Désolée du retard de chapitre mais avant je n’avais plus qu’à les fignoler, les corriger, les poster mais là je dois es écrire au fur et à mesure et puis la dose de travail ne baisse pas au lycée donc c’est pas toujours facile de trouver le temps d’écrire.
Excusez les fautes mais si j’attends de les avoir toutes corrigées pour poster ça risque de prendre un moment...
Voici le prochain chapitre, j’attends vos avis par commentaires
Bonne lecture !
BIPBIP
- C’est cuit, tu peux mettre la table David s’il te plait ?
David se dirigea vers le tiroir à couverts et quand il se retourna, il put constater que 3 assiettes étaient disposées sur la table et que Lila en tenait une quatrième entre les mains et regardait Pauline d’un air interrogateur. Quand elle eut compris la question muette de l’adolescente, elle s’empressa de lui répondre :
- Mon mari ne mangera pas à la maison ce soir
- D’accord, répondit la jeune fille en rangeant l’assiette en surplus dans le placard et en sortant trois verres ordinaires
- Tu peux mettre les verres à pieds, ce n’est pas tous les jours que tu viens manger à la maison
- Et donc ?
- Et donc en général chez nous on reçoit les invités avec des verres à pieds.
- Merci Pauline mais je ne suis pas une invitée. Bon je mets quels verres ?
- Les verres simples, trancha David pour mettre fin à cette conversation qu’il trouvait très peu intéressante
- Ca marche
Après avoir fini de mettre la table, les adolescents s’assirent à table. Pauline servit le plat principal et s’assit, en bout de table. La conversation pouvait commencer.
- Bien, je crois que je dois vous expliquer quelques petites choses….
- Oui, en effet
- Le mieux est de commencer par le début donc je vais vous raconter étapes par étapes ce qui s’est passé.
- On t’écoute
- Vous vous rappelez quand j’ai amené le pyjama de Lila au commissariat mardi ?
- Oui…
- Ce même jour Lila, tu as eu ton mal de ventre. Jusque-là tout va bien. Le seul truc c’est que le lendemain matin j’ai reçu un coup de téléphone du commissariat m’indiquant que tes vêtements avaient été souillés et qu’il fallait donc faire attention à d’éventuelles complications
- Et tu as fait le rapprochement et appelé le médecin… compléta la jeune fille
- Oui, elle a tout de suite approuvé mon hypothèse et m’a dit qu’elle allait vous appeler
- Je suppose que c’est aussi comme ça qu’elle a su pour mes viols du coup
- Oui, je suis désolée Lila mais je n’ai pas eu le choix et puis vu la situation…
- Oui oui, tu as bien fait
- Mais à part à elle je n’en ai parlé à personne, ça reste entre nous
- Juste Lila… interrompit David
- Oui ?
- Est-ce que tu veux bien qu’on en parle à mon père ou pas ?
- Bien sûr pourquoi ?
- Je ne voulais pas parler à Pierre avant d’avoir ton accord…
- Oh, je ne suis pas à ça prêt, si vous pouviez juste éviter de le crier sur tous les toits ça m’arrangerais mais à vos proches si ils n’en parlent pas ça ne me gêne pas du tout
- D’accord Lila, c’est noté
Un silence pesant s’abattit quelques secondes avant que Pauline ne se décide à le rompre.
- Et sinon Lila, toi, tes passions c’est quoi ? Qu’est-ce que tu aimes faire dans la vie
- Alors maintenant on parle de la pluie et du beau temps ?
- Bah oui… tant qu’à faire. Pourquoi tu préfères qu’on parle d’autre chose ?
- Non, au contraire je trouve ça bien de pouvoir parler d’autre chose, ça me donne l’impression que vous n’êtes pas là que pour m’aider…
- C’est le cas, ce n’est pas qu’une impression. Ici, tu trouveras une famille prête à t’écouter, à t’entourer, à t’aimer. On ne cherche en aucun cas à remplacer ta propre famille mais si tu as besoin qu’on la complète on est là. Tu trouveras une famille mais aussi un ami fidèle qui sera toujours là quoi qu’il se passe je pense
- C’est vrai Lila, tu le sais, tu pourras toujours compter sur moi
- Et je ne dis pas ça pour glorifier mon fils, je le dis parce que je le pense au plus profond de moi, parce que je le connais. Tu verras toi aussi tu le connaîtras bien bientôt…
- Bon… revenons-en au sujet, quelles sont tes passions ? interrompit David qui n’aimait pas particulièrement la tournure que prenait la conversation et appréhendait quelque peu le fait de se transformer en une tomate écarlate devant celle qu’il aimait
- Tu connais mes passions
- Oui mais je ne connais pas les détails…
- Bon, tu as gagné. Alors mes passions dans la vie, c’est compliqué, j’en ai plus vraiment depuis que…
- Oui, oui
- Mais je crois que j’ai toujours au fond de moi mes deux passions d’enfance, l’écriture de poèmes et le moderne jazz.
- Tu as arrêté ?
- Oui, ça devenait trop dur de m’exprimer avec tout ce que je vivais.
- C’est vrai que ça devait pas être facile, tu as un courage qui me fascine, tu n’imagines même pas à quel point
Elle esquissa un léger sourire et rougit discrètement. Pauline sourit elle aussi.
- Je comprends que tu es arrêté mais ce n’est jamais trop tard pour reprendre si tu en as envie
- Pour l’instant je ne me sens pas prête mais j’y repenserai peut-être un jour.
- D’accord, vous voulez des desserts ?
- Un liégeois Mam’
- OK et toi Lila ?
- Euh un yaourt s’il te plait
- Même pas de tarte aux pommes ?
- Il y a de la tarte aux pommes ?
- Affirmatif
- Alors on oublie le yaourt, rien de meilleur que la tarte aux pommes
- Passion dans la vie les tartes aux pommes, ajouta la mère
- Oui, et ça je l’ai pas perdu en grandissant, j’étais déjà fan petite.
- Au moins on sait comment te faire plaisir
- C’est vrai que ça avec moi c’est une valeur sûre, confirma-t-elle en attrapant sa part. Mais je peux m’en passer.
- Je n’en doute pas.
Tout ce petit monde termina le repas en parlant du lycée, des profs, de tout et rien. Les adolescents débarrassèrent le couvert pour le mettre dans le lave-vaisselle puis, après avoir remercié Pauline pour le repas, montèrent dans la chambre.
Ils discutèrent un moment puis Lila estima qu’il était temps de partir, elle fit la bise à David puis mit son manteau. Il la raccompagna jusqu’à la porte en lui faisant promettre de garder le contact pendant le week-end et surtout de l’appeler si elle avait besoin. Il la serra un instant dans ses bras puis la jeune fille prit le chemin de son domicile, seule, dans le noir, la tête dans les étoiles.
Arrivée chez elle, elle fila à la douche puis au lit sans tarder. Malgré ce qu’elle avait vécu ces derniers jours, elle s’endormit vite tout comme David qui suivi un planning similaire de son côté.
La journée du samedi se déroula sans accrocs du côté de la jeune fille, elle commença ses devoirs dans la mâtiné puis mangea avec son frère des pâtes à la carbonara, faciles à faire et surtout rapides à préparer. Sa mère ne rentra qu’en milieu d’après-midi, juste à temps pour accompagner Léo à son tournois de ping-pong à 40minutes de voiture. Lila profita donc de cet après-midi seule pour se détendre.
Du côté de David, la journée avait été tout aussi calme en événements. Télé, jeu vidéo et lecture à faire pour le lycée mais ces quelques activités calmes ne reflétaient en rien ce qui se passait dans la tête de l’adolescent. Toutes ses forces et ses pensées étaient centrées sur la seule personne de Lila. Il réfléchissait… Tant au possible avortement de la jeune fille qu’à ses sentiments pour cette dernière. Il resta plongé dans ses pensées et ne vit pas la journée passé. Il s’endormit vite et se laissa aller à de doux rêves à propos sa meilleure amie. Il passa son dimanche à travailler sans oublier d'échanger quelques SMS avec Lila pour s’assurer que tout allait pour le mieux.
