- Arrête c'est bon Rita. Tu connais le genre de type que je suis, c'est juste comme ça.

- Justement non c'est pas juste. Tu penses peut-être que tu n'as pas le droit à tout ça? Si celles que t'as côtoyé aimaient avoir mal, ce n'est pas mon cas. J'estime que j'ai assez souffert. Si tu étais un de leur fantasme que bien leur fasse elles ont pu le réaliser, pour moi tu n'es pas ce que tu prétend être. Écoute tu es bien plus que ça Jaffar!!




À l'entente de mes paroles, il a aussitôt déposé sa canette ainsi que sa cigarette dans le cendrier. Il m'a d'abord regardé pour voir si j'étais réellement sincère dans mes dires.

Il a attrapé ma main à ma plus grande surprise, je ne m'y attendais aucunement, mon cœur s'est mis à battre tant j'avais la pression. Oui, je suis une sacrée bouffonne.



- J'sais que tu as énormément souffert. C'est pour ça je doute d'être bien pour toi. J'ai peur de ne pas savoir te rendre heureuse et te blesser. C'est ce qui me bloque w'Allah.



Ce qu'il vient de dire m'a transpercé, je ne saurais expliquer pourquoi. Alors peut-être qu'il tient à moi et qu'il ne veut vraiment pas me faire du mal ou bien, c'est une excuse bidon pour rien n'envisager avec moi. Je n'en sais rien mais à vrai dire je l'ai trouvé sincère. Dans ces cas là je peux parfaitement comprendre sa réflexion. Il tente en quelque sorte de me protéger de lui même. Je n'ai pas envie de revivre une déception de plus. Il a sûrement raison, nous deux c'est impossible.



-   D'accord je vois...

-   D'accord je vois? Et mais j't'ai mal fait l'amour pour que tu ne me répondes que ça?

-   Mais? dis-je en riant je n'ai pas su me retenir, je sais plus quoi te répondre Jaffar. Tu pars déjà dans l'optique où tu seras incapable de me rendre heureuse et que tu me feras probablement du mal. Si tu penses comme ça, c'est ce qu'il risque de se passer. Alors je ne sais...

-    Regarde-moi. J'suis maladroit de ouf. J'ai passé ce soir avec toi l'une de mes meilleures soirées, sans te mentir. Tu me plais tu peux même pas savoir comment. Je te veux vraiment, le problème c'est le reste, l'après.

-   Moi aussi, j'ai aimé... je pensais que tu vivais au jour le jour. Tu t'en fou pas tant que ça du reste finalement?

-   Oui et non. Une partie de moi s'en bats les couilles complet et l'autre non. Puisque l'après, nous concerne toi et moi donc.

-   Et si on fait comme bon nous semble. Fin je sais pas. On va où le vent nous mène. On se prend trop la tête.




Sans transition, il a chopé mes lèvres  pour m'embrasser. C'était tellement irréel, d'ailleurs toute cette soirée entière me semblait fictive. Il m'a soulevé du sofa pour me ramener jusqu'à sa chambre. J'étais avachie sur le lit comme du n'importe quoi.

Je ne sais vraiment pas ce qu'il est en train de nous arriver, c'est comme si nous nous étions jamais séparé, comme si nous avions toujours été complices, un duo inséparable. Une chose est sure je me sens bien avec lui. Pour preuve, il n'y avait plus aucune pensée négative qui me venait à l'esprit. Moi qui repensait au suicide. Cette voix là, je ne l'entendait plus.




l'alchimiste Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon