Poèmes d'ado

Dans un monde

Je suis loin de toi,
Loin, de tout, éloigné de ce monde sans foi,
Je peux enfin respirer un peu,
Sans avoir sur mon dos ce monde douloureux,
Ici, j'écoule des jours bien heureux.
Mais, le seul problème est que sous peu,
Je devrai retourner dans le monde de tous les jours,
Dans un monde où il n'y a aucune place pour l'amour,
Dans un monde où il n'y a que soi qui compte,
Dans un monde où il la joie n'existe pas,
Dans un monde où il n'y a que l'argent qui compte,
Dans un monde où les sentiments n'existent pas.

Mais d'un côté, une joie immense s'empare de moi,
La joie de te revoir, la joie de t'avoir bientôt près de moi.
Et grâce à cet amour,
J'arrive à oublier,
À oublier ce monde pourri pour toujours,
Quand je suis avec toi le monde qui m'entoure cesse d'exister.

Mais je n'arrive pas oublier Nicolas,
Qui, à cause de ce monde-là, est passé de vie à trépas,
Car pour les autres il n'existait pas,
Et qui fut victime des hommes avides d'argent,
Qui ont négligé leurs bons sentiments,
Pour encore augmenter leur tas de fric puant,
En fournissant aux jeunes d'ignobles substances.

Maintenant, à cause de ces hommes,
Nicolas est mort, rongé par la vermine de l'Homme,
Et personne ne pourra remplacer mon ami,
Et pour cela, j'en voudrai à cette société toute ma vie.
C'est pourquoi j'ai décidé de me battre,
De ces maudits hommes combattre,
Pour sauver des vies humaines,
Qui valent beaucoup plus que l'or et les diamants,
Que l'émeraude, le rubis et l'argent,
Rien de tout cela ne vaut une vie humaine.

C'est pour ça qu'il nous faut combattre,
Pour retrouver les vraies valeurs de la vie,
Valeurs, que nous avons perdues depuis des décennies,
Pour les retrouver, il n'y a que le moyen de se battre.
Je ne veux pas que le monde connaisse encore d'autres Nicolas,

Je veux que toutes ces choses-là,
Soient à jamais effacés de ma mémoire,
Et que le monde remplace la douleur par une note d'espoir.

Le 10 juillet 1997.