Bonsoir tout le monde ! En ce week-end de deuil (toutes mes condoléances aux personnes qui ont perdues un être cher dans ce carnage et du courage à toutes celles habitant sur Paris, ainsi qu'à toutes les personnes maintenant traumatisées par ce drame), j'ai décidé de vous poster la partie n°24 de Voicemail.
Il faut absolument que vous me disiez ce que vous en pensez parce que c'est super important. C'est LE chapitre de l'histoire, là où tout va commencer si je puis dire. Donc, dites-moi toutes vos impressions et je serais ravie de les lire et de vous répondre.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Et surtout, n'arrêtez pas de vivre et continuez de profiter de la vie et des personnes que vous aimez. La vie est courte, malheureusement. x
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27 JANVIER | 23h32.
« Calum ? »
« Almina ? »
Mon cœur s'accéléra aussitôt lorsque je compris qu'il s'agissait bien de Calum devant moi. Le vrai Calum était devant moi, celui qui m'avait aidé à faire mon deuil et qui m'avait prouvé qu'il était une personne en or. Une personne unique. Mon ange gardien. Devant moi.
Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, quelques larmes s'échappèrent de mes yeux et je plaquais ma main sur ma bouche comme si je n'y croyais absolument pas. Apparemment lui non plus car ses yeux étaient grands ouverts comme s'il venait de réaliser qu'il m'avait bien devant lui. Je le vis approcher doucement, comme s'il avait peur de ma réaction et je fis la même chose. Je posais ma main sur son cœur. Ses battements étaient aussi rapides que les miens, ce qui me fit sourire légèrement. Il murmura mon prénom d'une façon indescriptible et un déclic se fit en moi. Je me jetais littéralement dans ses bras et je le serrais fort contre moi. Il ne fut étonnamment pas surpris puisqu'il me serrait tout aussi fort contre lui, entourant mon corps de ses bras musclés. L'avoir contre moi était une sensation étrange, mais agréable. Agréablement étrange, dira-t-on.
Je rêvais de ce moment depuis des jours. J'essayais chaque jour et chaque nuit d'imaginer notre rencontre. Nos premiers mots, nos premiers regards, nos premiers câlins, nos premiers baisers. Cette dernière pensée me fit, sans que je ne le veuille volontairement, le serrer plus fort dans mes bras. Ses mains caressaient mon dos et des frissons parcouraient tout mon corps, j'étais faible. J'étais faible et vulnérable face à lui. Il savait tout mes problèmes. Il savait presque tout de moi et je savais presque tout de lui. Mais je comptais bientôt enlever le « presque », dans les jours à venir.
Notre étreinte durait toujours et je dirais que cela faisait cinq bonnes minutes que nous étions restés collés l'un à l'autre. Aucun de nous deux voulait briser cette étreinte si parfaite. Cependant, je sentis les mains de Calum s'enlever de mon dos pour se poser, quelques secondes après, sur mes joues. Il s'éloigna de quelques centimètres et le temps s'arrêtait une nouvelle fois lorsqu'il plongeait profondément ses yeux dans les miens. Je brisais à contre cœur le contact visuel, devenant beaucoup trop gênée face à son regard.
« Aly. » M'appela-t-il, son index se posant sous mon menton de sorte à ce qu'il relève mon visage. « Tu es magnifique. »
Je ne m'attendais pas du tout à ça. Le rythme de mon cœur s'accéléra encore une fois et je sentis mes joues rougir. Je n'arrivais même pas à lui répondre, j'avais été prise au dépourvue par ce compliment qui semblait pour certain banal, mais qui représentait tellement pour moi. Calum le remarqua puisqu'un sourire ornait ses lèvres. Ses mains descendaient jusqu'aux miennes où elles s'attrapèrent. Un milliard de frissons parcoururent mon corps et mes dents mordillaient ma lèvre inférieure pour ne pas que mes joues rougissent encore plus. Je me sentais tellement bien en sa présence, c'était comme si une vague d'oxygène venait d'entrer en moi. Tout ce que je ressentais était véritablement étrange. Calum semblait être ma bouée de sauvetage, la personne sur qui je devais compter pour avancer. La personne dont j'avais besoin pour avancer.
