AU Clexa/(Bellarke) - L'amitié est un sentiment complexe

4th : Soirée = jeux d'alcool

   PDV Lexa

     Je remontais tranquillement ma rue, laissant le soleil de fin d'après-midi chauffer l'arrière de mes jambes nues. Je jouais avec mon portable et le faisait tourner dans ma main, nerveusement. La semaine était passée à toute vitesse et nous étions finalement samedi soir, jour de la fête chez les Blake. Je portais un short gris anthracite un peu délavé et déchiré et un petit pull blanc cassé avec une ancre marine dessus. Je m'étais maquillée un peu plus que d'habitude ce qui consistait à ajouter un léger trait de poudre pailletée sur ma paupière. Je me dirigeais chez Clarke, où j'étais supposée la retrouver il y a 10 minutes. Mais elle m'avait envoyé un message me disant de ne pas me presser parce qu'elle était carrément à la bourre. Alors je prenais mon temps sur le trottoir, profitant des dernières lueurs du soleil et du chant des oiseaux. Je continuai mon chemin en repensant à la semaine que je venais de passer. J'avais rencontré des personnes que j'appréciais et qui semblaient m'apprécier aussi. Peut-être que je me ferais des amis cette fois. Et peut-être que cette fois, je ne partirais pas à l'autre bout du monde. Mais la rencontre que je préféra entre toutes fut celle de Clarke. Cette fille avait le don d'illuminer la pièce quand elle y pénétrait. Et d'illuminer mon humeur aussi. Jusqu'à présent, j'avais toujours été d'humeur maussade et changeante. Quand je n'en voulais pas au monde entier, j'étais en proie au désarroi. Et tout le monde croyait que j'étais antipathique, recluse et associable parce que je ne voulais pas qu'ils subissent mes humeurs massacrantes. Et plus les gens y croyaient, et plus je me renfermais, de plus en plus loin de la société une fois enfermé dans ma bulle. Mais ici, c'était différent. Ma mère m'a supplié en arrivant d'essayer de m'ouvrir aux autres cette fois. D'essayer. Qu'avais-je à y perdre ? ne cessait-elle de me répéter. Beaucoup maman, beaucoup, répondais-je mentalement à chaque fois sans oser le formuler à haute voix. Mais les filles avaient été agréables et étaient tellement énergiques, qu'elle ne m'avait pas laissé le temps de retomber dans les profondeur de mon âme. Alors j'avais continué à écouter leurs conversions, à y participer parfois. Et au final, j'étais invité à une soirée. Mais c'était avec Clarke que je me sentais le mieux et c'était grace à elle en quelque part que j'avais eu le courage et la force de continuer à m'ouvrir un peu aux autres. Parce qu'avec elle, c'était facile. J'avais pas besoin de me forcer. Il suffisait qu'elle se mette à sourire pour que mes pensées semblent plus légères et qu'elle finisse par poser son regard dans le mien pour que je souris à mon tour.

A cette pensée, un léger sourire teinta mes lèvres et je parcourus les quelques mètres qui séparaient le portail de Clarke et sa porte d'entrée. C'est une femme d'une quarantaine d'année qui m'ouvrit la porte, avec un grand sourire. Elle portait une sorte de pyjama et la façon dont son sourire se refléta dans son regard me rappela immédiatement Clarke. Elles se ressemblaient tellement. Si Clarke vieillissait comme sa mère, je pouvais dire que ce serait une très belle femme. Elle me salua chaleureusement avec un bonjour, la porte toujours entre-ouverte.

    - Bonjour Madame Griffin, la saluais-je poliment. Je suis Lexa et ... commençais-je avant d'être coupé.

    - Oh !! C'est donc toi la fameuse Lexa ! sourit-elle en s'approchant pour me faire la bise. Clarke n'arrête pas de parler de toi et elle n'a pas menti en disant que tu es vraiment très jolie !

     - Merci madame.. dis-je soudainement gênée, baissant le regard sur mes pieds.

    - Allez, entre ma jolie ! dit-elle en se dégageant de l'ouverture. Clarke est là-haut et je ne sais pas ce qu'elle fabrique mais ça fait un moment que j'ai l'impression qu'elle se bat avec quelque chose ! plaisanta-t-elle en arrivant devant l'escalier avant de se retourner vers moi. Je t'en pris, monte la rejoindre, tu connais le chemin ! elle sourit une dernière fois et se dirigea vers le canapé en face de la télé où une émission était diffusée.