Chroniques du Crépuscule

Por Nocturnale

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Que se passerait-t-il si les hommes étaient séparés des femmes? Pire, s'ils se haïssaient? Impossible, n'est... Mais

Prologue
1. Crépuscule
2. Seul
3. Le Conseil
4. Condamné
5. Sombres souvenirs
6. Dans la gueule du loup
7. La Pythie
8. Duel
9. Impuissant
10. Enchanté(e)...
11. Thanatos
12. Arafinwë
13. Nox et Lux
14. Serment de sang
15. Faible
16. Aarmeer
17. Obscurité
18. Venin
19. Invocation
20. Tempête
LE RETOUR! (ouf)
22. Le Rôdeur

21. Dragon

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Por Nocturnale

LUNA

Le craquement des branches mortes sous nos pieds résonnait dans le lourd silence. Nous marchions, côte à côte, sans nous regarder, perdus dans nos pensées respectives. L'édifice noirci projetait son ombre sinistre sur le parc, dont la beauté s'était fanée il y a bien longtemps.

Je jetai un regard furtif à Ark, qui semblait m'avoir oubliée. Son visage était sombre. Une moue colérique déformait ses lèvres tandis qu'il fronçait les sourcils, soucieux. Dans ses yeux d'ébène brillait une étrange lueur, une sorte d'étincelle vacillante, éphémère. Il semblait presque... Vulnérable.

Je détournai le regard, consciente de la rareté de l'instant.

Lorsque Ark s'était figé devant le sinistre bâtiment, je n'y avais tout d'abord pas fait attention. Après quelques pas, j'avais entendu une sorte de sanglot rauque, bestial.

 Lentement, je m'étais retournée. 

Le général se tenait là, immobile. Son corps semblait parcouru de frissons incontrôlables, ses longs doigts pâles serrant désespérément l'étoffe sombre de sa tunique.

Je m'étais approchée hâtivement, en quelques enjambées nerveuses. Était-il malade? J'avais déjà vu une apprentie avoir des crises semblables, et il y avait eu un réel danger. En levant les yeux, j'avais découvert avec horreur son visage livide et tendu, plus proche d'un cadavre que d'un être vivant. Ses lèvres s'étaient teintées d'une couleur bleuâtre et un souffle saccadé s'en échappait par à coups, comme s'il avait du mal à respirer. Mais son regard était le plus effrayant.

Vide. Hagard.

Et pourtant, une marée d'émotions le submergeait, noyant les prunelles onyx de larmes. Dans les yeux d'Ark brûlaient la terreur et le remords, avec une intensité presque douloureuse.

Je m'étais soudainement sentie touchée par la souffrance de mon ennemi juré. La pitié m'enflamma l'esprit et je posai mes mains sur son visage glacé.

Aussitôt, Ark fut parcouru d'un long frisson et me regarda. Intensément.

J'avais balbutié une phrase incohérente sur ses émotions en lui rendant son regard. Soudain, tout m'avait semblé plus intense, irréel. Mon visage n'avait plus été qu'à un souffle du sien, et j'avais senti son souffle chaud sur mes joues brûlantes. Le monde semblait s'être assourdi. Seul le rugissement du sang qui pulsait dans mes oreilles résonnait, assourdissant. Je m'étais perdue dans l'obscurité de son regard. J'avais senti que quelque chose allait se produire.

Puis, plus rien.

Ark s'était brusquement écarté de moi, comme s'il avait été brûlé.

Et ce qui me troublait le plus, c'est que cela m'avait agacée.

Je commence sérieusement à perdre la tête.

***

Nous arrivâmes enfin devant l'énorme porte en chêne, qui semblait avoir miraculeusement échappé à l'incendie. Ark saisit sans hésiter le heurtoir et frappa trois coups vigoureux.

Rien.

Le mâle essaya de nouveau, plus brutalement.

Aucune réponse.

- VALHALT! Si tu n'ouvres pas immédiatement, j'envoie les équipes de DÉMOLITION !

Une veine pulsait dangereusement à la tempe du mâle. Je haussai un sourcil.

Ce type avait intérêt à se dépêcher.

Enfin, le lourd battant de bois s'ouvrit en grinçant lugubrement.

Pourquoi tout devait être aussi terrifiant ? On n'aurait pas pu se rendre dans une adorable chaumière par exemple ?

Je pris une profonde inspiration et suivis le mâle dans les ténèbres.

Mes yeux mirent un certain temps à s'habituer à la pénombre des lieux. Nous nous trouvions dans un vaste hall, tellement recouvert de poussière que je ne pus me retenir de tousser, la gorge en feu. Ark me lança un coup d'œil amusé pendant que je m'étouffais. Sadique.

Malgré son aspect décrépit, l'endroit arborait encore les restes d'un glorieux passé. Un tapis de velours rouge brodé d'or s'étendait sur le sol, à moitié mangé par les mites. Des toiles raffinées avaient été dévorées par le feu, et les derniers lambeaux colorés s'agitaient mollement au gré des courants d'air. Je levai les yeux... Et je suspendis mon souffle.

Un majestueux escalier en colimaçon s'élançait vers le plafond. Il était constitué de deux volées de marches, qui s'enroulaient langoureusement l'une autour de l'autre, comme enlacées. Le marbre avait une légèreté irréelle, devenant presque impalpable avec le génie du sculpteur.

Un bijou d'architecture.

- Valhalt? Valhalt ? Descends, vieux fou!

La voix rauque du général brisa le charme. Je clignai les yeux, agacée.

Le mâle portait nerveusement la main à l'épée, tapotant de ses doigts pâles la garde d'or.

- Nerveux?

