Ses tremblements sont violents, et sa respiration semble douloureuse. Il ferme les yeux, ses pupilles roulant dans leurs orbites, et avale sa salive avec difficulté avant de laisser s'échapper un soupir profond de souffrance.
- ça pique ? Lance-je avec toute ma joie d'enfin l'avoir retrouvé.
Il lève ses yeux vers moi, ils sont vitreux. Sa lèvre inférieure tressaute mais il ne répond rien, sa cage thoracique heurtant le sol dans des mouvements de respiration suffocante.
Je hoche la tête, soutenant son regard souffrant.
- ouais je vois... Ça fait mal.
J'esquisse un sourire vainqueur face à sa faiblesse et le retourne à plat sur le dos.
- m-me touche pas enculé... Crache-t-il en agrippant mon poignet.
- he... Chuchote-je en lui mettant la lame devant les yeux. Tu t'calmes ou j'te pique jusqu'à la mitre, on est d'accord ?
- vas t'faire foutre...
Une convulsion brusque le tortille puis il étouffe un râle, la mâchoire crispée.
- alors, j't'ai touché où ? Demande-je en observant ses bras nus.
Je soulève son t-shirt qu'il essaie vaguement de remettre en place de ses mains tremblantes. Son flanc gauche est recouvert de bandes blanches tâchées par une auréole rouge foncé.
- le flanc... T'es sûr que t'as pas d'hémorragies internes ?
- qu'est-c'que t'en a à foutre... Articule-t-il entre deux respirations bruyantes.
Je range mon arme blanche et m'assois à un mètre de lui, l'observant se tortiller sous la douleur. Il tremble vraiment fort, et de la tête aux pieds. Il pousse un faible gémissement, basculant sur le côté, et vomit de la bile. Il laisse sa bouche entre-ouverte sur le sol, les cheveux de sa frange brune collés à son front par la sueur.
- t'as beau voler des plans, t'es pas au point sur notre armement. Lui dis-je calmement. La balle que je t'ai tiré mon lapin, c'est une CF. Donc en résumé, si t'as pas l'antidote aujourd'hui ou demain, tu meurs dans d'atroces souffrances. Je penses que ça te fait déjà pas du bien à ce stade là ?
Son visage se tord en un sourire cynique.
- ça t'fait plaisir de me voir souffrir ?
Je plonge mes yeux dans les siens, voilés par le supplice qu'il subit.
- d'où tu trouves la force de sourire, sérieux ?
Il se crispe à ma question, roulant sur le dos puis revenant sur son flanc. Il répète ce geste plusieurs fois, les paupières à demi-close sur ses yeux convulsés. Il s'arrête sur le dos et agrippe son t-shirt de sa main droite, resserrant ses doigts tremblants à blanc sur le tissu.
- bon... Fais-je en m'approchant.
J'agrippe sa mâchoire de ma main valide et lui fais tourner la tête vers moi. Sa respiration se bloque avant de reprendre par à-coups secs.
- j'te laisse, tu bouge pas mon lapin. Je reviens avec l'antidote avant ce soir.
Ténia ne répond pas, agrippant mon poignet avec une fermeté déconcertante pour son état. Sa main est terriblement glacée. Il laisse sa tête basculer en arrière, ouvrant grand la bouche de laquelle s'échappent des gémissements pénibles, les yeux grands ouverts. J'avoue que devant cette vision ça me fait mal à moi aussi, juste en imaginant la torture qui le broie de l'intérieur.
Je lui donne des petites claques sur la joue et me relève, éteignant la lumière. Je me dirige vers la sortie, soufflant à cause de la chaleur qui m'assaille tout à coup. Je laisse mes yeux se faire à la luminosité, puis part chercher une pharmacie.
▸ nostalgie du kooki de 15 ans sur le média jpp. Il est plus âgé dans la fiction hein x') ♥ c'est un b o n h o m m e maintenant ! ⛄