Chapitre 4

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Quelques secondes après qu'il soit revenu, son collège l'appelle. Je lui fais signe de le rejoindre.

- Caleb? On a un autre souci! Lui crie son collègue.

- Quoi Clay?

- Une tempête de neige va bientôt nous tomber dessus, il faut évacuer immédiatement.

- Pas sans elle, Clay!

- Caleb! Bon sang, tu ne vas pas risquer ta peau, elle est déjà condamnée!

- Ne dis pas de connerie, elle va vivre! Lui hurle-t-il.

Je prends sa main bouillante dans la mienne, son regard doux se pose sur moi.

- Partez! Vous avez fait ce qu'il faut pour m'aider. Je ne veux pas que vous mourrez par ma faute...

- Il est hors de question que je vous abandonne!


Je soupire. Je ne veux pas avoir ça de plus sur ma conscience. Doucement, il me tâte le corps.

- Est-ce que vous avez mal quand j'appuie?

- Non... N'en profitez pas pour me peloter, dis-je en souriant.

- Ce n'est pas mon genre, je préfère un plaisir mutuel.


D'un coup, je sens une chaleur descendre jusqu'à mon bas ventre. Cet homme me mets dans tous mes états malgré mon cas préoccupant.

- Je pense que je vais pouvoir vous sortir de la voiture sans risquer de vous endommager d'autres organes.

Il essaye de décrocher ma ceinture. Celle-ci lui tient tête.

- Quelle belle merde ce truc!

- Et c'est un policier qui dit ça? Je pensais que vous prôniez la sécurité avec ces cochonneries?

- Bien sûr que c'est important ça sauve des vies. Comme en ce moment, mais quand elle me résiste comme ça, je les aime moins.


Malgré la situation, je ris. Il s'immobilise. Je vois dans ses prunelles comme une étincelle, se pourrait-il qu'il ressente la même sensation que moi? C'est IMPOSSIBLE!

«Rien n'est impossible, il faut juste le vouloir...» Elyas adorait me le rappeler quand je pensais qu'il n'y avait plus d'espoir. 

Le peu de force qu'il me reste me pousse à continuer de me battre pour vivre.

- Nahèle... Je ne peux pas me l'expliquer mais j'ai un besoin incontrôlable de vous protéger, me dit-il le plus sérieusement du monde.

- Caleb...susurrais-je.

Il ferme les yeux comme s'il savourait la façon que j'ai de dire son prénom.

- Vous allez me prendre pour un fou mais...


Il ne termine pas sa phrase, je suis pantelante attendant ce qu'il veut me dire.

Contre toute attente, je sens mon cœur battre la chamade. J'ai l'impression qu'on remet la mécanique de mon cœur en marche.

Ses yeux sondent les miens. Il appuie de toute ses forces sur le bouton de la ceinture qui cède du premier coup cette fois. Délicatement, il m'extirpe de la voiture.

HeartbeatWhere stories live. Discover now