Quoi qu’elle en dise à David, la jeune fille, de son côté, n’allait pas si bien qu’elle le disait, elle avait peu dormi à cause de ses cauchemars à répétition et n’osait pas accepter la décision qu’elle avait prit au fond d’elle même pour l’avortement. Les messages de son ami lui firent le plus grand bien mais ne furent tout de même pas suffisants pour la libérer de ses angoisses.
Les deux adolescents se retrouvèrent comme prévu au lycée le lendemain matin. Ayant tous deux des cours à rattraper, ils ne prirent pas de temps pour discuter et se mirent immédiatement au travail ce qui leur permit d’avoir terminer à la pause déjeuner. Après un temps comme toujours interminable dans la file d’attente du self, ils s’installèrent à une table au calme légèrement à l’écart et commencèrent à converser :
- David?
- Oui?
- Qu’est-ce que tu en pense de l’avortement?
- On a déjà parler de ça, tu sais très bien ce que j’en pense… Ce n’est pas à moi de prendre la décision
- Je te demande de l’aide
- Et bien je suis désolé de te dire ça sincèrement mais là c’est non
Des larmes commencèrent à couler discrètement sur les joues de la jeune fille
- Hey! Lila, c’est rien, pleure pas… On va en discuter, je veux pas te voir pleurer
- Je te faisais confiance David
- Tu peux toujours me faire confiance, je t’ai dit que je serais toujours là et j’ai bien l’intention de tenir ma promesse
- Tu n’es même pas capable de m’aider quand j’ai le plus besoin de toi
- Le prend pas comme ça… Je sais pas comment faire avec toi Lila… J’ai peur de pas bien faire les choses. Pour être honnête, autant je suis plutôt du genre sûr de moi dans ma vie de tous les jours autant avec toi je perds toute mon assurance. Je ne veux pas que tu souffres, je ne veux pas que tu regrettes, je….
- David calme-toi, c’est bon. Te mets pas la pression comme ça ok?
- Ok mais c’est juste pour que tu comprennes que j’arrive pas toujours à tout combiner mais que je fais de mon mieux
- Je sais David mais je t’assure que cela m’aiderait d’avoir ton avis
- Je ne pense pas sincèrement… Je veux pas que l’on s’embrouille à cause de ça. Ecoute, je te propose qu’on mette tout ça en pause et qu’on en reparle dans la semaine vu que ça va pas tarder
- D’accord, c’est sans doute mieux. On y va?
- Bien sûr
Il accompagna sa parole d’un geste car il se leva et mit sa veste. Lila fit de même. Ils sortirent du restaurant scolaire après avoir déposé leur plateau à la plonge et montèrent en cours sans attendre. Ils passèrent l’après midi en histoire-géographie ce qui rendait le temps encore plus long. A la fin des cours, David attendit sur le seuil de la porte de la classe, prit une profonde inspiration et interpella Lila au moment où elle passait devant lui :
- Lila…
- Oui…
- Euh… Non rien laisse tomber excuse
- Dit!
- Laisse béton, j’ai déjà oublier ce que je voulait te dire
- Tu mens très mal David. Tu as l’air inquiet il y a un problème?
- Non pas du tout ne t’inquiète pas. Je vais y aller, à demain, conclut-il de dos à la jeune adolescente
- Au revoir quand même lança-t-elle mais sans réponse
Elle descendit les escaliers lentement puis rentra chez elle le regard vide dans lequel on pouvait même lire une once de tristesse. David ressentait quand à lui plus de la colère contre lui-même. Ses stupides sentiments pour le jeune fille mettaient leur amitié en péril et lorsqu’il avait essayer, il n’avait même pas trouver les mots pour lui parler. Il allait devoir trouver une solution, et vite!...