« Calum, je suis tellement heureuse de te rencontrer. » Ma voix était brisée par l'émotion.
« Si tu savais à quel point moi aussi Aly, j'attends ça depuis tellement longtemps. » Je souriais, les yeux brillants et les mains tremblantes.
Ces dernières venaient se placer dans ses cheveux bruns, je le trouvais tellement parfait. Tellement beau et tellement intelligent à la fois. Parfait.
« Je suis désolé de briser votre moment parfait, mais on peut être présenté ? » J'entendis Calum grogner légèrement et je tournais la tête vers la personne qui parlait, c'était le blond de toute à l'heure, celui qui avait parlé à Calum. J'enlevais aussitôt mes mains de ses cheveux.
« Aly, je te présente Luke et les deux qui arrivent sont Michael et Ashton. » J'hochais la tête et leur adressais un sourire.
« Enchanté, je suis Almina. »
« Eh bien Calum, t'as pas choisi la plus moche. » Michael, si j'avais bien compris, fit un clin d'œil à Calum en riant et je rougis, sans vraiment pouvoir le contrôler.
« Mickey, s'il te plaît. » Grogna Calum, l'air amusé tout de même et je posais ma main sur son bras pour lui faire comprendre que ce n'était pas si grave.
Le brun leur fit signe de partir en riant légèrement et il m'attrapait la main pour qu'on s'éloigne de la foule. Il s'asseyait un peu plus loin sur le sable et je fis la même chose que lui. Sa main était toujours dans la mienne et il venait tout juste d'entremêler nos doigts, son pouce caressant le dos de ma main. Je ne savais pas vraiment comment décrire ce que je ressentais actuellement. Tout était flou. De nombreuses émotions se mélangeaient dans mon esprit et je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Je posais mon autre main sur celle de Calum, qui était joint à la mienne et je tournais mon regard vers lui, admirant sa beauté.
« Tu sais que maintenant qu'on s'est retrouvés, je ne compte pas te lâcher Cal. »
Je le voyais ricaner et son magnifique sourire me fit face car il tournait son visage vers moi. « Je ne comptais pas te laisser partir, de toute façon. » Je me mordillais la lèvre inférieure et sa main libre caressait ma joue. « Je suis tellement heureux, tu ne sais pas à quel point. »
« Calum... » J'inspirais lentement et pris mon courage à deux mains. « As-tu écouté mon message ? »
« Oui, Aly. » Le stress s'emparait de mon corps et je me demandais qu'est-ce qu'il allait me répondre. « J'ai l'impression de te connaître depuis tellement longtemps alors que ça ne fait même pas un mois que l'on se parle. Répondre à ton message a été la chose la plus intelligente que je n'ai jamais faite et t'aider à faire le deuil est comme une énorme victoire pour moi. Mais je ne voudrais pas que tu penses que je vais trop vite ou que ça va trop vite entre nous, mais sache que moi aussi Aly, j'ai des sentiments pour toi. »
Mon cœur rata un battement et des papillons explosaient dans mon ventre. Je me mordais la lèvre inférieure pendant que mes joues rougissaient et je faisais la danse de la joie intérieurement. Je ressentais des choses pour lui, il ressentait des choses pour moi, ce moment ne pouvait pas être aussi parfait. Je vis le visage de Calum se rapprocher lentement du mien et la pression gagnait sur moi. Je rapprochais moi aussi mon visage du sien, comprenant alors ce qu'il voulait faire. Son front se colla au mien et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, mon regard fixant ses lèvres. Ses lèvres que je voulais embrasser depuis que je l'avais vu en début de soirée. Nos lèvres se frôlaient et il allait finir l'action lorsque quelqu'un nous interrompit.
