À mon amour

-

Martin, je suis extrêmement désolée de briser ce silence que j'ai promis de respecter et ne me réponds pas si tu n'en ressens pas le besoin, mais ça me hante depuis quelques temps déjà: la lettre, que je t'ai écrite en novembre dernier et qui est sur ton bureau dans une pochette verte, je t'en supplie dès que tu rentres chez ta mère brûle-la, ou jette-la dans une poubelle loin de toi sans même ouvrir la pochette qui la contient. Elle est horrible, absolument horrible, et si j'ai peut être ressenti un quelconque soulagement en l'écrivant c'est du passé, et elle me hante depuis, tellement les mots qui sont dedans sont blessants et ne sont plus de moi. Je t'en supplie jure moi que tu ne la reliras pas avant de la jeter, rien que savoir que tu l'as encore (par ma faute, je ne comprends pas pourquoi je ne te l'ai pas faite jeter bien plus tôt) me rempli de rage envers moi même. Je suis tellement désolée pour le mal qu'elle a pu te causer. En y repensant je me sens extrêmement mal, je me dégoûte de t'avoir infligé ça. J'espère que tu ne l'as jamais relue depuis novembre.
Je suis tellement désolée. Efface-la de ta mémoire je t'en supplie. Pardon.

Et aussi, je n'avais pas prévu de t'envoyer de message mais comme je suis en train de le faire autant tout dire d'un coup, je veux que tu saches que je respecterai ta décision. Tant que tu choisis ce qui est le mieux pour toi, a court et surtout long terme, je l'accepterai.
J'espère que tu sauras t'écouter et décider de ce qui est le mieux pour toi.
Je t'aime tellement fort. Prends soin de toi, et excuse moi s'il te plaît pour tout le mal que je t'ai fait.

Je t'écris ça sur Wattpad finalement pour ne pas que tu te sentes contraint de me répondre. Je respecte ton choix de silence. Désolée. Tu me répondras quand tu le sentiras, dans plusieurs jours, ou au we potos, ou même jamais. Ça m'est égal, je voulais juste te demander d'oublier à jamais cette maudite lettre et de la détruire sans la lire, je te fais confiance, rien que savoir que tu pourrais la relire me glace d'effroi. Ce n'est pas la Jeanne d'aujourd'hui qui a écrit ça, la Jeanne d'aujourd'hui est dégoûtée par la Jeanne de novembre. Elle n'existe plus.
Et je voulais aussi te dire que ce qui compte le plus pour moi, c'est que tu sois heureux. Et même si ça me déchire le cœur de dire ça, si c'est sans moi que tu l'es, alors je l'accepterai et ne t'en voudrai jamais. Je t'aime et je ne veux que ton bonheur.

Et si tu as besoin de me parler, d'exprimer tes doutes, tes sentiments, tes peurs, tes attentes, tes angoisses, s'il te plaît n'hésite jamais à venir m'en parler si tu en as envie ou besoin. Je serai là, je t'écouterai et te comprendrai. J'essayerai du plus que je pourrai de t'aider.
Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile pour toi de te confier, sens-toi libre de le faire ou de ne pas le faire. Ou de le faire à quelqu'un d'autre évidemment.

Et prends le temps qu'il te faudra. Ne te sens pas obligé de m'écrire, fais le quand tu seras prêt, et si ce n'est qu'au week-end potos, alors j'attendrai et je ne t'en voudrai pas, je te le promets.

Mon bel amour, prends soin de toi.