Je pense que la vie est trop courte pour penser à toi.
Je pense que tu empoissonnes un peu plus chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour, chaque heure et chaque secondes de nôtre vie. Je pense à toi tout le temps, t'es pire qu'une fille obscène qui remplace mes nuits de sommeil.
Toi, toi. Toujours et encore toi.
A croire que tu m'attends au terminus. Je sais qu'aujourd'hui c'est pas mon tour, je ne descend pas du bus, mais peut-être que demain, dans une semaine, dans dix ans ce sera mon tour de sortir.
Je sais que t'es mélancolique, dramatique mais arrête un peu de faire la conne. Pose-toi avec moi quelques secondes. Regardons la tristesse du monde offerte sur un plateau. Pose-toi, merde.
'Faut croire que t'en fais pleurer plus d'un, plus d'une. Tu veux pas rester dans ton trou et nous foutre la paix un peu ? Non, tu peux pas ? Tu peux vraiment pas parce qu'au pire ça t'empêcheras de dormir.
Tu restes là, là où tu es et tu t'approches pas. Je suis pas bien non, j'suis comme une bouteille de gaz dans une cheminée et j'vais finir par te sauter à la gueule si tu t'approches trop. On veut pas de toi la Mort.
On t'aime pas.
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Plaies
Short StoryC'est le principe de mourir on sait pas trop comment, on sait pas trop pourquoi. Des jeunes bourrés à trois heures du matin qui s'enlacent fiévreusement jusqu'au sang, des clopes écrasées à leurs pieds, des bouteilles d'alcool fort vides, qui parlen...