Tome II, chapitre X.

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Isaia ne chercha pas à comprendre et voulut se libérer de l'étreinte dans laquelle il était, mais son voisin de lit fut plus rapide et enroula ses jambes autour des siennes et ses bras autour de son buste pour l'immobiliser.

Il avait directement reconnu la voix !

— Qu'est-ce que... Mais lâche moi connard ! s'énerva Isaia.

— Hop hop on se calme, je ne te lâcherai pas tant que tu ne seras pas calmé, non négociable.

— Va te faire foutre !

Il essayait de s'échapper à son emprise mais pas moyen, le brun avait plus de muscle et était dans une position de force par rapport à lui. « Non négociable » avec Ilyes, jamais rien n'était négociable, c'était toujours : on fait les choses à ma manière et toi tu... Bah tu fermes ta gueule. Cela l'activa encore plus et il recommença à bouger comme un furieux pour que l'autre le lâche.

— Ilyes je te jure que...

— Oh non, pas de menace, t'es pas en mesure d'en faire le mioche, lança Ilyes, un brin moqueur dans sa voix.

— Je vais crier, le prévint le plus petit, prêt à tout pour se débarrasser de son bourreau.

— Tu l'auras voulu Isaia.

Aussitôt, il sut que cette phrase n'allait pas lui plaire, et il eut raison car Ilyes poussa sur son corps afin qu'il se retrouve sur le ventre, appuyant son bassin sur ses fesses et ramenant ses bras dans son dos, qu'il tint d'une main pour que l'autre vienne se poser sur sa bouche. Il sentait que le brun était penché sur lui et il s'indigna encore plus de cette position. Finalement, il aurait mieux faire de se taire !

— Tu sais, moi je m'en fiche de me retrouver comme ça, j'aime d'ailleurs beaucoup, commença-t-il en donnant un coup de hanche sur ses fesses.

Isaia fut tout à coup content que le brun ait posé sa main sur sa bouche pour le faire taire. Il le traita de tout les noms mentalement, jurant qu'il allait le frapper dès qu'il le lâcherait.

— M'enfin, ce n'est pas l'heure de se donner du plaisir, ça c'était hier.

Le châtain se crispa immédiatement et son cœur loupa un battement.

— Je déconne t'inquiète, on a rien fait. Toi tu aurais bien voulu aller plus loin, mais je t'ai stoppé parce que je suis un type bien.

S'il avait pu s'exprimer, Isaia aurait sans aucun doute exploser de rire. Mais ce genre de rire ironique, à l'attente du « type bien ». Non, il était tout sauf un type bien. Autant il aurait dit « salaud » ou « conard », ça aurait passé facilement, mais là, c'était une vraie foutaise. Il essaya de bouger pour lui faire comprendre qu'il n'était absolument pas d'accord avec lui. Puis comme si lui, Isaia Gianni, avait eut envie de coucher avec lui ? C'était le monde à l'envers.

— Si tu veux tout savoir, hier tu as été dans un bar et tu as bu dans un verre qui contenait de la drogue dedans, pas beaucoup mais assez pour te shooter considérablement, ton pote qui est con là, il t'a amené aux toilettes et t'a demandé de te faire vomir. Simon m'a ensuite appelé pour me demander ce qu'il devait faire et m'a demandé de venir te chercher, et comme je n'avais rien de prévu et que je suis une âme charitable, j'ai accepté d'aider mon pote, s'expliqua enfin le sosie.

Sa bouche fut libérer, mais son corps était encore prisonnier.

— Quelque chose à ajouter ? Fais gaffe à ce que tu dis, sinon je te bâillonne de nouveau, le mit-il en garde.

— Je te crois pas, lâcha Isaia.

Ilyes soupira de désespoir et laissa son front tomber sur l'une de ses omoplates.

Trompé de numéro.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant