'avais. Je pense qu'il manquait d'employés. Et puis, mes meilleures qualités sont dans le domaine informatique, ça devait être sûrement la chose requise pour y travailler. Même si le salaire n'est pas celui de mes rêves, il suffit pour convenir aux besoins d'une jeune femme seule. 

Seule... 

Je suis un peu seule. J'ai quelques amis et collègues, c'est vrai... Mais je me sens toujours aussi seule. Je suis solitaire de nature, mais je n'ai jamais refusé un peu de compagnie, au contraire ! Seulement, on dirait que le monde en a décidé autrement. Alors parfois, j'ai tendance à me renfermer sur moi-même, et c'est ce qui m'a mené à écrire dans ce bloc-notes. Comme si je cherchais de la compagnie dans en écrivant pour moi-même. Car de toute façon, personne ne va lire ça, et si quelqu'un le lit, il me prendra pour une dégénérée qui parle toute seule ! Mais c'est l'utilité d'un journal intime, non ? Trouver du réconfort en expliquant nos problèmes à nous-même pour les voir d'un autre angle, et si, par chance, quelqu'un mettrait la main dessus, tournerait la petite clé dans le verrou, l'ouvrirait et le lirait... il viendrait nous voir. Il nous prendrait par la main et, sans même à avoir à nous avouer qu'il a découvert nos secrets, nous nous comprendrons. Un regard, une larme peut-être, un sourire. Souvent, c'est rapide, mais on attend ça avec impatience.

En revanche, la plupart des gens ne comprennent pas ce souhait. Ils ne comprennent pas ce qu'est la véritable solitude, ce n'est pas seulement être seul physiquement... Mais c'est, lorsque nous sommes perdus, n'avoir qu'une petite lanterne, dont la flamme brille à peine dans les profondes ténèbres, menaçant de s'éteindre au moindre mouvement trop brusque. Alors on a peur d'avancer, on a peur que la dernière lueur en nous s'éteigne subitement, qu'on se retrouve plongé dans le noir pour toujours. 

Sans personne pour la rallumer. 

Sans personne pour nous guider. 

Sans personne pour nous relever.

Alors on reste au point de départ, la lanterne à nos côtés. En écrivant, je me dis que je peux essayer de comprendre mon environnement, de voir les endroits où je peux trébucher : où ma lanterne perdra son étincelle de vie. Pour les éviter, me relever, et reprendre ma route.

...

Mais je crois que c'était une mauvaise idée d'écrire ce qui me passait par la tête.