Madame Miranbeau

By Lilian5946

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Un message, un kidnapping. C'est comme ça que les choses fonctionnent lorsque madame Miranbeau a besoin d'une... More

Miranbeau
Jeu odieux
Une pièce sans acteurs
Réveil
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Jour 4
Tu apprendras à m'appartenir
Joues avec moi
Justine
Tu n'as plus que moi
Lames et larmes
Les animaux mangent par terre
C'est ce que je ferai de toi
Pas de cette façon
Que font les prisonniers ?
Donnant... Donnant ?
T'apprivoiser
Retiens ton souffle
J'ai lu dans tes yeux
Lawrence
Demain je pars
Je pensais que tu l'aurais déjà bouffé...
Laisse-toi faire...
De quelle couleur sont tes larmes ?
Plus loin
Héla
Adèle
Le bruit que font les sanglots dans ta gorge
Te détruire
Rien qu'à moi
Qui est mademoiselle Menson ?
Ma chose
Ne la touche pas
Mort
Dossier placé sous scellé
Bonjour toi...
Mon baiser
Mon puppy
Et quand son petit coeur s'affolera...
Reprend le contrôle
Aidez-moi...
Je suis là...
Elle était là.
1, 2, 3...
4, 5, 6...
7, 8, 9...
10.
Si c'est comme ça que ça doit finir...
Épilogue

Le message

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By Lilian5946

Au début, ce n'était qu'une ombre. Longiligne, discrète, rasant les murs, suivant les passantes, approchant au plus près celle qu'elle aurait désigné comme sa prochaine victime. Parfois, elle demandait à ce qu'on lui apporte des filles, une dizaine le plus souvent, enfin de quoi choisir. Ses employés connaissaient ses goûts, et généralement ils ne se méprenaient pas. Elle pouvait avoir confiance en eux. Pourtant, elle n'avait pas perdu le sens de la chasse, et laissait volontiers ses yeux glisser sur des jambes découvertes ou des chemisiers entrouverts. Une prédatrice. Violente, aggressive, déterminée, et surtout, sans aucune pitié. Bien sûr, il arrivait que des hommes la regardent, elle aussi, comme elle regardait ses proies, mais la flamme qui brûlait dans son regard sévère décourageait les plus audacieux. C'était une louve, une tigresse qui ne se contentait pas de dévorer sa proie, ce qu'elle voulait, elle, s'était s'en emparer, et au-delà de la contrôler, elle voulait s'immiscer en elle, la posséder.

Son regard croisa celui de la caissière qui lui sourit poliment, elle répondit par un hochement de tête et sortit son téléphone. Elle se mît à pianoter, trouve-moi du beau monde pour ce soir, rude journée... Et à peine une seconde plus tard, son portable vibra. Aucun soucis, vingt heures c'est bon ? Parfait, répondit-elle. Elle sortit sa carte bancaire, paya et quitta le magasin en détaillant une dernière fois la vendeuse.

À quelques kilomètres de là, l'écran d'un iPhone cassé venait de s'allumer, un message était apparu : Dix filles pour chez Miranbeau, à vingt heures, c'est bon pour vous ? Des gros doigts boudinés s'emparèrent du téléphone, Marc !? Cria aussitôt une voix stridente, Marc ?! La musique était forte, et la une fumée parfumée qui flottait dans la pièce étouffait les cris de la gérante.

Un homme portant un costume noir mal taillé ouvrit la porte des vestiaires et approcha son oreille de la bouche de la patronne.

-Combien il nous reste de filles libres ce soir ? Lança la patronne.

-Pour qui ? Demanda l'homme.

-Miranbeau...

-Six, mais je peux en rappeler deux de plus qui sont avec des clients de faible intérêt.

-Il m'en faut dix, pour dans une heure.

-Dans une heure...

-Oui, affirma la femme rondouillette, et pas question d'en emmener une de moins, Miranbeau nous paye triple pour la discrétion, on ne peut pas se permettre de perdre une cliente comme elle.

-Très bien, je trouverai ce qu'il faut sur la route.

-Discrétion...

-Et prudence, compléta l'homme au costume mal ajusté, oui je sais. Comptez sur moi.

Moins d'une demie heure plus tard, un fourgon aux vitres teintées s'était mît en route, suivit de deux mercedes. L'homme au costume mal ajusté, en tête du convoi, roulait doucement, épiant les passantes à la recherche de celle qui pourrait convenir. Il avait neuf filles, deux avaient du abandonner leur clients, richement dédommagées, et il avait débauché une prostituée qui travaillait dans un club proche de chez Miranbeau. À présent, il n'en manquait plus qu'une. Marc avait déjà eu à se salir les mains, même plus que la plupart des gens ordinaires, le milieu du crime lui était familier, vol à main armé, trafic de stupéfiants, violences... Il avait déjà été en prison pour ça, et avait toujours été reconnaissant à sa patronne pour l'avoir fait sortir du trou. À présent, il avait un travail, une famille, et gagnait sa vie dignement, le plus souvent sans même avoir besoin d'enfreindre la loi. Mais il arrivait que la bonne volonté ne suffise pas, et de temps en temps, il devait faire certaines choses qu'il ne souhaitait pas faire, mais il les faisait, avec force et contenance, sans se laisser distraire par toute préoccupation morale.

Marc prît à droite pour se rapprocher de l'université puis se gara sur le bas côté. Les mercedes l'imitèrent.

-Qu'est ce qu'on cherche ? Demanda l'homme assis sur le siège passager.

