Présentation de l'auteur

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Il est opportun que je me présente.

Les livres m’intéressent à plus d’un titre. Comme lecteur d’abord, moi qui  aie usé ma prime jeunesse dans les bibliothèques, lisant autant Frank Herbert que Gustave Flaubert.

Comme écrivain ensuite, occupation que je pratique avec obstination depuis peut-être 25 ans, publié pour la première fois il y a 15 ans.

Comme éditeur, évidemment. Petit, tout petit éditeur, qui cherche sa voie dans ce grand champ rempli d’étoiles.

Et comme graphiste, enfin. Métier qui me permet de gagner ma vie. Métier qui me permet aussi de regarder les mots au microscope, sous un autre angle, celui de leur dessin, de la place qu’ils occupent sur la page, de leurs contours, ainsi que l’influence que cette forme exerce sur la lecture.

Rassembler ces quatre rôles en un seul m’a permis ce fantasme presque hors de portée: celui de réaliser des livres en entier, de choisir moi-même quelle forme ils auraient sur la page, en tout contrôle.
Je suis également un blogueur.

Il y a quelques années, j’ai écrit un billet orageux sur quelques livres que j’avais vus et don t la présentation laissait à désirer. J’ai voulu prouver que la mise en page d’un livre de fiction était simple, qu’il existait des ressources complètes et faciles d’accès. Je comptais donner des exemple. Alors j’en ai cherché.

Et cherché.

Mais je n’en ai pas trouvé.

Bien des articles, parfois pompeux, prétendaient aider le débutant à monter un livre de fiction tous seuls. Ils étaient tous chargés d’erreurs et de faussetés. Les plus utiles étaient aussi les plus candides et les moins complet. Il n’existait aucune ressource fiable en français sur la mise en page des livres de fiction.
Alors j’ai écrit un article, puis un autre. Ils devinrent très vite populaires, au point de jeter dans l’ombre le reste de mon blogue, que je voulais consacrer d’abord à mes écrits.

Le livre que vous tenez

Ce livre reprend l’essentiel de ces articles, révisés et complétés.

Il s’adresse à ceux qui débutent dans la mise en page de leurs premiers livres de fiction. Qu’ils soient des auteurs autopubliés ou des graphistes professionnels à qui manquent encore la théorie propre au domaine spécifique de la mise en page de fiction.

La première erreur

La première erreur est de penser que monter un livre est simple.

Après tout, qu’est-ce qu’un livre, sinon une longue suite de mots?

Ce n’est pas simple. La plupart des gens qui s’y essayent échouent, parfois lamentablement.

Le plus terrible, c’est qu’il ne le savent pas. La différence entre un livre présentable et un torchon que personne ne voudra lire repose dans mille détails que l’on ne peut pas deviner par soi-même. Il faut les apprendre.

Une bonne typographie est invisible. Elle laisse le lecteur entrer dans l’histoire sans se faire remarquer. Les efforts du monteur sont d’autant plus fructueux que personne ne les remarque. Personne, ou presque, ne s’extasie devant un gris parfait, mais tout le monde grogne si le texte est trop petit, les marges trop minces. Et si, on prenant un livre, l’impression générale, insaisissable, est insatisfaisante, tout le monde est prompt à l’abandonner.

Vous ne pouvez pas monter un livre sans avoir les bons outils, sans acquérir le vocabulaire du métier et sans développer une vigilance pour des détails que personne ne remarque.

Mise en pages d'un romanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant