Ça s'appelle "J'étais fatiguée et je n'assume pas".

Sans titre 3

Trois. Elles étaient trois. Comme les trois mousquetaires, aurait dit la plus jeune, mais elle aurait eu tord, puisqu'elles n'étaient du genre de ces héros dont on parle dans un livre. Elles étaient des ombres, de simple ombre de ce qu'elles étaient et avaient été. Chacune s'enfermant dans son monde, loin des Hommes, loin des vivants.

Le plus jeune n'était pas fait pour être une ombre. Elle aimait vivre. Elle vivait. Jusqu'à un certain jour, elle vivait et était une ombre, jonglant avec ce qui lui tenait à cœur. Seulement, elle croisa un groupe de vivant. Un groupe d'Hommes. Elle soupira. Elle hésita. Puis, sans même le remarquer, la plus jeune des ombres se colora. Elle n'était plus en manque de couleur, elle rayonnait. Ce fut ainsi que la première ombre n'en fut plus une.

Deux. Elles étaient deux. Tel Batman et Robine, aurait dit la plus jeune ombre qui n'en était plus une, mais elle aurait eu tord, puisque les ombres n'étaient de ces héros dont on voit les exploits dans les films. Elles étaient des ombres, de simple ombre de ce qu'elles avaient été. Chacune s'enfermant dans son monde, loin des Hommes, loin des vivants.

La plus vielle ombre s'adaptait plutôt bien au fait d'être une ombre, mais elle n'en était pas une. Derrière sa couverture grise, son cœur rouge battait. Elle vivait. Jusqu'à un certain jour, elle vivait et était une ombre. Ne connaissant rien de ce qu'était l'amour. Seulement, elle croisa une vivante. Une Femme. Elle ne soupira pas. Elle n'hésita pas. Sans même y penser, la plus vielle des ombres se colora. Elle n'était plus en manque de couleur, elle scintillait. Ce fut ainsi que la deuxième ombre n'en fut plus une.

Un. Elle était désormais seule. Telle Lucky Luke, aurait dit la plus jeune ombre qui n'en était plus une, mais elle aurait eu tord, puisque les ombres n'étaient ces héros dont on entend les exploits dans les légendes et les contes. Elle était une ombre, une simple ombre de ce qu'elle avait été. Et pourtant, elle n'était pas qu'une simple ombre. Elle était bien plus. S'enfermant dans son monde, loin des Hommes, loin des vivant.
L'ombre qui était désormais à la fois l'aînée et la benjamine s'adaptait au fait d'être une ombre, elle était une ombre au plus profond de son être. Elle croisa des vivants. Des Hommes. Et elle resta ombre. Elle croisa l'amour, l'a salua et continua sa route. Elle croisa la haine, la jalousie, la joie, la tristesse et compagnie, mais se contenta de les saluer. Ce simple salut de la main, que l'on fait aux vieux amis.
Car l'ombre les connaissait. L'ombre avait déjà été amoureuse, haineuse, jalouse, joyeuse, triste et compagnie. L'ombre était amoureuse. Elle était aussi haineuse. Tout comme elle était jalouse, joyeuse, triste et compagnie.
Car l'ombre était une ombre. Un mélange de tout. Un mélange si concentrée qu'il en devenait obscur. L'ombre était une ombre. La seule ombre. Un. Elle était seule. Telle Lucky Luke, aurait dit la plus jeune ombre qui n'en était plus une, mais elle aurait eu tord, puisque les ombres n'étaient ces héros dont on entend les exploits dans les légendes et les contes. Elle était une ombre, une simple ombre de ce qu'elle avait été. Et pourtant, elle n'était pas qu'une simple ombre. Elle était bien plus. Et elle ne serait plus la seule pour très longtemps.