PARTIE I - Chapitre 16

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DING DING DING DING, I AM BACK, AGAIIIIIN !

Je retrouve enfin des moments plus calmes pour avancer dans mon manuscrit et vous poster enfin un nouveau chapitre !

J'espère que vous serez au rendez-vous et que vous n'aurez pas trop oublié le chapitre précédent.

Enjoy votre lecture et hâte de lire vos avis et commentaires !

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— Ce n'est pas ce que vous croyez...

Les jambes légèrement écartées, la main toujours enroulée autour de la crosse de son fusil, il hausse les sourcils, incisif, l'air de dire : « Ah non ? Que dois-je croire, alors ? ». Troublée par le magnétisme intrusif de son regard, je le dévisage une poignée de seconde, confuse, ne sachant pas quoi faire de moi-même. Son silence vaut mille mots et me fait oublier les miens. J'aimerais lui expliquer, me justifier mais tout ce que j'arrive à dire est pathétiquement incohérent.

— Enfin, peut-être un peu..., bafouillé-je en basculant d'un pied sur l'autre, mais pas entièrement.

— Vous ne leur devez pas de l'argent ? souligne-t-il sur un ton plein d'ironie qui hérisse aussitôt le peu de réserve que j'ai en stock.

Malgré cela, sa pondération me déstabilise. Je préfèrerai nettement qu'il s'énerve, qu'il vide son sac, m'engueule et me reproche mon irresponsabilité. C'est en tout cas comme ça que je fonctionne le mieux, par le conflit, les coups d'éclat. Au lieu de ça, il semble analyser froidement la situation... comme l'adulte que je ne suis pas, en fait.

— Si, rétorqué-je, légèrement échauffée, mais pas pour les raisons que vous imaginez.

— Je n'imagine rien, Elsa, soupire-t-il, désabusé. Je sais simplement ce que j'ai entendu.

Justement. En parlant de ça...

— Et qu'avez-vous entendu exactement ?

Je croise les bras sur ma poitrine dans l'espoir de retrouver un peu de stature et de contenance face à lui. Maintenant que la situation est davantage sous contrôle, l'élégance sensationnelle de son allure me saute aux yeux. Sous son costume sombre, parfaitement ajusté, il n'est pas difficile de deviner son corps tonique et musculeux. Difficile de faire plus fringuant, plus séduisant que lui et si j'ai rarement été amenée à côtoyer des hommes de sa trempe, je dois avouer qu'il porte le smoking comme personne. Il m'apparait alors soudain plus charismatique, plus majestueux encore que d'habitude. Une beauté brute mais racée.

— L'essentiel.

Par « essentiel », je comprends qu'il a tout entendu. Une question me taraude alors instantanément l'esprit : pourquoi avoir attendu si longtemps avant de s'interposer ? Combien de temps comptait-il espionner notre conversation ? Fallait-il que je sois au bord du gouffre pour qu'il se décide à me venir en aide ?

— Alors pourquoi n'êtes-vous pas intervenu plus tôt ? lui reproché-je frontalement, trop curieuse pour me priver de sa réponse.

— Je n'ai pas pour habitude d'interrompre des conversations qui ne me regarde pas, explique-t-il avec une certaine gravité aux accents paternalistes. Si j'avais su leurs intentions dès le départ, je me serai annoncé bien plus tôt. Ce n'est que lorsque je les ai vu vous menacer physiquement que je suis allé récupérer le fusil de Gaspard dans la sellerie.

Distraite un instant par le fait qu'il connaisse le nom de ses employés, je ne peux m'empêcher de demander : 

— Vous connaissez le prénom de votre maréchal-ferrant ?

Nos Nuits de JuilletWhere stories live. Discover now