«Je me vois dans l'incapacité de vous lire»

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Je ne sais pas ce que j'attendais réellement devant la fenêtre ouverte du séjour, à contempler la nuit automnale londonienne, calme sans être solitaire. Les petits lampadaires qui baignaient les rues d'une douce lumière rappelaient la beauté sinistre du soleil couchant. Je ne sais pas non plus ce qui avait poussé Sherlock à me rejoindre et a tenir son corps dans mon dos, contre le mien, et ses bras qui se posèrent le long de mes bras et son souffle dans mon cou.

«John.» sa voix était suave et désireuse en prononçant mon prénom, une vague de chaleur s'était immiscer dans mon corps alors qu'il continuait. «Cela fait plusieurs années que je vous côtoie et voilà pour la première fois de notre amitié que je me vois dans l'incapacité de vous lire.»

«Et ça vous vexe?» demandai-je en regardant son reflet sur la vitre à ma gauche.

«Au contraire.» sa voix ronronna presque à mon oreille. «Ça m'intrigue.» son souffle était de plus en plus séraphique au contact de mon cou, me procurant un frisson le long de l'échine.

«Et pourquoi ?» mon regard se posa une nouvelle fois sur son reflet, et je vis ce que je pus déceler être un sourire.

«J'aime savoir ce à quoi vous pensez.» sa voix était basse comme une caresse.

«Et bien je n'en sais rien moi-même.» je le vis lever un sourcil.

«Peut-être que vous vouliez...» il se coupa dans sa phrase pour laisser ses mains quitter mes bras pour se poser sur mes hanches dans un geste doux et sensuel. «...seulement regarder les passants.»

«Peut-être bien.» dis-je.

«Si ce n'est pas ça je n'ai pas d'autres suggestions.»

Dans l'écho de la vitre nos regards se croisèrent, à la recherche d'une étincelle ou d'une faille, un n'importe quoi ou juste un consentement et dans un geste entendu il nicha son nez dans mon cou du côté droit et y posa de délicieux baisers le long de mon col : gorge, mâchoire, nuque, rien de lui échappait. Chaque cellule de mon corps vibrait à son contact, ses lèvres étaient devenues une drogue.

«Il me semblait que vous n'aimez que les femmes.» dit-il entre deux baisers.

«Je le pensais aussi avant de faire votre connaissance.» je tournai la tête pour lui faire face.

«Flatteur.» ronronna t-il en rapprochant son visage du mien.

«Et vous ? Je vous pensais marier à votre travail.»

«Je le suis.»

«Et je suis quoi moi ? Votre amant ?»

«Non. Vous êtes la raison qui me fait aimer mon travail encore plus chaque jour.» suite a sa déclaration il m'embrassa chastement, me déplaçant face à lui, ses mains dans le bas de mon dos quand les miennes agrippaient sa nuque avec désir.

Une multitude de sentations indéchiffrables parcouraient mon corps alors que mes sens s'en délectaient. Je n'étais plus maître de mes pulsions, seul pantin de ses lèvres et doigts.

La soirée s'est finie dans sa chambre mais rien de plus , juste nos lèvres et nos corps entremêlés, rien d'autre, notre proximité seule suffisait a nous rendre heureux et comblait. Au bout d'un moment nous nous sommes laissés glisser dans les bras de Morphée, nos deux âmes l'une bercée par l'autre.

«Je me vois dans l'incapacité de vous lire» - Johnlock Место, где живут истории. Откройте их для себя