[Chapitre 31]

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Ça fait plusieurs minutes qu'il est au téléphone dans son bureau. Une fois qu'il termine j'entre avec son café habituel.

-Oh Tobias, tu arrives au bon moment je voulais te parler.
-Oui monsieur ?

Il dépose son portable et me regarde en prenant sa boisson. Il me montre la lettre exposé devant que je lis rapidement. Jakob Anders?

-Il s'est excusé, très bien.
-Je l'ai appelé.

Il a quoi ? Il a appelé un suspect après qu'il ait envoyé une lettre d'excuse ?

Il cherche juste à retourner dans ses rangs, tout ce qu'il souhaite c'est revenir auprès de lui !

-Et vous lui avez dit quoi ?

La tonalité de ma voix était différente des autres fois mais je ne pouvais pas m'en empêcher cette fois ci.

Ce Jakob veut me remplacer c'est sûr.

-Je lui ai donné un point de rendez-vous pour qu'on puisse parler.
-Quand ça ?
-Aujourd'hui même.
-Sans vous vexer monsieur mais c'est une mauvaise idée.

Il me regarde dans les yeux et même sans qu'il puisse le dire de vives voix, c'était plus un ordre que de simple mots.

-On va le rejoindre cette après-midi au café, c'est la seule manière d'avancer l'enquête pour le moment.

Il doit penser qu'il a assez perdu de temps et qu'il préfère consacrer ce qui lui reste sur son enquête stupide.

Je n'ai pas mon mot à dire et puis il est têtu, ça ne sert à rien de faire durer ce sujet.

Il termine quelques dossiers pendant que je vais changer les draps de son lit.

-Vous sortez aujourd'hui ?
-Monsieur a un rendez-vous avec un de ses anciens serviteurs.
-Jakob Anders ?

Je leur donne les instructions quand on sera parti et prépare juste après la voiture. Je sens que je ne vais pas aimer cette entrevue.

Je conduis prudemment jusqu'en ville, restant sur mes gardes en permanence.

Sur une terrasse était visible le sujet du jour, il était souriant, sûrement ravi que mon maître l'ait appelé.

-Je suis vraiment content de vous revoir.
-Moi aussi Jakob.

Oh vraiment ? Pourtant quand je suis parti, tu n'avais pas dit être content de me revoir.

-J'ai un petit cadeau pour vous.

Ce dernier sort un boîte de son sac, je reste vigilant, ça pourrait être une bombe.

À ma plus grande surprise, le contenu était des photos qui semblaient assez vieilles mais toujours bien entretenues. Comme si il tenait plus à ces photos que le reste des objets l'appartenant.

Ils continuent de discuter, parlant des moments où les Overhive étaient au complet, comblés de joie et de bonheur.

Une fois leur discussion terminée, on embarque dans la voiture pour que je le ramène. Durant le trajet je l'observe.

-Alors ?
-Je doute vraiment qu'il soit coupable, Jakob est quelqu'un qui agit avec ses émotions, si il avait fait quelque chose son visage l'aurait trahit.
-Je vois.
-Mais continu de te renseigner on ne peut écarter aucunes pistes.
-Bien hersker.

Ce soir à lieu un bal masqué alors je me change rapidement en arrivant, allant ensuite aider le jeune maître.

Sa tenue sur mesure lui allait bien même si il ressemblait toujours à un enfant vêtu des vêtements de son père.

Cependant il n'a rien à voir avec l'enfant qui a fait un pacte avec un démon. Il est mieux ainsi, je l'aime mieux ainsi.

-Vous êtes prêt ?
-Oui c'est bon.

La propriété des Vandlås est assez différente des autres familles que j'ai pu voir jusqu'ici.

Les invités aussi sont sûrement de famille de haute société, les voitures présentes à l'entrée ainsi que certains gardes du corps en montre la preuve. Tous des femmes et des hommes d'affaires.

Ayant un masque sur le visage, certains convives me confondent comme étant l'héritier des Overhive. Je sens que ce genre de chose énerve le jeune maître.

-Je fais vraiment pitoyable avec ce masque débile..
-Je trouve qu'il vous va bien.
-Le tient est mieux.

Le mien ? J'aurais préféré le vôtre, le bleu n'est pas vraiment ma couleur, je n'aime qu'un seul bleu et c'est celui de vos yeux.

-Vous voulez échanger ?

Il refuse en soupirant légèrement.

Qu'est-ce que vous voulez alors pour que cette soirée soit agréable ?

Une aura familière m'interpelle, oh oui, l'hôte de cette soirée. Malgré le masque qu'il avait, on pouvait le reconnaître grâce à sa posture et sa démarche unique.

Si Maximilian devait ressembler à un adulte plus tard, Mark Vandlås serait un bon exemple. Je les laisse discuter, allant chercher à boire pour le jeune maître.

Ça me laisse le temps d'observer les enchères qui se préparent.

Personne ne vient me courtiser pour une fois, ils sont plus matures que ce Niels Tarbo et sûrement déjà prit aussi.

-Tobias Danler c'est ça ?

Je me tourne vers la voix s'associant au consin de mon maître.

-Oui c'est exact.
-Je ne pense pas, même si cela fait quelques années, m'être bien présenté à vous.
-Votre réputation et le lien que vous avez avec mon maître m'ont déjà beaucoup appris sur vous.

Il rit légèrement en marchant vers un coin un peu isolé de la pièce pour ne pas être déranger par les autres convives.

-Comme je l'ai dit à mon cousin, on ne connait pas entièrement les personnes que l'on côtoie. Comme vous par exemple.
-Je vous demande pardon ?
-Vous n'êtes qu'un homme de main, une personne passagère dans la vie de mon cousin. Pourtant il vous considère être plus que cela.

Parce que je suis son svensker et je suis le seul ainsi dont il a la connaissance. Je souris légèrement, faisant croire que j'étais touché par ses mots.

-Vous me flattez monsieur mais je ne suis que son bouclier toujours prêt à le protéger et l'épée aiguisée pour abattre ses obstacles.
-Oui bien sûr.

Son aura se fait plus grande que l'ordinaire face à ses dernières paroles. Puis il m'offre un sourire différent de celui qu'il montre à Maximilian.

-Mais laisse moi être clair sur une chose..

Il s'approche doucement de moi, si j'étais un simple humain, son apparence dominant m'aurait écrasé à coup sûr. Mais je reste neutre sans le quitter des yeux.

-Maximilian reviendra toujours vers moi, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se rende compte de qui il a réellement besoin, c'est-à-dire moi.

J'essaie de garder mon calme pour ne pas montrer mon côté démoniaque devant lui. Il veut me prendre mon maître ?

-Vous voulez que mon maître soit sous votre surveillance ?
-Exactement et je serais prêt à le convaincre de te renvoyer si il le faut.

Avec un sourire au coin des lèvres je lui murmure doucement.

-Essayez de me le prendre et vos cauchemars deviendront de doux rêves comparé à moi.

Je maintiens tout de même ce que je pensais plus tôt, Mark Vandlås, même si tu veux mon maître, tu reste un très bon exemple pour Maximilian.

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