-Entre dix-huit et vingt-cinq ans, pas trop grande...

-Elle ? Lança le passager en pointant une jolie blonde qui passait sur le trottoir.

-Non, trop belle, l'important, c'est que Miranbeau ne la choisisse pas, il faut qu'elle prenne une de nos filles, comme ça si tout va bien, ce soir on la libère et on oublie tout.

-Et si elle parle ?

-Elles ne le font jamais, souffla Marc un sourire triste sur les lèvres, songeant à la dernière fois où il avait menacé toute la famille d'un adolescent.

Le fourgon restait silencieux tandis que la nuit enveloppait lentement la rue. Les passants se firent de moins en moins nombreux, jusqu'à ce qu'il ne passe plus que des groupes de jeunes s'empressant de rejoindre les bars alentours.

-Celle-ci, lança finalement Marc, aussitôt, il ouvrit la porte et sortit du fourgon. Le passager l'imita. C'était une petite brune qui marchait vite, un sac à dos sur les épaules et des écouteurs dans les oreilles. Les deux hommes, qui ne devaient pas faire moins de deux fois sa taille la suivirent sur une dizaine de mètres puis Marc se décida à l'aborder.

-Excusez-moi, mademoiselle ? La jeune femme sursauta et se retourna vivement, elle retira un écouteur. Mon téléphone n'a plus de batterie... Je viens de tomber en panne et... Est-ce que vous pourriez me prêter le votre pour que j'appelle un dépanneur... Ça me sauverait la vie.

La jeune femme réfléchit une seconde, puis, voyant la mine désespérée de l'homme se décida à lui prêter son portable.

-Oui... Oui pas de soucis, souffla-t-elle.

-Oh merci ! S'exclama Marc, heu oui.. Les papiers du véhicule ! J'arrive ! Marc fît volte face et se dirigea vers le fourgon, la jeune femme lui emboita le pas.

-Vous savez ce que c'est ? Demanda-t-elle gentiment en lui tendant son portable.

-Je ne sais pas trop... À vrai dire, je n'y connais pas grand chose en voiture, soupira-t-il, ma femme se débrouille bien mieux que moi !

-Je vois, sourit l'étudiante, mais à peine eût-elle fini sa phrase que le passager ouvrit le fourgon et que Marc l'y poussa violemment. Les portes se refermèrent aussitôt, il n'y avait aucun témoin, Marc était bien trop précautionneux pour laisser quoi que se soit au hasard. Il contourna le fourgon et monta sur le siège conducteur. Le convoi reprit la route, comme si de rien était, pourtant à l'arrière, l'étudiante se débattait furieusement contre son ravisseur. Mais malgré tous les coups de pieds, les coups de poings, les injures et les appels aux secours, l'homme parvînt finalement à l'acculer dans un coin du véhicule.

-Calme-toi ! Finit-il par crier, tu vas te blesser !

-Lâ-Lâchez-moi implora la jeune femme alors que de grosses larmes commençaient à rouler sur ses joues, s'il vous plaît. Son souffle s'accéléra tandis que son coeur tambourinait contre sa poitrine.

-Marc où sont les médocs putain !

-Ya un pilulier dans le sac de sport, répliqua-t-il depuis l'avant. Quelques secondes plus tard, l'homme déposa trois cachets dans le creux de sa paume et les avança vers le visage de la jeune femme.

Elle fît non de la tête et serra les dents de toutes ses forces. L'homme attrapa le bas de son visage et essaya de lui faire ouvrir la bouche.

-C'est pour t'aider à te détendre ouvre la bouche.

L'étudiante fît non de la tête et tenta vainement de repousser son agresseur.

-Tu vas ouvrir la bouche oui ?! S'écria-t-il perdant patience, son index et son majeur passèrent la barrière de ses lèvres et il chercha à desserrer ses dents, mais en une fraction de seconde, la jeune femme ouvrit la bouche et lui mordit les doigts de toutes ses forces, jusqu'à ce la morsure fasse craquer sa mâchoire. L'homme poussa un hurlement de douleur et tenta de s'échapper de la bouche de la jeune femme mais celle-ci tînt bon et resserra même les dents lorsqu'il tira sur sa main pour la dégager. Les pilules lui échappèrent et se perdirent dans le fourgon.

-Ça va ?! S'inquiéta Marc à l'avant.

-La garce... Articula l'homme en regardant tour à tour l'étudiante et ses doigts à moitié sectionnés. Elle m'a mordu putain.

Un sang épais et âpre couvrait à présent le bas du visage de la jeune femme, ruisselant par endroits dans son cou et venant tacher sa chemise.

-Mes doigts ! Beugla l'homme, regarde ce que tu m'as fait ! Sans réfléchir, l'homme leva sa main valide au-dessus de l'étudiante et la gifla de toutes ses forces. La tête de la jeune femme heurta la paroi métallique de l'habitacle et elle s'écroula au sol, incapable de se relever sur le coup du choc.

-Hé ! Mais tu fous quoi là ! Hurla Marc à l'avant après avoir entendu le coup. Elle a pas perdu connaissance au moins ?!

-Non... Grogna l'autre.

-Tu vas pas bien ! Je dois te rappeler où on va ?!

-Cette pute m'a presque arraché les doigts !

-Il y a des bandes dans le sac, arrange moi ce merdier avant qu'on arrive."



*Voilà pour cette première partie ! N'hésitez surtout pas à commenter ça fait toujours super plaisir ! *

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