L'espoir fait vivre

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L'espoir fait vivre,
Le désespoir tue.
On va du premier au deuxième dans une amoureuse vie,
On espère, mais arrive le désespoir qui, les cœurs sur son passage, tue.
Dans ma façon de m'exprimer,
Je vais tout vous expliquer,
De tout ce que j'ai enduré.

Cela a commencé il y a très longtemps,
Il y a de cela plus d'un an.
J'ai fait la connaissance d'une charmante fille,
Et dès la première minute, je me sentis ensorcelé.
Je ne pouvais plus arrêter de penser à cette fille,
Je sentais mon corps s'envoler,
Faisant d'incroyables rêves, rien qu' elle et moi,
Des rêves si beaux et si romantiques,
Des rêves si fantastiques.
Chaque fois que je la voyais, j'étais en émoi,
En émoi devant sa splendide beauté,
En émoi devant ses merveilleux sourires,
En émoi devant la peau dorée dont elle est dotée,
Et rien que pour revoir ses doux yeux bruns je pourrai mourir.

Mais l'espoir fait vivre,
Et le désespoir tue.

Trois jours après le coup de foudre,
J'ai décidé de lui avouer mon amour.
Mais j'avais peur de ce qu'elle penserait de moi,
C'est pourquoi je n'ai pas osé signer la lettre.
J'avais résumé tous mes sentiments dans cette lettre,
Qu'elle savait si bien me mettre en émoi.

Mais l'espoir fait vivre,
Et le désespoir tue.

J'avais tout misé sur mon espérance,
Quoique j'étais persuadé que je n'avais aucune chance,
Car je sais que je n'ai pas une bonne étoile,
Le destin, en pensant à moi, n'a pas peint une bonne toile.
Bref, elle a dit non,
Après que je lui ai tout avoué.
C'est à ce moment-là que le désespoir, en moi, est rentré.
Je ne pouvais m'empêcher de lire la lettre avec ce non.
Et c'est vers cette période-là que j'ai commencé à me détruire,
Pour pouvoir, de cette réalité, m'enfuir.
Je ne trouvais plus qu'un refuge dans la drogue et la musique,
Pour essayer d'oublier cette femme fantastique.
Mais chaque fois que je revenais à la réalité,
Je revoyais son visage avec son doux sourire devant moi,
Et chaque fois je sentais les larmes monter.
Ce calvaire, je l'ai vécu plus d'une douzaine de mois,
Mais ça m'a semblé une éternité.
Je n'étais plus conscient, de ce qui autour de moi, se passait,
Je n'avais plus aucune notion du temps qui était en train de s'écouler.
Plus aucune chose ne m'intéressait,
Plus rien, à part Magali,
Magali, dont j'ai écrit tant de poèmes sur elle,
Magali, la fille, qui au monde est la plus belle,
Magali, que j'aime à la folie,
Magali, que j'aime toujours,
Magali, que j'aime comme au premier jour.

Mais la souffrance était de plus en plus grandissante,
La drogue était de plus en plus présente,
Au plus je la voyais, au plus je voulais la revoir,
De plus en plus je m'enfonçais, envahi par le désespoir.

Mais l'espoir fait vivre,
Et le désespoir tue.

Arrivèrent ensuite les vacances,
Où je vécus deux mois dans une atroce souffrance,
En ne la voyant que deux fois,
Mais c'était toujours non, comme à chaque fois.
Et moi, mon malheur continuait à croître,
Mais jamais je ne lui ai montré jusqu'à quel point était ma souffrance,
La vermine continuait à détruire mon existence,
Toute ma vie était guidée par le désespoir,
Qui, par moment, m'a laissé un peu de répit,
J'ai vécu un mois avec une sympathique fille,
Une semaine avec une jolie fille,
Mais chaque fois le désespoir prenait ses droits.
Chaque fois, il cassait tous mes espoirs,
Chaque fois, il me rappelait Magali,
Chaque fois, j'étais à nouveau sous le charme de cette fille si jolie.
Mais elle ne changea toujours pas d'avis.
Et mon mal me rongeait de plus en plus,
Voulant à tout prix casser ma vie.
Et de ma souffrance, je n'en pouvais plus,
Désespérant de plus en plus,
Prenant des doses de plus en plus souvent,
Mon cœur était de plus en plus mourant.

Mais l'espoir fait vivre,
Et le désespoir tue.

Je devenais de plus en plus agressif,
L'arrogance montait en moi,
Un caractère encore plus asocial en moi,
Coupant toute relation avec les grungys,
Et puis plus tard avec les gens de la kif,
Dont mes parents m'ont aidé à m'en sortir.
Et j'ai pensé que pour m'en sortir,
Il fallait que j'oublie Magali.
Pour cela, j'ai décidé de couper tout contact avec cette fille si jolie.

Mais au plus le temps passe,
Au moins son visage s'efface.
Même si on ne se voit plus, rien n'a changé.
Mon amour pour elle,
Ma souffrance continue à s'accentuer,
Et Magali est toujours aussi belle.
Moi, maintenant, je reste toujours dans mon coin,
Sans aucun ami, sans aucun copain,
Toujours de plus en plus malheureux.

Je vais maintenant chez un psychiatre,
Pour surmonter toutes les misères qui ont fait de moi un être malheureux
Pour surmonter mon désespoir acariâtre.

Mais l'espoir fait vivre,
Le désespoir tue.

Je n'arriverai jamais à oublier,
Oublier que l'amour peut tuer.
Je n'arriverai jamais à l'oublier,
Magali, dont j'ai tant écrit de poèmes sur elle,
Magali, la fille, qui au monde, est la plus belle,
Magali, que j'aime à la folie,
Magali, que j'aimerai toujours,
Magali, que j'aimerai toujours comme au premier jour.

Mais l'espoir fait vivre,
Et le désespoir tue.
Mais jamais je n'arriverai à oublier,
Oublier que l'amour peut tuer.

Le 11 mai 1997.


Poèmes d'adoWhere stories live. Discover now