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- Chan s'il te plaît, rentrez et ferme cette porte, il commence à faire froid.

À contre cœur, je me détache de Jeongin pour ensuite l'inviter à rentrer et refermer la porte derrière nous.

J'observe ma mère courir partout, portant la grosse couverture sale jusqu'à la buanderie et revenir ensuite avec des essuies. Elle en tend d'ailleurs un à la mère de Jeongin avant de m'en tendre un autre.

- Tiens Chan, tu peux monter avec lui pour qu'il puisse se changer et prendre une douche s'il le veut.

Je hoche simplement de la tête avant de me retourner vers le noiraud pour lui sourire et lui faire un signe de tête pour qu'il me suive.

Sans broncher, il se met à me suivre avant d'être interrompu par sa mère qui vient lui saisir le bras.

- Ce ne sera pas nécessaire, merci infiniment. Jeongin voulait à tout prix rencontrer Chan, nous ne sommes pas venus pour abuser de votre hospitalité. Mais je vous remercie quand même.

Elle se retourne ensuite pour partir mais ma mère l'arrête à son tour, posant sa main sur le bois de la porte d'entrée.

- J'insiste pour que vous restiez, je m'en voudrais tout ma vie si je vous laissais repartir sous cette pluie et dans cet état. Et puis...

Elle marque une pause tout en nous regardant, Jeongin et moi, avec un regard des plus tendre.

- Ils se sont tellement attendus qu'il est normal de leur laisser le temps de faire réellement connaissance.

Un énorme sourire fait irruption sur mon visage avant que je vienne prendre la main de Jeongin pour le tirer vers ma chambre, laissant nos deux mères au rez-de-chaussée.

- Je vais te donner des habits à moi, ils seront un peu trop grand mais c'est mieux ça que trop petit.

Il ne dit toujours rien et se laisse traîner jusque dans ma chambre où je le fais s'asseoir sur mon lit une place avant d'aller fouiller dans mon armoire à la cherche de vêtements devenus trop petits pour moi.

Je le vois, du coin de l'œil, regarder ma chambre, laissant son regard s'attarder sur les photos de mes amis et moi que j'ai accroché au mur, au-dessus de la tête de lit.

- Je te les présenterai, tu verras ils sont tous sympa et je suis sûr qu'ils t'aimeront bien. En plus depuis le temps que je leurs parle de toi, ils seront encore plus heureux de te rencontrer et de voir que tu n'es pas réellement mort.

- Pardon ? Comment ça "pas réellement mort" ?

À ses mots, je me redresse pour lui faire face.

Pendant un an je l'ai cru mort, perdant à jamais l'espoir de le rencontrer, alors que lui gardait, pendant cette même année, l'espoir d'une vie meilleure avec sa mère et l'espoir de pouvoir enfin se tenir à mes côtés.

Il ne se doutait sûrement pas que, pour moi, il était mort et que je venais seulement de faire mon deuil.

Il ne se doutait pas que, pendant une année, j'ai rêvé de tous les scénarios possibles qui auraient pu l'empêcher de mourir.

Il ne se doutait pas que je lui enverrais un message d'adieu aujourd'hui, versant les dernières larmes qu'il me restait pour lui.

Il ne pouvait pas s'en douter, il ne pouvait pas le savoir.

- Je pensais que tu étais mort.

Ses yeux se baissent à l'entente de mes mots.

- Tu ne me croyais pas capable de réussir ?

- Ce n'est pas ça...

Ses yeux se relèvent directement pour se planter dans les miens, attendant sûrement que je m'explique.

- J'ai vu les infos à la télé qui disait qu'un garçon de ton âge, et dont les deux dernières de son prénom étaient "I" et "N", était mort en essayant de rejoindre la Chine. J'ai directement pensé que c'était toi et je regrette maintenant d'y avoir penser et d'avoir baisser les bras. Je ne veux pas que tu m'en veuille, que tu penses que l'année qui a suivi a été toute rose pour moi et que je t'ai oublié.

Ma tête se baisse honteusement. Je me sens honteux d'avoir perdu tout espoir qu'il était en vie et d'avoir abandonné notre relation si spéciale.

- Jongin, c'est comme ça qu'il s'appelait.

Je suis surpris par sa voix. On se regarde une fois de plus, se rapprochant l'un de l'autre sans vraiment s'en rendre compte.

- Je ne peux pas t'en vouloir. À vrai dire, quelles étaient les probabilités que je me retrouve à traverser le fleuve avec un gars du même âge et dont nos prénoms et nos vies se ressemblent ? Je ne peux pas t'en vouloir, je ne pourrai jamais car je pense qu'à ta place j'aurais pensé la même chose.

Ses mots se veulent rassurants et sa voix douce. C'est une nouvelle facette de Jeongin que je rencontre là.

J'étais habitué à I.N, l'inconnu détruit mentalement qui, dans un dernier espoir, s'est mis en danger pour envoyer un message à quelqu'un dans le but qu'il lui fasse penser à autre chose qu'à sa vie.

Ce I.N que je croyais mort, l'est réellement.

Ce I.N n'existe plus et à laisser sa place à Jeongin, ce garçon qui s'est battu pour offrir une vie meilleure à sa famille et qui peut enfin se permettre d'être heureux. C'est un garçon tendre et souriant que j'ai devant moi, bien différent de celui que j'imaginais derrière son écran.

Sa main vient me couper dans mes pensées pour venir se poser sur ma joue avec une tendresse infinie. Il se met à la caresser comme s'il voulait s'assurer qu'il ne rêvait pas et que je suis bien là, devant lui.

Nos regards restent accrochés l'un à l'autre pendant de longues minutes avant que je vienne poser mes mains sur ses hanches pour le rapprocher de moi. Je me mets à le serrer contre mon torse alors qu'il encercle mon cou de ses bras, me serrant à son tour.

- Chan ?

Nous sommes interrompus par ma mère qui se tient à l'entrée de ma chambre. Je me tourne vers elle alors qu'elle nous sourit de toutes ses dents.

- La salle de bain est libre et je t'ai apportée le matelas gonflable pour que Jeongin puisse dormir dans ta chambre vue que j'ai aménagée la chambre d'amis pour sa mère. Ton père, lui, a commandé d'autres sushis, je t'appellerai quand ils seront arrivés.

Je la remercie, Jeongin aussi, avant de la voir partir. Je m'empresse donc de retourner à mon armoire pour finalement sortir des habits propres pour le plus jeune et lui tendre.

- Vas te laver, t'es encore trempé et en plus tu trembles encore de froid, ça va te faire le plus grand bien. Je m'occupe de gonfler le matelas et de préparer la chambre.

Il me sourit une fois de plus avant que je lui montre la salle de bain et qu'il s'y enferme. De mon côté, je retourne dans la chambre avant de m'étaler sur mon lit une place, le sourire aux lèvres.

Le matin même je faisais mon deuil et le soir venue, il réapparaît dans ma vie.

J'ai l'impression de rêver.

Et j'espère ne jamais me réveiller.

Ça fait lgt que vs attendez la suite sorry 🙏
Je me remets petit à petit à l'écriture.

--Ahgase--

07/05/19

Corée. (JeongChan)Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora