partie 1

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bon hugo,

je pourrais t'en écrire une centaine, de lettres. à vrai dire, c'est un peu ce que j'ai fait. bien sûr, tu le saurais si j'avais eu les couilles de te les envoyer. ou au moins de les glisser dans ton sac. faut dire que c'est plus simple de t'écrire sans obtenir de réponse de ta part plutôt que de me faire des frayeurs en imaginant ce que tu me répondrais.

peut-être qu'en fait, tu ne me répondrais pas. parce que les mots, c'est pas trop ton fort. même pas eu besoin que tu me le dises, j'ai rapidement compris que pour toi, seules les couleurs comptent. si ça se trouve, tu m'aurais envoyé une réponse colorée ?

rah, le soleil me monte à la tête ! ou c'est plutôt toi qui me montes à la tête ? tu vois, le simple fait de penser à toi me met dans de tels états : j'en perds carrément mes esprits.

avec le temps, je ne sais même plus pourquoi je continue à t'écrire. est-ce que je le fais pour toi, ou pour l'idée que je me fais de ta personne ? est-ce que je le fais pour toi, ou pour moi ? est-ce que je le fais pour prouver aux autres que je peux aussi exister et être tourmenté ?

quand je te disais que je ne te laisserais jamais lire ces mots, j'avais bien raison ! t'imagines-tu seulement lire ces questionnements ? je suis sûr que tu me prendrais pour un barjot.

hugo, si tu m'entends unjour, réponds-moi ; dis-moi, me prendrais-tu pour un barjot ?    

// chanson de banderole ; tim dup's "l'envol"
// date ; 26 avril 18
// avis et impressions pour ce premier chapitre ?
// est-ce que le manque de majuscules dérange ?

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