MAT,

chap 2

-Non papa. Je t'en supplie, je ne veux pas rentrer chez maman. L imploré-Je en larmes du haut de mes dix ans. Je veux rester avec toi. Continué-Je tout en entourant son cou de mes bras dans l'espoir qu'il est pitié de moi et me garde à ses côtés.

-Ninna, malgré que mon désir le plus cher et de te garder avec moi, murmure mon père,je ne peux pas. Je ne fais que voyager pour mon travail. Ce n est pas une vie pour une petite fille de ton âge, mais Je te jure ma chérie, dès que je me poserai dans un endroit, tu viendras vivre définitivement avec moi. La voix douce que mon père utilise pour prononcer ses mots s'imprègne dans mon cerveau. Malgré mes larmes abondantes, mon père me blottie dans les bras de l hôtesse qui m accompagne dans l avion pour retourner chez ma mère....

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    Une secousse m'extirpe de ce cauchemar qui ne cesse de me hanter dès que je sombre dans le sommeil. Malgré le réveil brusque que je vis,  Il me faut peu de temps pour que mon cerveau reprenne le fil de la réalité. Je suis dans l'avion, loin d'elle, loin de tout ce tumulte qui a chamboulé toute mon existence jusqu'à présent. Nerveusement, du bout des doigts de ma mains gauche, je caresse le bracelet en argent qui orne  mon poignet droit . Sur ce dernier, plusieurs attaches se répartissent en petits maillons, tout au bout de ces liens, se trouve des figurines qui mettent en évidence les légendes irlandaises que j'affectionne: Le leprechaun, la banshee, un cygne qui représente celle des enfants de Lir, un trèfle à quatre feuilles et le dernier qui n'a aucun symbole car je n'ai jamais réussi à trouver la breloque qui doit aller là, un loup.  Je le caresse du bout des doigts, tout en effectuant ce geste, je prends conscience que pour la première fois, Charly ne sera plus à mes côtés.  Je ferme les yeux, me laissant happer par la nostalgie mais  ce n'est pas le lieu où le moment de laisser ce sentiment me gagner. 

    Je regarde autour de moi, me concentrer sur autre chose me permet de ne plus être ancrée sur cette angoisse. J' observe secrètement, attentive aux mimiques que ces personnes m'offrent, certaines dorment, d'autres sont silencieuses, le regard perdus. Seul mon voisin de siège m'offre un léger sourire quand je croise son regard de Jade, ses yeux m'attirent, la douceur qui en émane m'enveloppe dans un torrent de calme,  sa mandibule aux traits droit et carré m'apaise, comment un visage peut me procurer un tel effet?, sa chevelure marron aux reflets noirs accentuent l'éclat de ses prunelles. Une puissance émane de cet homme, un aura de sécurité s'échappe de tout son être, alors pour ne pas paraître troublé par son imposante prestance, je lui rend poliment son sourire avant de tourner mon visage pour observer la vue qui m' est offerte à travers le hublot . J'observe le défilé de nuage cotonneux, la blancheur qui en éclate dilate mes pupilles, je me sens sereine, détendus. Mais mon voisin de vole a décidé que mon silence n'était pas agréable.

-Logan, entonne t'il d'une voix soyeuse. Je quitte mon doux panorama que je perçois de ma fenêtre afin de porter mon regard sur l'homme qui me parle tout en me souriant, dois je me méfier ? Je pense aux mots de Charly. J'inspire profondément avant de répondre à mon tour.

-Elisa. Dis je d'une voix évasive, je lui ment et je n'en suis pas fière, je sens la chaleur envahir mes pommettes, la honte se glisser dans mon corps.  Ses orbes restent scrutées sur mes lèvres, il tourne légèrement le visage avant d'humer d'une façon si troublante que l espace d un instant, j ai l impression que cet homme réussit à lire en moi...

-En vacances? me questionne t'il tout en plissant légèrement les yeux. Un éclat d'une lueur traverse ses pupilles, j'effectue un geste du visage pour essayer de percevoir cet éclat. Au dernier moment, je me ravise, ne voulant pas passer pour une folle.