Partie 1 sans titre

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Il est aujourd'hui presqueadmis de tous que les activités de l'homme ont un impact direct surl'environnement et que celles-ci peuvent influer positivement commenégativement sur le devenir de l'humanité

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Il est aujourd'hui presqueadmis de tous que les activités de l'homme ont un impact direct surl'environnement et que celles-ci peuvent influer positivement commenégativement sur le devenir de l'humanité. Après une longuepériode où l'on a plutôt perçu la nature comme inerte etrépondant aux uniques forces mécaniques, en sorte que la sciencepouvait tout solutionner, il semblerait que la nature se soit montréeplus complexe du fait çà et là de sa spontanéité. Dès lors, unparadoxe s'est formé entre un science terriblement efficace qui apermis de solutionner un nombre incalculable de problématiques. Etde l'autre une science dont les assauts semblent presque dérisoirespour contrebalancer un système d'activités humaines qui de nosjours tend à l'infini et n'aspire qu'à cela. En vérité, l'idéemême de modernité ne repose que sur une quête d'infini quicherche, parfois de façon plus que déraisonnable, à s'émanciperde toute détermination, comme pour échapper à l'inertie du destin.Chaque « moderne » est convaincu qu'il se dirige vers leprogrès et que celui-ci n'a pas de limite. Seulement la planète estlimitée, et on ne peut pas encore pousser les murs, ni mêmere-déterminer l'essence même de notre univers. Si le « moderne »pense alors que l'innovation permettra de combler cette limitegéographique, il n'a pas totalement tort. Sauf qu'il oublie que cequi se génère d'un côté se perd ailleurs. C'est le fameuxprincipe de Lavoisier : « Rien de se perd, rien ne secrée, tout se transforme.» Le « moderne » peut donctransformer avec la plus grande rationalité qui soit sonespace-temps, se rehausser par l'innovation, il lui faut néanmoinscomposer avec une nature vivante parfois insaisissable qui a son motà dire, et qui ne s'en est jamais privée au cours de l'histoirequand cela fut nécessaire, parfois même dans le pire descataclysmes.

Mais innover pour quoid'ailleurs? Pour plus de quantitatif ou pour plus de qualitatif?Pour plus de consommation, plus de rendement, plus de croissance,plus de possession ou alors pour plus de sérénité,d'accomplissement de soi et d'authenticité? La question est là.Dans une nature qui change et que nous avons contribué à fairechanger, quel changement l'homme doit-il opérer pour être denouveau en harmonie avec celle-ci? Que doit-il opérer pour retrouvercette forme de sérénité et de confiance qui le dispenseront de cesmultiples subterfuges qu'il utilise copieusement pour combler lavacuité de son existence?

Nous sommes quelques-uns àpenser que le changement doit s'opérer de l'intérieur, dans lesconsciences, et non par l'extérieur, à travers des loiscontraignantes ou des prétextes. Quand bien même on nous parle detransition écologique et de « croissance verte » – àpartir du moment où nous ne décidons pas d'abandonner purement etsimplement le système qui est à l'origine des maux que nousprétendons guérir, nous ne sommes qu'une vaste fumisterie. De plus,quand le combat est perdu d'avance, on utilise d'autres armes quecelles de notre adversaire sinon on s'abstient. Ces armes dont il estquestion – qui seront énumérées ensuite – sont justementtoutes celles qui sont ou méprisées ou diabolisées ou ridiculiséespar le système en place. C'est leur rôle à eux que de conserverl'ordre des choses, quand bien même il se fait au détriment de lanature.

L'occident moderne reposesur le paradigme de l'argent, en sorte que ce soit cettevaleur-argent, autrement dit quelque chose de fictif, qui déterminenos façons d'être et de penser à travers une hégémonieculturelle bourgeoise et métissée. Il s'agit d'une vision du mondepurement matérialiste où l'homme est perçu comme une « unitémalléable et interchangeable ». Partant de ce principe, lavision du monde actuelle, accompagnée de cette conscience moderne del'infini, ne peut accoucher que d'une société de consommation quin'aspire plus tellement à la nécessité, mais davantage auxcommodités superfétatoires et aux gaspillages ostentatoires, etdont le but n'est alors plus de vivre paisiblement, mais de survivreà travers de multiples rivalités d'argent qui ne sont pas autrechose que des courses stupides à la réputation.

Ecologie conservatrice et post-moderneWhere stories live. Discover now