« Berkelay. » Je me décollais de Calum et soupirait fortement lorsque je reconnus la voix de Mason. « Quelle surprise ! »
« Qu'est-ce que tu veux Mason ? » Lorsque je prononçais son prénom, je sentis l'étreinte entre nos doigts se resserrer et je jetais un coup d'œil à Calum qui avait la mâchoire serrée.
« Absolument rien, simplement faire connaissance avec ton nouveau petit-ami. »
« Tu ferais mieux de partir, maintenant. Je n'ai pas envie de faire connaissance avec toi. » Calum s'était levé et faisait donc face à Mason, le poing serré puisque son autre main était toujours dans la mienne.
« Dommage... Je voulais juste te prévenir qu'elle cachait beaucoup de choses que tu ne sais probablement pas. » Je soupirais, il se donnait vraiment un genre en plus. Je n'avais rien à cacher à Calum et Mason n'avait rien à faire ici.
« Je fais confiance à Almina et je ne suis pas un connard de ton genre qui reste avec elle seulement pour tirer un coup. » Je vis Mason serrer ses poings. Pourquoi il s'énervait ? Calum disait purement et simplement la vérité.
« Calum vient on s'en va... » Il tournait son regard vers moi et m'entraînait ailleurs.
« C'est un mauvais coup, mec, tu perds ton temps. »
Calum voulu se retourner pour aller frapper Mason, mais je l'en empêchait en tirant sur sa main. Je le suppliais du regard et on s'éloignait vers la rue. On marchait tranquillement, longeant le bord en silence. Cependant, ce n'était pas un silence normal, c'était un silence pesant. J'avais l'impression que Mason avait tout gâché et ça m'énervait au plus haut point car à chaque fois, il gâchait tout. Pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui ? C'était la question que je me posais chaque jour.
« Je suis désolée Cal... » Il tournait son visage vers moi et arrêtait de marcher.
« Ne sois pas désolé Aly. »
« Tout est de ma faute. » Je plaçais mes mains sur mon visage où quelques larmes s'échappaient de mes yeux. J'étais pathétique.
« Il a gâché un moment qui allait, j'en suis sûr, être parfait, mais on peut toujours rattraper, non ? »
Un grand sourire apparut sur mon visage et Calum essuyait les quelques larmes sur mes joues avec ses pouces, en souriant lui aussi. Un milliard de papillons volaient dans mon ventre depuis qu'il était avec moi et cette sensation était tout sauf désagréable. En fait, je me rendais compte de minute en minute que j'étais tombée amoureuse de Calum assez vite, mais c'était d'une façon tellement unique que je m'en foutais si ça allait trop vite. J'avais besoin de lui à mes côtés.
« J'aurais dû te préparer quelque chose Aly. »
« Quoi ? Mais pourquoi ? »
« Je ne sais pas... Pour te faire simplement plaisir, pour que tu passes une soirée parfaite. »
« Rien qu'être en ta présence, c'est parfait pour moi. »
Calum souriait et je pus remarquer du rosé sur ses joues. Il était mignon. Il s'approchait de moi et me prenait dans ses bras et il embrassait ma joue plusieurs fois. Cela eut le don de me faire rougir et des papillons volaient encore et toujours dans mon estomac. J'étais décidément bien et heureuse en sa présence.
Quelques minutes plus tard, le brun m'avait emmené sur la plage, mais à un endroit beaucoup plus éloigné. Si bien que la musique qui émanait de la fête était bien trop lointaine pour qu'on distingue le chanteur ou même le rythme de celle-ci. J'étais allongée sur le dos, ma tête sur le creux de l'épaule de Calum et une de mes mains dans la sienne. Il avait instinctivement entremêlés nos doigts entre eux. Aucun de nous deux parlaient, nous étions simplement en pleine contemplation du ciel bleu foncé, où les étoiles paraissaient toutes plus magnifiques les unes que les autres. Son pouce caressait le dos de ma main avec affection et j'écoutais sa respiration lente et calme, qui paraissait comme une douce berceuse pour mon cerveau. Je ne pouvais pas être à un meilleur endroit que celui-ci maintenant, c'était tout simplement magique. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire le moment que je passais avec Calum. C'était tout simplement magique. Exceptionnel.
