Volume 4 - Chapitre 7

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Chapitre 7

Un subalterne tambourina à la porte de la suite présidentielle.

— Colonel ! Le Gouverneur vous attend pour l'ouverture du Gala.

— Dites-lui que j'arrive, répondit calmement l'officier depuis sa salle de bain.

— À vos ordres !

Le son des pas du subalterne se fit de plus en plus sourds, tandis qu'il s'éloignait à travers l'immense couloir au dehors.

Face à son miroir brisé, le Colonel Kanashi essuya délicatement les larmes de ses joues à l'aide d'un mouchoir en soie, qui glissa derrière ses cheveux noirs, le long d'une cicatrice sur son œil droit.

Face à son miroir brisé, le Colonel Kanashi essuya délicatement les larmes de ses joues à l'aide d'un mouchoir en soie, qui glissa derrière ses cheveux noirs, le long d'une cicatrice sur son œil droit

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Tu n'aurais pas pleuré, toi...

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'il avait reçu la mauvaise nouvelle. La douleur brûlait toujours aussi intensément dans sa poitrine, mais il n'avait pas le temps de s'en accommoder.

Il réajusta le col de son uniforme de cérémonie, prit une grande inspiration, puis quitta la chambre.

À grand pas, il traversa le couloir de l'aile est du Palais des Asphodèles, jusqu'à rejoindre l'antichambre du grand hall, où l'attendait le Gouverneur Philantre, paré de sa toge officielle.

— Ah ! Colonel, s'exclama celui-ci en tentant de soutenir son regard.

— Excusez mon retard, Gouverneur, répondit Kanashi sans prendre la peine de s'incliner.

Intimidé par le bleu glacial de l'oeil artificiel du Colonel, Philantre détourna le regard en direction de la porte menant au grand hall.

— Hem... Nous ne devrions pas faire attendre nos invités plus longtemps.

— Bien sûr, fit le Colonel en indiquant gracieusement la direction de la porte d'un signe de main.

Les deux hommes s'avancèrent, laissant au personnel de maison la tâche de pousser les battants de l'épaisse porte en bois d'acajou.

Dans le grand hall du Palais des Asphodèles, le gratin d'Anatolia prit un instant pour applaudir l'entrée de leur hôte, avant de retourner à leurs petits fours et leurs verres de Cyber-Champagne.

L'opulence de l'endroit avait toujours déplu à Kanashi. Les murs couverts de dorures, les moulures au plafond, la baie vitrée panoramique et l'immense lustre en cristal n'impressionnaient pas un homme qui avait passé tant de nuits dans les tranchées de Minerva.

Une femme en tailleur aux cheveux blonds attachés en un chignon haut vint les rejoindre, agenda en main.

— Ah, Susanne ! Excusez-nous pour le retard.

— Je vous en prie, Gouverneur, répliqua-t-elle en ouvrant son agenda. Colonel.

Elle ne tenta même pas d'affronter le regard glacial de Kanashi, les yeux rivés sur ses notes.

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