chapitre 09

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Une fois sorties du Kebab, Isaac m'a tendu plusieurs billets de je ne sais plus combien d'euros.

Isaac : tiens la miss, c'est pour ton tel.

Moi : Merci ! Mais... Fallait p-...

Isaac : Oui il fallait ! Termine pas ta phrase.

Moi : Merci beaucoup !!

Isaac : De rien beaucoup !

Moi : -rire- t'es con !

On s'est regardé pendant un bref instant, puis il est redevenu absent. Franchement, ce gars commençait sérieusement à m'intriguer. Comment peut-on changer d'attitude toutes les deux secondes comme ça ?

...

C'était une journée assez calme pour moi. Je suis rentrée seule, car ils devaient se rendre au port pour récupérer un colis. Neila m'avait proposé de les accompagner, mais j'ai décliné. 

En ce moment, même si j'aime prendre l'air, j'avais plutôt envie de rester chez moi. 

Quand je suis rentrée, il devait être environ 14 heures, donc j'en ai profité pour regarder une série sur Telenovelas. Ensuite, je suis allée prendre une douche.

 Pendant ce temps, ma famille était rentrée.

Vers 17 heures, je suis allée prendre rendez-vous chez une coiffeuse pour un lissage algérien. Elle était vraiment gentille, mais bon, ce n'est pas très important. Voilà, encore une journée qui s'est écoulée sans rien de spécial. Je me souviens que j'ai fini par m'endormir très tôt ce jour-là, vers 20 heures.

...

« Tic... Tac.. »

Ayoub : C'ÉTAIT TROP BIENN, MERCII ANNE !! ON REVIENT QUAND ?!!

« Tic... Tac.. »

Moi : Eh... Vous sentez pas une odeur... Bizarre ?

Papa : -sent- J'avoue, ça pue le mort ici ! Faut qu'on passe au lavage auto avant de rentrer !

moi : mais non,ça sent l'essence ?

« Tic... Tac.. »

Papa : AYOUB, KIARA, SORTEZ TOUT DE SUITE DE LA VOI-...

Moi : AHHHHHH !!!

C'était un putain de cauchemar, ça faisait longtemps, très longtemps. Tellement longtemps que j'ai eu l'impression de revivre cet accident qui a pourri ma vie. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ça, j'étais juste une enfant après tout. J'ai allumé ma lampe de chevet et regardé mon téléphone. Il était aux alentours de 3h30, impossible de me rendormir même s'il était encore très tôt. Cette nuit-là, comment vous dire que j'étais juste choquée, je n'avais pas fait ce rêve depuis au moins 4 ans.

Au bout d'une heure à fixer mon plafond, j'ai enfilé un gilet, des claquettes, et je suis sortie. Oui, je suis folle. Il n'y avait personne dehors à part un ou deux ivrognes qui devaient rentrer chez eux. Je me suis assise sur un banc et j'ai regardé les étoiles, j'ai pleuré. Beaucoup pleuré, chose que je ne faisais presque jamais.

Kiara : Il dit Amin,je dis AmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant