KINGS - Hope is Blue ( Spin off )

CHAPITRE 2 - LA MARIONNETTE

ACE

De toutes les femmes que j'ai connu, il n'y en a qu'une que j'aimerais épouser un jour.

Uniquement quand je m'autorise à fantasmer la mériter.

Mais ce n'est pas elle qui porte une bague à son annulaire, c'est cette conne écervelée.

Rebecca Bardel.

Une idiote doublé d'une garce dont je rêve d'éclater le crâne délicat contre un mur.

Mais Cassie n'est plus Blue.

Et mes yeux qui la cherchent continuellement ont du mal à la trouver maintenant que je ne la vois plus aussi bien qu'avant.

Elle à les cheveux noirs, la nuance la plus triste de mon univers.

Mon ange me déteste.

Mais au moins, elle ignore la vérité.

Je ne ferais rien pour que sa colère s'atténue, parce que je ne suis plus libre de la désirer comme avant.

Ça n'a jamais été le cas, mais la laisse invisible autour de mon cou était plus longue avant.

Sortant de l'ascenseur avec mon pot de colle attitré, je me contiens pour ne pas lui briser la nuque et stopper toute ces conneries.

J'irais en prison, mais même dans une cage je serais toujours plus libre que maintenant.

- Sérieusement tu ne peux pas faire semblant de sourire ne serait-ce qu'une fois ? Me demande Rebecca avec sa voix qui me tape sur le système.

Elle est criarde, aiguë et insupportable au possible.

Pas douce, pleine de fragilité et d'innocence.

Je ne lui réponds pas, les rares fois où j'adresse la parole à cette fille c'est uniquement pour qu'elle la ferme.

Plus elle parle, moins j'ai envie qu'elle vive.

Et quand on sort du bâtiment pour aller effectuer cette mascarade, mon coeur frigorifié s'anime d'une chaleur qu'elle est la seule à provoquer.

Depuis que j'ai onze ans, Cassie est la seule pour qui cet organe vital semble battre.

Quand Becapute lui demande si elle n'est pas avec son copain, surnom généreusement trouvé par Elvira ce midi, la réponse de cette dernière me donne envie de lui faire mal.

- Ce n'est pas encore mon petit-ami.

Pas encore...

Et comme à chaque fois que je la regarde, je la revois nue sous les draps avec moi.

Elle m'a donné sa première fois.

Et moi je l'ai abandonnée.

Elle ne saura jamais à quel point cette nuit entre nous était la plus réelle de mon existence.

- Je vois, tant mieux alors. On va se balader en amoureux, à plus !

Elle crochète son bras au mien, et nous nous mettons en route en direction du parc.

- Elle est pas mal dans le style planche à pain, tu vas continuer à prétendre qu'elle n'est rien ? Demande t'elle pendant que je me dégage de sa prise.

- Même si tu essayais pendant cent ans tu ne lui arriverais toujours pas à la cheville. Touche moi encore et je te fais brûler vive.

Je déteste son contact.

Je préfère le sien.

- Ce que tu peux être rabat-joie ! On a un rôle à jouer je te signale !