la nouvelle

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Victor fulmine il s'est levé à 7h sept heures et tout ça pourquoi ? Pour s'assurer que son meilleur ami arrivera à l'heure.

Il avait tout prévu depuis des jours et s'il avait tout de suite vu qu'il était dans la même classe que celui-ci, il se retrouvais désormais  assis à côté de Nancy Berrys alias madame-je-sais-tout-et-fayoter-est-l-unique-sport-que-je-pratique parce que cet idiot n'était pas encore arrivé. Il soupire, pour la sixième année consécutive  il s'était laissé berner et pense avec regret que le plan kidnapping aurait été plus avisé que le plan harcèlement.

Monsieur Vernez leur professeur principal n'a pas encore fait l'appel, réclamant le silence depuis au moins dix minutes. Victor sait que si la classe ne se tait pas bientôt, le petit professeur finira par péter un câble en leurs répétant comme chaque prof qu'ils ne sont qu'une vulgaire bande de buffles incapable de comprendre la beauté de l'éducation. Coupant ses pensées, la porte s'ouvre d'un coup.

Victor sourit, après tous ses efforts l'autre imbécile allait enfin arriver à l'heure...ou presque !! Il est en train de sourire jusqu'au oreille quand un pied délicat franchit le seuil de la porte.

Le bruit de ses pas résonne sur le carrelage. Entièrement vêtue de blanc, ses mocassins sont recouverts en partis par un pantalon de soie qui tombe avec grâce et frôle le sol. Il souligne les courbes de ses mollets puis le creux de ses genoux qui se plient et ses déplient lorsqu'elle marche. La soie, tendu sur la courbe de ses fesses, s'arrête brusquement au-dessus du nombril, dévoilant le satin d'une peau nacré. Son ventre plat disparait sous la fine mousseline d'un chemisier blanc légèrement transparent. Il glisse sur ses hache comme une caresse, se plisse légèrement sous sa poitrine voltige autour de ses bras. Quelques fois, deux clavicules apparaissent aussi blanches que le marbre. Son cou gracieux, balayé par des mèches satinées est un appel aux baiser passionnés et aux murmures de la nuit.

Victor déglutit, il n'a jamais vu pareille beauté, et encore le mot lui semblait bien faible pour un pareil phénomène.

 Son menton altier projeté en avant soutient deux lèvres charnues qui s'effleurent délicatement lorsqu'elle expire. Son nez fin en trompette est encadré par deux hautes pommettes parfaitement symétriques comme si elles avaientt été taillées dans de la sélénite.

Et au-dessus de ces pommettes, deux paupières de velours ourlées de millier de cils blancs s'ouvrent doucement dévoilant deux yeux de diamants. Le cercle de la pupille presque transparent reflète mille couleurs hivernales créant un contraste spectaculaire avec l'iris noir.

« Ganymède Marchal, désolé je suis en retard » dit la fille.

Une phrase, huit mots et pourtant tout ceux présent dans la classe se mettent à penser que c'est la plus belle chose qu'il n'ait jamais entendu. Qu'une symphonie pareille devrait être classée parmi les plus grandes œuvres musicales du monde et que le plus grand des musiciens pourrait mourir pour obtenir une jour une telle sonorité.

Monsieur Vernez tout aussi sous le choc que les autres élèves n'a pas le temps de répondre qu'elle est déjà assise au fond de la salle, seule.

Il se racle la gorge résistant à la tentation de dévisager la jeune fille plus longtemps.

« Bien, comme je l'ai dit tout à l'heure je suis monsieur Vernez votre professeur de philosohie. je vais maintenant faire l'appel »

Victor sursaute d'un coup. Cet idiot était finalement bien en retard il frappe son front de la paume de sa main quand la porte s'ouvre une deuxième fois.

Cette fois-ci Victor n'a pas besoin de lever les yeux pour savoir que c'est lui. Rien ni personne ne dégage cette aura sauvage qui a pris la salle d'assaut. Les élèves sortent de leurs torpeurs, on entend déjà des chuchotements entrecoupés.

« C'est lui...monstre...l'année dernière »

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