Tout est mal qui finit bien. - Chapitre V

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Chapitre V

Il m'a fallu exactement quarante minutes avant de trouver le bon endroit. Et ensuite encore vingt minutes avant que quelqu'un comprenne enfin ce dont j'avais besoin. Pays de mes deux ! C'est pas de ma faute quand même si je ne parle pas la langue.  

L'essence de citronnelle, ça sent bon ! J'aime bien cette odeur. Dire que Bill aura droit à toute la fiole... J'arrive devant un arrêt de bus et me dis que ce serait bien de prendre le bus pour rentrer. C'est pas que je suis fatigué, mais cette journée m'a extenué. Je me plante devant l'horaire et voit que le bus ne devrait pas tarder à arriver. Je m'assieds et attends patiemment. Trois minutes plus tard, le bus y est. Je monte, paye ma place et m'installe au fond du bus. À côté de moi, il y a une fille avec des yeux noirs qui n'arrête pas de me dévisager. Je lui souris et me tourne vers la fenêtre. Je vois le paysage défiler et ne compte pas les minutes. Tout d'un coup le bus s'arrête. La fille à côté de moi me donne un coup de coude et me dit quelque chose que j'ai du mal à comprendre. En même temps, c'est normal, elle me parle en Français. Je fais la tête de celui qui ne comprend pas et elle sourit.

« - You have to get out of the bus. This is the final station. »

Ah, j'ai compris! On est au terminus et il faut que je descende.

« - Ah, mince alors, j'ai raté l'arrêt. » Je dis en ma langue maternelle. 

« - Bien, où tu dois aller ? Si tu veux, je peux te dire dans combien d'arrêts tu dois descendre. 

- Oh, my gad, tu parles Allemand, toi aussi ? Vous allez me dire que tout le monde ici parle ma langue ? 

- Loin de là. Mais comme c'est la troisième langue nationale, je me dois de la connaitre. 

- Ok, ok. Il faut que j'aille là. » lui dis-je en sortant la carte de l'hôtel où nous logeons. 

« - Eh, bien, c'est que tu t'es complètement gouré de bus. Tu devais prendre le 73 et tu as pris le 33. Bon, ce n'est pas bien grave. Tu veux marcher ou tu préfère attendre que le bus reparte? 

- Il part dans combien de temps ?  

- Attends, je reviens.

Quelques secondes plus tard, elle revient en me disant qu'au faite, le bus ne repartira pas avant une bonne demi-heure car le chauffeur attend son remplaçant. Je décide alors de marcher. Elle me guide à travers la ville. Elle n'est pas très bavarde et il est difficile de lui faire parler d'elle. Je lui demande alors si elle sait qui je suis.

« - Bien sûr. Tu es Tom Kaulitz. Je t'ai reconnu dans le bus, après t'avoir parlé ... 

- Et toi, tu es... 

- Assez surprise de te voir dans cet accoutrement qui te va bien, soit dit en passant. 

- Merci, et encore ? 

- Grandement impressionnée par ta taille. Je t'imaginais plus petit. 

- Oui, mais comment tu t'appelles ? 

- Ah, ben fallait le dire ! Je m'appelle Lotha. 

- Enchanté, moi c'est Tom. Dis, on arrive bientôt à ton arrêt de bus ? 

- Quand on sera au bout de la rue, on y sera. Et elle est longue, tu peux me croire. »

La chance et moi, ça fait deux. Moi qui voulais ne pas marcher, je suis servi. Enfin, je ne vais pas me plaindre plus que ça. Car une fois arrivé à l'hôtel, je serais confronté à Bill et à Elle.

« - Dis Lotha, ça te dirai de m'accompagner à l'hôtel ? 

- Non. 

- Non ? 

Tout est mal qui finit bien.Where stories live. Discover now