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Je reviens plusieurs fois et la suppliais presque pour qu'elle devienne l'actrice de mon film.

Je savais que ça ne serait pas facile mais c'était un de mes buts accomplir et je ne m'arrêterais pas à un refus ou plusieurs.

Un jour, alors que j'arrivais dans la chambre d'hôtel de Lena‚ je trouvais quelque chose étrange et effectivement mon intuition ne m'avais pas menti.

Le squat avait été démantelé.

Alors que je faisais demi-tour‚ un homme me bouscula et me fourra un papier dans la main.

Le papier disait: rejoignez-moi à l'hôtel St Emillion porte 201 dans deux heures. Je vous expliquerai tout.

Sans savoir à quoi m'attendre je me rendis à la chambre d'hôtel.

Je toquais à la porte et Lena m'ouvrit et me fit entrer.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Ils ont décidé de fermer le squat.

Lena posa son regard sur moi et je remarquais un bleu déja presque guéri au niveau de son visage.

- Qui est-ce ? Demandais-je désolé.

- Un client.

Lena s'asseilla et m'invita à faire de même.

Je m'exécutais.

- Arrêtez de me regarder comme si vous aviez pitié de moi. Ça me met mal à l'aise.

Je bafouillais mes excuses, ressentant une vague de chaleur m'envahir d'un coup.

Lena sourit.

- Vous êtes un type particulier... C'est la première fois que je vois un gars sympathiser avec une prostituée.

Je riais c'est vrai que la situation pouvait paraître étrange.

Je lui parlais ensuite du film que je voulais produire.

Elle m'écouta avec des yeux attentifs.

C'était plaisant d'avoir l'attention d'une belle femme sur soi: je n'allais pas le nier.

Les jours suivants‚ on commença à faire des essais devant la caméra.

Lena avait du mal à paraître naturelle au début mais cela passa vite: elle s'était rapidement habituée à la caméra.

Je n'étais pas un réalisateur connu mais mon rêve était de créer un film digne de Cannes et j'étais assez content d'avoir trouvé Lena‚ c'était la perle pour mon film.

Je voulais faire une sorte de film autobiographique en suivant le quotidien de Lena.

Je ne montrais jamais Lena avec ses clients: c'était sa profession et je n'avais pas à m'en mêler.

Je montrais plutôt ses balades sur les routes de Versailles.


La cubaine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant