Poussière Cométaire

Chap 1: ISI

La voiture longe la route avec en fond sonore, le léger son des roues qui se pose délicatement sur le béton.
Un paysage vivifiant et éclatant s'offre à moi.
Rien qu'à la simple odeur de maïs brûlé, je me vois, assise sur la chaise longue bleu marine, au bord de la piscine à l'allure légère. Comme tous les été passés dans cette petite Villa, j'ai hâte d'y être.
Les garçons auront l'honneur de s'y trouver eux aussi.
Suite aux résultats scolaire obtenue cette année, nous n'avons eu d'autre choix, que celui d'être surveillés pendant le premier mois, par de vrais adultes.
Nos parents.
Je tourne ma tête vers Gaël. Ses longs cheveux cannelle s'éparpillent sur chacun des sièges et ses yeux noisettes sont clos.
Elle me fait vaguement penser à un mannequin qui ce serait préparée aux détails près pour prendre la pause.
Je me demande si elle aussi, s'attend à passer des vacances inoubliables..
Quand j'adresse un œil curieux à ma mère, je l'aperçois à entonner sur le refrains de "Amour à la plage" à tue-tête. À en voir les yeux bouffis de ma soeur ça n'a pas l'air de l'enchanter. En voilà au moins une à connaître le secret pour la sortir de ses rêveries...
Par pur esprits contradictoire envers ma soeur, je me met à piailler la mélodie avec entrain.
Elle me fusille du regard, avant de m'enfoncer son oreiller crème en pleine tête.
La balle est dans mon camps.
Je prends ma couverture et lui enroule autour de la tête puis tire de toute mes forces. Je ne peux m'empêcher de laisser sortir un rire diabolique.
Quand je tourne brusquement mon visage vers la fenêtre pour le cacher, j'évite la crise cardiaque de peu. Matthieu est dans la voiture voisine, arrêtée, comme nous, au feu rouge flamboyant qui se reflète dans les rétroviseurs.
-Maman !!!! Je hurle, Y'a Matt à côté !!
Je m'empresse de toquer, et ça ne manque pas, car ma soeur me pousse fortement contre la vitre transparente. Je me sens légèrement étourdis.
Mes cheveux ébouriffés et ma main pressée contre mon œil vert, je démasque Matthieu, hilare, me dévoiler son plus beau sourire.
Il se fou de moi.
Je tire aussi discrètement que possible les fourches et la racine des fines ondulations de ma soeur d'un coup sec et volontaire.
Elle pousse un crie strident et ma mère se met à rigoler en nous inspectant dans son para-soleils.
Celle-ci baisse la vitre pour saluer Véronique, sa mère.
Elle est vêtue d'une robe rouge moulante avec un décolleté pointu.
Je me suis permis de vérifier si il n'y a pas, par hasard, un homme sur le siège passager, mais rien.
Aussitôt les coups de Klaxons retentissent. Obligées, nous démarrons.
Il m'est inutile de demander combien d'heure de trajet nous reste-t'il, le voyage est toujours suffisamment long. Je ferme mes yeux avec soin et me laisse bercer avec tendresse par la mélodie énergétique que projettent les enceintes de la voiture.
La seule question qui me hante désormais, est : "Vais-je enfin, rencontrer l'amour ?"