« Mina ? » Un million de sensations parvinrent jusqu'à mon corps lorsqu'il me surnomma ainsi.
« Hm ? » Je répondais, à moitié endormie par le silence et la vue du ciel qui s'offrait à nous.
« Je croyais que tu dormais. » Je pus distinguer un sourire car sa voix se fit un peu plus rieuse que d'habitude.
« Je lutte. » Dis-je en riant légèrement, puis je me plaçais sur le côté, de sorte à ce que je puisse le regarder.
« Tu veux rentrer ? »
« Absolument pas. » Je répondais aussitôt, ce qui eut le don de le faire rire et de me faire rougir légèrement. La faible lumière l'empêchait sûrement de voir mes joues.
« Tu sais quoi Mina ? C'est la plus belle soirée de ma vie. » J'apportais mon autre main dans ses cheveux, puis je caressais sa joue.
« J'aimerais rester comme ça avec toi, jusqu'à la fin de ma vie. »
Ma déclaration me fit rougir moi-même et je pus distinguer l'énorme sourire que Calum arborait après ma réplique. Il était visiblement heureux et touché par ce que je venais de dire. C'était la pure vérité, jamais je ne mentirais sur mes sentiments ou sur n'importe quoi concernant Calum d'ailleurs.
Le néo-zélandais se relevait pour s'asseoir et je me positionnais comme lui, à ses côtés. J'allais lui demander quelque chose, mais son visage se tourna d'abord vers moi. Son corps fit la même chose et je le suivis. On se retrouvait donc face à face, se regardant en admiration pour chacun d'entre nous, malgré la faible lumière de la lune qui nous éclairait. Il remit une mèche de mes cheveux en place et j'essayais de me rapprocher un petit peu plus de lui. J'admirais son visage dangereusement proche du mien avant que mes yeux ne se posent sur ses lèvres. J'avais remarqué qu'il fixait les miennes depuis un bon moment déjà. Plus les secondes défilaient et plus ses lèvres se rapprochaient des miennes. J'avais désespérément envie qu'il pose ses magnifiques lèvres sur les miennes tout de suite. L'attraction que j'avais pour elles étaient soudaines, mais c'était comme si j'avais besoin d'elles à l'instant même. Nos deux mains étaient toujours entre elles, nos doigts toujours entrelacés. Il plaçait son autre main sur ma joue et je plaçais la mienne au niveau de sa clavicule. Et dans un moment soudain, nos lèvres se scellèrent. Ce fut l'explosion dans mon estomac et partout dans mon corps. Timidement, il demanda accès à ma bouche en mordillant légèrement ma lèvre inférieure. J'acceptais aussitôt et nos langues jouaient maintenant ensemble. Les battements de mon cœur s'étaient accélérés et j'essayais de rapprocher son visage encore plus qu'il ne l'était déjà, comme si je l'empêchais de partir en courant après ça. J'avais attendu ça depuis bientôt deux heures, depuis que Mason était venu gâcher notre moment. Et maintenant, je l'avais mon moment. Je jubilais intérieurement. J'embrassais Calum. Je n'arrivais pas à y croire.
Plusieurs secondes passèrent avant que je ne manque de souffle, ainsi que Calum apparemment puisqu'il détachait ses lèvres des miennes, sans pour autant décoller son visage du mien. Nos fronts étaient collés et on se regardait en souriant comme des gamins. Des énormes sourires ornaient nos lèvres. Puis, d'un geste soudain que je n'avais pas l'habitude de donner, je reposais mes lèvres sur les siennes avant qu'on ne se regarde tels deux gamins encore une fois. On resta ainsi pendant deux longues heures, à seulement se regarder dans les yeux, jusqu'à ce que je m'endorme dans ses bras, à un moment où nous étions tous les deux allongés sur le sable.