Le Pub

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Chapitre 1 : Le Pub


Ce soir-là je marche sans trop savoir ou je vais, je laisse mes jambes m'emmener où elles le veulent.


Sans m'en rendre compte la Lune a pris la place du soleil et voilà que je me retrouve perdue dans cette ville qui m'est encore inconnue plongée dans une nuit sombre.


J'ai emménagé dans cette ville il y a quelques jours, je suis venue ici seule pour faire mes études de science po, je ne connais rien à la vie « active » à vrai dire je suis complètement perdue.


Mes parents e manque, mes amies aussi les choses de la vie ont fait que nos projets sont tombés à l'eau et alors je me retrouve ici.


Tout le sol est recouvert de frimas et je passe mon temps à expirer pour faire ressortir de la vapeur d'eau, j'ai gardé cette habitude de mon enfance, vous savez on a tous fait ça étant enfant je faisais semblant de fumer et ça m'amusait, qu'elle tristesse quand on y pense.


J'aperçois au loin la vitrine d'un vieux PUB irlandais ce genre d'endroit miteux mais ou la bière et bonne et pas chère. Après avoir essuyé mes chaussures à l'entrée je rentre et me dirige vers une petite table au fond de la salle à toute vitesse et en baissant la tête craignant d'être vu dans ce genre d'endroit. Ma stratégie n'a pas marché car à peine aie je fais trois pas que je sens une main tirer on avant-bras vers l'arrière. Je me retourne et il m'est impossible de camoufler ses tâches rouges qui viennent de parvenir à mes joues.


La main appartient enflait à mon professeur d'histoire à la FAC Monsieur Ross, je suis à la fois gênée qu'il me trouve ici et en même temps je me sens soulagée je ne sais pas j'ai l'impression qu'il me protège...


- « Quesque vous faites un soir de semaine dans un endroit aussi sordide que celui-ci ? »


- »et vous monsieur n'avez-vous pas des copies à corriger ? »je ne sais pas comment ses mots ont pu sortir de ma bouche.


- « très bien, alors nous faisons comme-si nous n'avions rien vu et si vous le voulez nous pouvons nous assoir à cette table que vous vous empressiez d'atteindre ? »


- « oui » je n'ose pas le regarder dans les yeux je ne sais pourquoi, il dégage une espèce d'assurance qui m'intimide.


Je le suis jusqu'à la fameuse table et je m'assois dos au mur, je choisis toujours la place dos au mur car j'aime observer les gens, qui rentrent, qui sortent, qui rient, j'aime observer la vie.


Je prends alors enfin le temps de regarder l'intérieur du PUB et je suis agréablement surprise, lui qui avait l'air si mytheux de l'extérieur. Le mobilier est en vieux bois et les murs sont tapissés d'un vert sapin qui me rappelle Noël. Je me sens bien, les gens sont naturels n'ont pas peur de rigoler ou de parler trop fort puis mon regard revient inévitablement sur l'homme qui se trouve devant moi.


Il le demande alors pourquoi je suis venue ici et tout en lui répondant je retire mon manteau et mon écharpe. Je lui dis que je me suis réfugiée ici à cause du froid, je n'ose pas lui dire que j'avais seulement envie de boire de la bière. Lui me raconte qu'il vient souvent ici lorsqu'il veut rester seul et boire de la bonne bière puis il appelle le serveur et commande deux peintes de bières.


Je n'arrive pas à croire que je suis sur le point de boire de la bière avec mon désiré professeur d'histoire. Beaucoup de filles de ma section fantasme sur lui, si elles savaient ces pétasses !


C'est vrai qu'il est Belhomme, c'est un brun au regard sombre le vrai cliché du brun ténébreux !


Il porte une chemise sous un pull, un jean levis et un long manteau bleu marine.


Mais ce que j'aime surtout chez lui c'est le fait qu'il est cultivé est réellement passionné par l'histoire du Monde, c'est un bon professeur et je suis son élève alors je dois rester à ma place


Les peintes arrivent, alors nous commençons à nous moquer gentiment du serveur qui le pauvre n'a pas été très gâté par la nature.


- » j'ai chaud aux joues »


- « quoi ? «


- » non rien en fait j'ai les joues toutes chaudes, ça veut dire que la bière commence à faire des effets » je me sens bête, pourquoi j'ai dit ça ?!


Il me touche les joues et me dis : « je vous avais dit que c'était la meilleure bière de la ville ! ».


Alors tout devient simple, je commence à être heureuse simplement heureuse, heureuse d'être ici et avec lui, ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce bonheur.


Il me raconte ses voyages, c'est fou le nombre de pays qu'il a visité en si peu de temps, je l'admire j'aimerais moi aussi tout quitté et partir à l'aventure.


- « Qui voulez-vous être ? »


- « comment-ça ? »


- « Je ne peux pas être plus explicite qui voulez-vous être ? »


- « Je n'en sais rien, je pense que cette question on se la pose jusqu'à la fin »


- « alors qu'est-ce qui vous rend heureuse mademoiselle Sartre ? »


Je suis surprise et heureuse qu'il s'intéresse à moi et je ne sais pas ce qui me prends mais je me livre sans me méfier, je lui dévoile ma passion pour l'Art, mon enthousiasme quant à la beauté du monde.


- « Vous savez je connais quelqu'un qui est haut placé dans l'Opéra de Paris, je pourrais vous avoir des places si vous le souhaitez je pense que cela vous plairait ! »


Mon dieu j'en rêve ! Mais je ne peux pas accepter et puis je me demande si ce n'est pas une proposition cachée, non je me raisonne il n'y a aucune ambiguïté entre nous, c'est juste mon professeur qui me propose gentiment une occasion d'accroître ma culture.


- « Alors ? Est-ce que cela vous intéresse-il ? »


- « Oui il me semble évident que c'est une opportunité à ne pas rater, c'est avec plaisir que je me rendrais là-bas »


L'alcool redescend il est une heure du matin je dis simplement à voix haute au revoir à Monsieur Ross et je sors du PUB avec un espèce de sourire niais que je n'arrive pas à enlever.



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⏰ Last updated: Mar 13, 2018 ⏰

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Histoire d'une âme qui s 'ennuie en coursWhere stories live. Discover now