Partie 1

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Hey ! Voilà la première partie de ma seconde nouvelle alors j'espère que celle ci vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez . Bonne lecture <3

Hello,moi c'est Anna, dans une semaine j'aurais dix-sept ans. On peut dire que ma vie est compliquée oui en quelques sortes. Depuis déjà longtemps,mon père Frédéric a sombré dans le sournois enfer qu'est l'alcool...

Mais ça, c'est après la disparition de son épouse, ma mère, Sandrine.

Avant sa disparition ma mère avait adopté un comportement étrange, elle ne parlait presque plus, avait l'air pensif, soucieuse, s'absentait souvent; lorsque tout à commencé, j'avais 10 ans et je rentrais en sixième. Le soir, lorsque je faisais mes devoirs et que mon père était encore à son travail, j'entendais ma mère parler tout bas, des murmures, elle parlait seule, mais jamais je ne réussis à percevoir ses paroles.Non, je n'entendais pas ses paroles mais les larmes qu'elle aurait voulu me cacher n'échappèrent pas à mon regard. Parfois j'entendais ma mère fouiller dans ses placards, le ZIP d'un sac que l'on ouvre ou que l'on ferme, mais peu après j' entendais ces mêmes bruits une seconde fois. Je le savais, elle allait partir, j'en ai eu la preuve le jour où je n'ai pas entendu de seconde fois...

Maintenant je suis en première, cela fait six ans que je suis si on peut le dire, « livrée à moi même »  comme aurait dit ma mère.

En marchant jusqu'à mon arrêt de bus, je suis seule, mais pourtant je sens une présence,je me sens suivie par une présence qui à la fois me fait froid dans le dos et déclenche en moi des sensations familières, comme un souvenir qui me suit dans l'ombre, et pourtant je ne vois rien à part le trottoir gris et sale des rues de Valence.

Essayant de penser à autre chose, je continue mon chemin. A mon arrêt de bus, je retrouve mes amis: Paola une fille petite aux courts cheveux noirs et des yeux chocolat, avec Paola on se connaît depuis la cinquième, nous sommes devenues amies parce qu'un jour que je pleurais ( je vous laisse deviner pourquoi) elle est venue me consoler. C'est une fille géniale, elle a toujours été là pour moi.

Je retrouve aussi Dan (en vrai, il s'appelle Daniel mais il n'aime pas trop son prénom), un grand garçon aux cheveux roux en bataille et aux magnifiques yeux verts, nous somme devenus amis car on s'est mutuellement aidés lors d'un contrôle de géo...on fait comme on peut hum..

La semaine passée il s'est brusquement levé de sa chaise (qui a rayé les luxueuses bottines de cette peste de Léonie...bonheur !)  pour serrer la prof de français dans ses bras ! Il venait d'avoir 20/20 pour la première fois depuis qu'il est au lycée alors vous comprenez... Toute la classe a éclaté de rire !

Heureusement , la prof ne l'a pas trop mal pris, elle était rouge de honte la pauvre!

Ne vous faites pas d'idées, je n'ai pas d'attirance amoureuse pour Dan, lui et Paola sont mes meilleurs amis ! J'ai d'autres amis au lycée mais eux, ce sont les meilleurs...incroyables. On forme un sacré trio !

Après être montée dans le bus, tout en bavardant avec mes deux amis, je sens que quelqu'un m'observe. Est-ce la personne qui me suivait ? Non, je le sais, je le sens. Et pourtant...

Je me retourne et voit un garçon que je n'avais jamais vu auparavant détourner précipitamment son regard qui j'en suis sûre, était posé sur moi. Je rougis de me savoir observée par ce garçon puis...reste captivée par son visage, ce qui me valut les affectueuses moqueries de Dan et Paola :

- Ouh ! Mais que ce passe-t-il ? S' il y a un beau mec tu pourrais me prévenir quand même hein !

- Mais c'est qu'elle rougit la belle Anna ! Qui est l'heureux élu ?

Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que si ce garçon m'a fait cet effet, c'est pour une toute autre chose. Cependant, je rentre dans leur jeu. Je leur réponds :

- Arrêtez, ça ne veut rien dire ! Et puis je ne le connais même pas ce type...

- Ah ! Alors c'est qu'il s'agit bien d'un garçon !Montre moi, qui donc est celui qui fait rougir ma chère Anna? »

Je rougis de plus belle et montre timidement l'intéressé d'un coup d'oeil .

Paola, après avoir longuement (et sans la moindre discrétion) observé l'inconnu, s'exclama :

- Mais c'est qu'il est franchement beau en plus !Quels yeux ! Bleus-gris comme les tiens !

- Oui ! Mais ses cheveux sont noirs, comme les tiens ! »lui rétorquais-je.

Dan, feignant la jalousie nous lança : « Et moi alors ? Je suis pas beau ?
Vous me brisez le cœur et puis...regardez moi ce corps d'athlète ! »

Dit-il en montrant ses muscles inexistants .

Éclatants de rire, Paola et moi le couvrons d'éloges que nous exagérons « à peine ».                           

Après quoi, nous descendons du bus et nous nous dirigeons vers le lycée.  Pendant toute la journée, Paola et Dan m'ont cassé les oreilles à propos de ce garçon. Mi amusée mi gênée par toutes leurs remarques, je leur répondais toujours :

- Arrêtez... Je ne le reverrais sans doute jamais de toutes façons !

Et pourtant, à l'heure ou l'on sort du lycée pour prendre le bus qui nous reconduira chez nous, je me surprends à espérer le revoir...puis aussi à être déçue quand je remarque son absence... Mais ce n'est pas pour la raison évoquée par mes deux amis.

Lorsque je rentre enfin chez moi, je découvre comme à mon habitude mon père allongé (ou plutôt étalé) sur le canapé,ronflant au milieux de nombreuses bouteilles que je m'empresse de jeter dans le bac de tri sélectif qui leur est réservé en bas de l'immeuble.

Je monte donc à nouveau les escaliers qui mènent à mon étage

(Car non je ne prends pas l'ascenseur MOI, bande de fénéants.), je rentre dans mon appartement et referme derrière moi la porte à double tour.

J'entreprends de préparer le diner puis tandis que tout cela cuit lentement, je m'enferme dans ma chambre faire mes devoirs.Après avoir fait tous mes exercices et que je commence à voir mes leçons, comme toujours, c'est à ce moment que je n'arrive plus à me concentrer, je me laisse aller dans mes pensées, mes réflexions, mes rêves ou cauchemars, réalisés ou réalisables,car oui, je suis très rêveuse...

Au bout de quelques minutes, je «débloque » comme je dis .

Je finis donc expressément de voir mes leçons et sort de ma chambre pour à son tour, sortir le plat du four.

Tandis que je me sert une assiette et met la part de mon père dans un tupperware (car il dort encore bien sûr), je réfléchis à plusieurs choses :

Quelle est donc est cette « présence » que j'ai sentie ce matin ? J'étais suivie, observée, j'en suis persuadée, mais par qui ? Et que me voulait cette personne ? Je me souviens du frisson mêlé à des sensations agréables et rassurantes que j'ai eu, de cette impression familière...

Aussi, comment faire pour sortir mon père de cet enfer? J'ai besoin de lui et il a besoin de moi.

Malgré mes nombreux amis dont Dan et Paola, je ressens ce manque, j'ai besoin de l'amour paternel, de l'amour maternel ... (Et peut être aussi de l'amour fraternel...mais on ne peut pas tout avoir. N'empêche cette ressemblance...). Après avoir terminé mon assiette, je débarrasse la table, fait la vaisselle, passe le balai dans la cuisine pour enfin partir me coucher.



Anna 17 ansWhere stories live. Discover now