Le commencement

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   Elle ouvrit les yeux, le cœur lourd, après une courte nuit. Cela n’avait rien d’étonnant vu qu’elle avait pleuré la majeure partie de la nuit. Elle se leva, ouvrit ses rideaux qui donnaient sur une rue de la ville, déjà bondé à cette heure. Le quartier derrière chez elle était celui des marchés et il était animé avec ces vendeurs de rue ambulants. Le monde continu sa route, pensa Asa alors que le sien s’était effondré la veille. Quelle sotte se sermonna-t-elle. Comment avait-elle put croire un traitre mot de ce scélérat ? Pourquoi a-t-il fallu qu’elle tombe amoureuse de cet homme ?

Il l’avait courtisé des semaines durant. Il ne souhaitant qu’une seule chose mais elle ne l’ais compris que trop tard. Il ne comptait pas la demander en mariage comme le réclamait la coutume et à cause de lui, elle était maintenant déshonorée à jamais. Si son père l’apprenait elle pouvait dire adieu à sa vie actuelle. Si cette crapule faisait courir le bruit de sa déchéance, tout serait fini.

Sur ces sombres pensées, elle retourna dans son lit. Elle comptait y rester toute la journée. A ce moment la, sa servante ouvrit la porte.

- Bonjour, mademoiselle. Avez-vous bien dormi ? demanda cette dernière.

- Non, pas vraiment, Marissa. Il faut vraiment que vous apprenez à frapper au porte avant d’entrer, répondit la jeune fille un peu bougonne. Pouvez-vous dire à mon père que je suis indisposée aujourd’hui et que j’aimerais me reposer au calme.

- Bien, mademoiselle, répondit Marissa en entrant dans la pièce après une petite révérence tout juste assez basse pour saluer sa maitresse. Mais avec tout mon respect, avez-vous oublié que c’est aujourd’hui que Mr. le Duc et vous-même devez rendre visite à la famille royale pour célébrer la naissance du prince héritier ? demanda la veille femme tout en faisant le lit de la jeune fille et en nettoyant sommairement la chambre.

Oh non, pensa Asa. Elle avait totalement oublié. Elle ne pouvait donc pas rester seule et sa morfondre sur ses malheurs. Elle ordonna à Marissa d’aller chercher sa  plus belle robe et d’appeler une autre servante pour la coiffer. Une fois le tout terminé, elle se plaça devant le miroir et rougis quelque peu. Elle avait oublié que sa robe rouge avais, qui était la plus splendide de sa garde robe, avais un décolté si bas. De plus la couleur de sa robe  mettait en évidence ses yeux verts. Sa chevelure rousse remontée sur sa tête en chignon d’où s’échappais quelques mèches, entourant son visage. Une fois son mal-être ravalé, elle descendit dans le bureau de son père. Elle priait pour qu’aucunes rumeurs ne circulent déjà, sans quoi son père serait déjà au courant. Sa vie prendrais fin à l’instant même où elle entrerait.

- Bonjour, père. Dit-elle en faisait anxieusement la révérence

- Vous voila enfin. Venez, les calèches nous attendent, répondit-il sans un regard à sa fille en la poussant de devant la porte pour aller prendre son chapeau dans l’entrée. Je ne sais pas ce qui vous à pris tant de temps mais si nous arrivons en retard au château, vous en paierez le prix.

Il sortit, Asa à sa suite et elle vit que deux calèches aux armoirie de sa famille attendaient devant les grilles. La jeune fille soupira intérieurement. Elle n’allait donc pas avoir la compagnie de son père pour le voyage et éviterais donc de longues minutes d’un silence pesant à ses cotés. Elle ne souvenait pas à quand remontait la dernière fois où son père lui ait parlé gentiment ou même sourit si cela lui était déjà arrivé. Peut être qu’il ne l’avait jamais fait après tout. Depuis la mort de sa mère lorsqu’elle avait seulement sept ans, elle ne se souvenait pas que son père lui ai fait preuve de la moindre marque de gentillesse. C’était sa gouvernante et désormais servante qui l’avais élevé. Cette dernière monta dans la seconde calèche et s’assit en face d’elle. Asa se dit qu’elle l’avait toujours connue ainsi. Toujours ce visage quelque peu ridée mais souriant que le poids des années n’arrivais pas à enlaidir.

La veille femme avait toujours été là pour elle et était la personne en laquelle Asa avait le plus confiance mais cette fois-ci, la jeune femme ne pouvait lui révélé son secret. Il était trop dangereux pour elle de lui dire car, à coup sur, Marissa irait le répéter à son père comme le ferait n’importe quels domestiques. Et au courant du scandale dont elle était l’héroïne, il aurait forcée sa fille à épouser Mr. Astap.

Autrefois cela aurait été une nouvelle réjouissante pour la jeune femme mais désormais elle était répugner rien qu’à l’idée de revoir ce malotru ou même repenser à ce qu’il lui avait fait pas plus tard qu’hier.

Elle regarda à l’extérieur et vit les gens du peuples regardé leur calèche comme si un Dieu lui-même pouvais se trouver à l’intérieur. Elle se dit que ces personnes devaient avoir une vie bien morne. Peut être pas finalement. C’est la mienne qui doit être bien morne comparé à la leurs avec toute ses mondanité sans fin, pensa-t-elle la mort dans l’âme. Elle savait que Mr Astap ne comptait pas l’épouser car il n’en avait pas fait la demande à son père. Et elle ne le souhaitait plus désormais. Mais, si ce qui s’était passé venait à s’ébruiter elle n’échapperait pas au mariage.

- Mademoiselle, quelque chose ne va pas ? demanda Marissa en lui tapotant le genou.

 Elle sursauta et ce rendit compte que la veille femme la regardait anxieusement pendant qu’elle-même faisait la grimace inconsciemment.

- Non, tout va bien.

Ils arrivèrent quelque minute plus tard. La jeune fille vit par la fenêtre l’immense grille en fer blanc, gardé par les gardes d’honneurs, à l’entrée du château. Puis la calèche se stoppa. Ils n’étaient pas les seuls nobles de la ville à avoir été convié à cet événement. Après tout le prince héritier était enfin né après quatre sœurs ainées. Elles devaient donc attendre que toutes les calèches devant eux déposent leur occupant et repartent. Cinq minutes s’écoula puis, enfin, un majordome ouvrit la portière et aida la jeune femme et sa gouvernante à descendre.

Asa fut étourdit pas le nombre de personne entassé à l’entrée principale. Des gardes étaient au bas des grands escaliers pour empêcher quiconque de pénétrer dans le palais avant l’heure. Elle rejoignit son père et resta immobile en attendant que les intendants du roi appellent les plus hauts nobles présents.

Alors que la foule cancanait sur les derniers potins dont elle priait pour ne pas être l’actrice, Asa vit quelqu’un au loin. C’était Mr. Astap.

Les ailes de la libertéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant