Partie sans titre 3

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Europedes Nations et des peuples sinon sortie de l'Union Européenne et/oude l'euro afin de conserver la souveraineté nationale de la France.


L'esprit authentiquementeuropéen ne connaît que le destin, « amor fati ». Seséchecs et ses mésaventures ne sont pas tant le fruit d'erreurs, defaiblesses ou de travers humains que de la négligence du destin, dufait de ne pas tenir compte de l'équilibre des forces du moment.Mais encore faut-il qu'il en soit maître, et que son destin ne soitpas scellé d'avance par une technostructure totalement déconnectéede la réalité, et qui ne raisonne qu'en termes de coûts et decalculs. L'Europe technocratique est une entrave à la liberté despeuples, à leur souveraineté et au plein épanouissement. L'Europetechnocratique n'aspire qu'à domestiquer, à faire de l'individuun produit, un numéro, ce qui rend les individus veules et lâches,incapable de remettre les choses en cause. Ce n'est qu'en reprenantleur destin en main, c'est-à-dire en acceptant de ne pas contrôlertout ce que la nature nous réserve tout en cherchant à contrôlerle maximum de ce qui peut l'être, que les peuples d'Europepourront redevenir véritablement libres et redynamiser leur propreexistence.

Làoù l'Europe devrait imposer un cadre culturel, morale, voirespirituel, afin d'être la contrainte extérieure, la sélectionnaturelle de l'homme qui s'est émancipé de toutes les contraintesextérieurs et qui vit dorénavant dans un confort ramollissant, làjustement l'Europe fait totalement défaut. En revanche, elle a sudevenir omnipotente dans l'administration. Or, ce n'est pas vivrepleinement quand le moindre de nos gestes est soumis à une loi, àune règle ou une note administrative faisant en sorte de contraindresystématiquement l'esprit d'initiative et l'affirmation souverainede chacun. Qu'on ne s'y méprenne pas, les lois et les règles sontnécessaires et obligatoires dans chaque société. Ce qui ne veutpas dire que ces lois et ces règles sont toujours synonymes d'ordreet de justice. Parfois, comme c'est le cas dans une Europeterriblement bureaucratique et déconnectée de la réalité locale,l'abus qui en est fait ne peut être que néfaste, car cet abuscontribue au désenchantement de la vie en détruisant les forcesinsondables de la différenciation pour les faire entrer dans unmagma de conformisme.

L'écologie conservatrice sedresse en défenseur de la différenciation et du droitimprescriptible pour chaque communauté d'esprit de disposer du choixà l'autodétermination tout en reconnaissant l'importance deprescriptions et d'entraves afin de tracer dans l'ordre un destincommun. C'est pourquoi nous refusons l'Europe telle qu'elle estconçue aujourd'hui et militons en faveur d'une Europe des peuples etNations. De plus, la France ne pourra jamais appliquer une politiqued'écologie conservatrice si elle ne retrouve pas sa souveraineté.Et il en est de même pour chaque Nation qui aspire à rendre lasouveraineté au peuple et non à assouvir les volontés délirantesde technocrates et de prévaricateurs experts en mathématiques maisterriblement médiocres en psychologie des peuples.

Sinous voulons une Europe forte et sereine, il nous faut une Europe desNations où chaque citoyen se sent protégé et non livré àl'appétit féroce d'une mondialisation débridée. Il ne viendrait àl'esprit d'aucun animal social de se livrer volontairement auprédateur, ni de livrer l'un des siens. Il faut dès lors rétablirl'esprit de clan, de sorte que l'on ne puisse pas, d'un côté,imposer des contraintes et des normes pour conformer le citoyeneuropéen, tout en le laissant désarmé face à ceux qui n'ont pasces mêmes contraintes ni ces mêmes normes. Le combat est déloyal.Nous refusons une Europe qui favoriserait ce combat déloyal pour luipréférer une Europe qui protège. Alors que la technocratie ne faitrien pour empêcher la destruction des peuples, nous au contraireaspirons à la conservation des nôtres. Tout ce qui existe n'existequ'en vertu de la différence et de la frontière qui protège cettedifférence. C'est pourquoi l'écologie conservatrice n'aspire pasà autre chose que de conserver la différence en la protégeant.

Ets'il nous faut pour cela sortir de l'union européenne, voire quitterla zone euro, alors nous l'envisagerons sans crainte, car il n'estrien de plus important que la souveraineté nationale et le peuplequi la constitue. Une fois la souveraineté nationale retrouvée,c'est le droit pour chaque individu de retrouver la liberté dedisposer de lui-même sans craintes pour son avenir. L'homme n'estpas qu'un être individualiste, il est encore un être social.L'Europe des Nations a aussi ce rôle à jouer que de replacerl'homme au centre de la communauté pour voir resurgir le véritableesprit de communauté ; car cet esprit qu'il nous fautreconquérir est bel et bien l'exemple le plus marquant de laprotection. L'écologiste conservateur, conscient que ce phénomènen'est pas typiquement humain, quand il observe par exemple l'entraideet la cohésion chez les éléphants ou chez les loups, quand ilprend connaissance de similitudes même chez les plantes pourtant peuréputées pour être des êtres sociaux, tel un platane adulte quinourri par ramifications racinaires une petite pousse de platanesituée non loin, l'écologiste conservateur, disais-je, ne peut queretrouver dans sa juste mesure cet esprit de communauté totalementdélaissé par une globalisation qui a poussé l'individualisme àl'extrême.

Envérité, la lutte des classes est une déviation sournoise del'esprit de communauté et de son racisme inné. La lutte des classesest en soi un racisme inversé, un instinct réorienté mais toujoursprésent qui est passé d'inter-groupe à intra-groupe. Dans leprolongement logique de ce mouvement initié par celles et ceuxincapables de se sacrifier pour la communauté, l'Europe estdevenue la lutte de tous contre tous. Les états occidentaux sontainsi soumis à la raison des faibles et des courtisans alors qu'unebonne direction des états exigerait l'autorité du caractère desforts et des esprits nobles.

Vousme direz que ces pérégrinations n'ont pas grand chose à voir avecl'écologie. Bien au contraire, car l'écologie véritable exige unétat d'esprit plus profond que « manger bio »,« consommer local », « prendre les transports encommun ». L'écologie véritable exige une force spirituellequi va puiser dans les racines de l'être, dans le mythe, dans unsentiment qu'on ne peut pas trouver dans nos sociétésindifférenciées qui ne respectent pas les identités.

Force nous est de constaterque l'homme, ni totalement individualiste ni totalementcollectiviste, doit trouver sa voie entre les deux, dans une justeproportion qui se rapproche le plus possible de sa communautéd'appartenance et au sain de laquelle il trouvera la contrepartie auxefforts qu'exigent l'écologie conservatrice. Ce n'est qu'une foissuffisamment détaché de l'engeance technocratique européenne quin'aspirait qu'à faire du citoyen un consommateur docile etconformiste, qu'il pourra se trouver de nouveau à l'aise etheureux dans sa communauté, et qu'il favorisera, directement ouindirectement, la sérénité de la planète.


Ecologie conservatrice et post-moderneWhere stories live. Discover now