~Nocferna~

Chapitre 12

Malgré ce que j'avais dit à Dylan, je savais qu'il essaierait de venir me chercher et de me ramener de force, mais je ne me serais pas laisser faire!

Je ne pris pas la peine de lire les autres messages, ils devaient sans aucun doute raconter la même chose.
Je remis ensuite mon téléphone en mode avion, au moins comme ça j'étais sûre que je ne pourrais pas être pistée grâce aux ondes que mon portable émettait.

Il me restais encore beaucoup de temps avant le repas du midi, donc j'eu une idée.
J'attrapa Payton, qui se plaignait encore et toujours, et sortie de ma chambre. Je marchais dans les couloirs, recherchant un escalier qui pourrait me permettre de descendre du haut des arbres, cette recherche fut sans succès. Je ne pouvais malheureusement pas demander mon chemin à l'un des gardes car on ne parlaient pas la même langue.

Alors que l'agacement commençait à se ressentir, j'eu l'idée d'attraper le cube métamorphe qui était resté dans ma poche pendant tous ce temps. Je le jeta vers le sol et le transforma en un toboggan géant afin que je puisse descendre du château suspendu.

Je me laissa glisser doucement dessus et me retrouva assez rapidement en bas.
J'étais entouré d'immenses arbres, ce qui me faisait me sentir minuscule à côté de ces géants centenaires.

- Qu'est-ce qu'on fait ici, Olympe?

- On est venu s'entraîner. Si on doit parcourir tout Nocferna, il faut au moins qu'on soit préparés à rencontrer d'éventuelles difficultés.

À ces mots, je récupérais le cube métamorphe et le transformait en un robot de combat à l'apparence humaine pour que je puisse m'entraîner avec.

J'aurais bien voulu le faire avec le tronc des arbres mais je ne pense pas que le roi aurait apprécié...

J'alluma le robot sur « mode facile » et me positionna à bonne distance afin de pouvoir anticiper un minimum ses mouvements.
Les « yeux » du robot qui, jusque là, étaient restés rouge, devinrent vert quand il releva la tête.

- Activation du mode de combat « épique »

-Attends... QUOI?!?!

Avant que je puisse faire quoi que ce soit, les mains du robot se déboîtèrent afin de laisser place à des armes de combat aiguisées comme des rasoirs.
Mon pouls commença à accélérer, mes mains devenait moites et ma respiration était saccadée.

Le robot commença à foncer vers moi, les armes dans le dos tel Naruto.

Je vis, un court instant, ma vie défilé devant mes yeux: mon 6e anniversaire, celui où mon père m'avait emmené pour la première fois à son travail et que je m'étais fait traité comme une princesse et que Payton en ai ressortit avec le ventre ballonné tant il avait mangé, le jour où j'ai faillis mourir, lorsque j'ai sauté dans la piscine sans mes bouées et que c'est Payton qui a prévenu mon frère, le jour où je suis partit de la maison, il n'y a pas si longtemps.

Quand j'y repense, avec un de recul, je me rends compte que ce que j'ai fais était totalement stupide et immature... mais est-ce que c'est si mal que ça? Je veux dire; regardez où j'en suis maintenant! J'ai rencontré de nouvelles personnes plus adorables les unes que les autres, j'ai vécu des choses que je n'aurais jamais pu imaginer, j'ai découvert de nouveaux lieux, de nouveaux paysages, de nouvelles pensées et je peut affirmé que tout cela m'as permis de progresser et d'en apprendre bien plus sur moi même!

Alors que le robot n'était plus qu'à quelques centimètres de moi, une immense bête féroce surgit de nulle part, de grandes dents, des griffes acérées, des petits yeux rouges, une tête plutôt ronde qui aurait pu être mignonne si elle n'avait pas été surmontée d'immenses cornes et traversée d'une énorme cicatrice, un poil rêche et sec et enfin une grande queue touffu.

Cette dernière bloqua le robot d'une de ses immenses pattes et l'écrasa violemment contre le sol, ne laissant derrière elle que de petits morceaux tranchants de métal.

Je releva la tête, encore impressionnée par la force de l'animal, et le regarda un instant dans les yeux.

Il posait sur moi un regard bienveillant.

- Merci de m'avoir sauvé, Payton.

La bête me regarda un instant, dans l'incompréhension, quand une petite voix visiblement apeurée s'éleva de derrière les arbres.

- M-mais c'est pas moi...

Payton, la queue entre les pattes, sortit de la pénombre que créaient les immenses arbres qui nous entouraient.

Je mis un instant à réaliser, qui était donc cette bête? Que voulait-elle? Pourquoi m'avoir sauvé?
D'un côté, je pourrais ressortir à Payton comment il est partit se cacher derrière les arbres lorsque la bête est apparu quand il me refera la moral.

Je regarda à nouveau la bête dans les yeux, son expression n'avait toujours pas changé. Elle me renifla un instant puis tourna la tête vers Payton qui lâcha aussitôt un petit cris de frayeur digne d'une fillette. Elle commença à avancer d'un pas lourd vers ce dernier, qui lui était tétanisé de peur.

Alors qu'elle était tout près, elle s'arrêta devant lui et le renifla à son tour. Mais cette fois, son expression changea, elle avait l'air plutôt surprise. Alors qu'elle observais Payton avec beaucoup d'attention, ce dernier s'offusqua.

- Bon, tu te dépêche de me manger?

À notre plus grand étonnement, l'immense bête qui se trouvait devant nous se transforma en un garçon, plutôt grand. Je ne pouvais pas encore voir son visage car il était de dos mais sa silhouette me semblait être plus que familière. Un voix que je reconnaîtrais entre milles s'éleva, une voix roque, semblant dure.

- Bonjour Olympe.

- Chef?!? C'est toi?!?