-alors? Tu l'a renvoyer j'espère?
-non....
-ecoute Daniel, je me fiche que ce soit ta sœur qui l'ai engagé, je me fiche que t'éprouves un grand respect pour elle et que tu ne veuilles pas la décevoir. Cette fille doit partir, je veux qu'elle parte. Elle a commis une erreur impardonnable.
Je n'écoutais plus rien et répétais en boucle la phrase qu'elle venait de prononcer. Helena n'est pas empathique, alors là pas du tout, mais le fait qu'elle parle comme ma sœur sachant tout ce qu'elle a fait pour moi, toute la galère qu'elle a traversé, ça je ne le pardonne pas.
De celle dont elle parle je pourrai mourir, elle m'a limite donné la vie, elle a toujours été à mes côtés, non je ne pardonne pas.
- répète!! Qu'est ce que tu viens de dire Helena??!!
Mon ton devenait plus gras, plus ferme, plus effrayant. Cette femme dont elle parle m'a fait sortir de prison lorsque je me bagarrais ou quand je commettais des petits braquages avec des gars pas très nettes, cette femme dont elle parle comme un déchet....non je ne le permet pas.
- Daniel excuse moi, je sais ce qu'elle a fait pour toi mais cette fois, elle se gourre bb, je ne veux pas de cette pute dans ma maison.
- ferme là
-qu..quoi?
- ferme ta gueule flora! Cette pute comme tu dis a sauver son bb
- et quoi? C'est pour ça qu'on va se la coltiner? Toi peut-être oui mais pas moi. Alors c'est soit elle, soit moi
Je la regardais sans broncher puis je finis par m'esclafer de rire prenant place sur la chaise qui était à mes côtés
- attend tu me pose vraiment vraiment un ultimatum là finis je par dire les larmes aux yeux
Je dénigre la gente masculine à vouloir si bêtement comme une femme et pour une femme
- t'as bien compris Daniel, c'est soit elle ou moi
Mon sourire tomba comme d'une feuille d'un arbre, je tapotais trois fois sur mes cuisses avant de mes lever brusquement
- tu sais quoi Flora fais ce que tu veux je ne te retiens pas mais cette fille ne bouge pas de cette maison.
Elle me regarda sans ciller mais je cru voir une expression signifiant la victoire avant de voir couler ses larmes. Deux fois que je voyais une femme pleurer ce soir et sans rien faire.
Elle se rua dans la chambre conjugale, fit ses bagages à toute vitesse et s'en alla. Je ne comprenais pas pourquoi ma femme réagissait ainsi, j'ai pourtant essayé de l'empêcher de partir sans succès
- elle reviendra me dis je avant de me diriger dans la cuisine où je voyais Nina aux fourneaux
C'est drôle je ne vois presque jamais la mienne la faire
- Désolée pour votre femme monsieur, je ne voulais pas être la cause de son départ
Je soufflais un bon coup et me rapprochais d'elle sans pour autant empiété son espace personnel
-c'est rien, elle va revenir, ce sont des caprices qu'elle fait souvent
-et elle revient??
-oui...
-d'accord alors....
Un blanc se posait dans l'atmosphère, me poussant à l'observer de près. Elle n'est pas une déesse, je ne voudrais pas abuser mais l'aura qu'elle dégage décuple son charme, l'assurance qu'elle dégage en cuisine invite à la mater
-concernant l'éducation d'inami monsieur....
-fais comme tu le sens nina...
Elle arrêta ses activités pour plonger ses yeux dans les miens.
-....j'ai rien à dire, tu fais une bonne mère
Ma phrase l'a fit écarquiller les yeux de surprise. J'essayais me rattraper, débordant de gêne
-non non c'est pas ce que tu crois ne pense pas que euhh....
- détendez vous, se mit elle à rire, j'avais compris, c'est gentil de me faire confiance monsieur.
- de rien fis je souriant. Tu sais...
-oui
-je t'ai entendu pleurer pour bris dans la chambre
-ah... Fit elle la gorge nouée
-c'est pour ça que tu cuisines?? Pour noyer ton chagrin???
-d'une part...mais plus parce qu'inami avait faim....et puis.... concernant bris je savais que c'était voué à l'échec mais... j'espérais qu'il ait un nous, je l'espérais vraiment
Elle n'étais plus parmi nous, j'avais l'impression qu'elle se repassait en tête leur bons moments passer ensemble. Comment mon frère a-t-il fait pour faire tomber cette perle amoureuse de lui???
Je m'approchais encore plus d'elle et lui fit un baiser sur le front.
-Les chagrins d'amour c'est comme ça, mais t'inquiète pas ça passe et ça nous rend plus fort terminais je comme si de rien n'était. Je pars prendre un bain préviens moi quand c'est prêt s'il te plaît tu veux?!
Elle hocha la tête comme réponse puis je m'en alla.
***
22h22
Aéroport Félix Houphouët-Boigny
L'air est glaciale ce soir, glacial comme mon départ glacial comme ma vie...
*Un jour tu comprendra bris...tu comprendras que l'amour ne sert à rien*
À vraiment rien... Et j'aurais dû t'écouter marie
Petite soeur je ne sais ce qui ce passe dans ta petite tête mais fais attention, prends soin de mon neveu, je viendrai lui rendre une visite matinal un de ces jours mais en attendant...prend soin de toi. Ton frère qui t'aime
Bris
Étaient ce Les derniers conseils que je donna à Marie sur du papier. Peut être la lira t-elle ou peut-être pas.
Un rire dégouté et inaudible sorta de ma gorge, la main sur le visage je me rendait compte que c'était vraiment réel, que ça m'arrivait vraiment ou que ça nous arrivait vraiment...
Parce qu'en réalité je savais que ces deux femmes que j'aimais étaient dans des problèmes apparentés, que quelque part dans le monde quelqu'un vivait pire, je respire, je suis en vie alors je trouverais une solution, encore une fois, et je reviendrais plus fort, mais cette fois ci pas pour l'amour ou pour quelqu'un mais pour moi même.
Oui désormais je ne vivrai et ne penserai qu'à moi.
***
22h22
Maison familiale
-pour une fois dans sa misérable vie elle aura fait quelque chose de bien, oui, moi je dis, elle aura pensé à ses parents... à leur sort mais aussi, hum, à elle même
Fit le père de marie, hoquetant entre deux mots, un autre verre à la main
-tss ssshhttt elle risque de t'entendre répliquait à son ivre de mari la mère de Marie
Hilarant n'est ce pas?
- je m'en fiche ronchonna le père, tu es quand même d'accord avec moi, hein mina qu'elle n'aura pas écarté ses cuisses dans le vide?
Elle lui offra du silence comme réponse à sa question, puis se dirigea vers sa fille qui n'étant pas assise loin faisant mine de ne rien entendre
-comment tu te sens?? glissa la mère une main sur sa joue d'un geste affectif
Sourire faux et forcé s'infiltrait sur son visage
-bien mère
-Bris m'a demandé de te donner ça
Lui donnait la lettre qu'elle brandissait depuis peu puis s'en alla.
Elle inspectait le packaging sous tout ses angles, de gauche à droit...de droit à gauche... à l'envers comme à l'endroit.
Aucun décor à part un sticker de colombe collé dans le dos de la lettre. Elle souria d'un sourire franc, il savait que c'était son oiseau préféré
Bris avait toujours ce petit tic pour les attentions, ce qui comblait son charme
Elle lisa le contenu avec attention puis elle aussi, à son tour, fondait en larme
Ce soir personne n'était heureux...