Pour toute réponse, il me foudroya du regard.

Charmant.

Soudain, un rire résonna dans l'obscurité. Je me figeai.

Ce n'était pas un rire amusé. Ni même joyeux. Non, ce rire était effrayant.
L'inconnu s'esclaffait d'une manière presque obscène, exagérant ses ricanements au point de les réduire à une parodie d'humanité. Cela me fit soudainement penser aux cris suraigus que poussaient les hiènes en encerclant leur proie. L'inconnu n'avait plus rien d'humain.

Je jetai un regard horrifié à mon partenaire, qui m'ignora. Ark ne semblait ressentir qu'une grande indifférence.

- Je sais que tu es là... Sors, j'ai un marché à te proposer.

Le murmure rauque du mâle interrompit le rire de Valhalt. Avec un craquement, je vis quelque chose bouger dans la pénombre. Peu à peu, la chose s'approcha du rayon de lumière filtrant de la porte. Je vis tout d'abord apparaître deux pieds crasseux, recouverts de poils grisâtres dont les ongles jaunes avaient pris la forme de griffes. Ensuite, deux jambes squelettiques, tremblantes, semblant à peine capables de supporter le poids du corps. Enfin, le visage de Valhalt s'offrit à nous dans toute son effrayante laideur.

Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi répugnant.

Son visage était couvert innombrables rides creusant des sillons blanchâtres sur sa peau noircie par la saleté. Une barbe d'une couleur indéfinie lui mangeait le visage et semblait contenir les restes d'un horrible festin. Valhalt arborait un large sourire, découvrant une bouche complètement édentée à l'exception d'une canine qui pendouillait de façon sinistre dans son atroce cavité buccale. Sa langue, violette et boursouflée, serpentait de temps à autres hors de ses lèvres gercées, de manière quasiment lubrique. Pour compléter ce charmant tableau, le vieillard semblait aveugle: ses globes oculaires étaient recouverts d'une sorte de membrane blanchâtre et visqueuse.

Je frissonnai de dégoût.

Toujours impassible, Ark contemplait l'horrible vieux d'un œil critique. Il sortit de sa poche une sorte de feuille rouge, roulée en baluchon.

Les narines poilues du fou palpitèrent d'excitation.

- Tu en as amené? Hahaaaaaaa! Le louveteau a apporté le médicament de Valhalt ! Donne-le moi fiston! Donne!!

Les mains du vieux tremblaient de convoitise, tendues en une sorte de suppliant désir vers le général.

Calmement, Ark rangea l'étrange feuille dans sa poche.

Valhalt hurla, enragé.

- Donne, maudit gamin! DONNE LE MOI!

- Je ne vais tout de même pas te le donner comme ça, ce serait trop facile... Écoute vieux débris, j'ai besoin d'une information. En échange, tu pourras en avoir.

La froide explication du général sembla apaiser la colère du vieux. Il se redressa en geignant et nous fixa de ses yeux morts.

- Très bien. Que veux-tu savoir Louveteau ?

- As-tu entendu parler des quatre Artéfacts ?

Valhalt inspira profondément, puis soupira.

- Il y a très longtemps, le Roi des elfes, avant de quitter ces terres, décida de cacher les quatres fragments de son bâton de mage aux quatre coins du monde connu. Il craignait en effet la soif de pouvoir des hommes, qui pouvait être destructrice. Le Roi des Rois avait malgré tout confiance en quelques tribus, qu'il nomma gardiennes de ces artéfacts. Naur, le feu, il le confia au peuple du désert. Nen, l'eau, aux hommes-poissons. Gaìl, la lumière, au peuple-toujours-pur et enfin Dùath, l'obscurité, aux prêtres ténébreux. Réunis, les artéfacts libèrent une telle puissance magique que pendant un court instant,ils sont capable d'exaucer n'importe quel voeu. Alors? Donne-le moi louveteau !

Ark hocha lentement la tête et lança la feuille à Valhalt qui l'attrapa au vol avant de la fourrer dans sa bouche.

Un grognement de plaisir lui échappa et ses yeux morts roulèrent dans ses orbites. J'eus soudain très envie de rejeter mon repas précédent.

- Viens, dit Ark en me tirant doucement par la manche.

Il indica d'un geste le ciel qui s'assombrissait à vue d'œil.

Je resserrai ma cape d'un geste machinal et tournai les talons, essayant d'ignorer les bruits bestiaux qu'émettait Valhalt en mastiquant sa maudite feuille.

***

SASHA

Du bruit.

J'entendais du bruit à travers l'obscurité cotonneuse dans laquelle j'étais plongée. Les sons étaient assourdis, vibrants, comme si je les percevais à travers plusieurs couches de tissu.

Petite magicienne...

Sasha?

Sasha!

J'ouvris les yeux.

Le visage pâle de Shiro était au-dessus de moi, plus impassible que jamais. Ses yeux bleus me fixaient toutefois avec une certaine... Curiosité.

Je me redressai en grognant.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Il me regarda.

- Tu ne t'en rappelles plus ?

Je fermai les yeux, victime d'une douleur lancinante à la tête. Si, je m'en rappelais un peu. Les chemins de magie, la Roche-mère, la douleur de Shiro...

- Un peu, répondis-je enfin.

En grimaçant, je me remis lentement sur pied. Tous mes muscles semblaient courbaturés comme si j'avais fait un intense effort physique.

Les effets géniaux de l'overdose de magie !

J'observai mon environnement. Nous nous trouvions dans une sorte de grotte sombre. Les murs étaient constitués de la même pierre rouge que la roche.

- Attends... On est dans la Roche mère ?

Shiro me regarda comme si j'avais été la plus grande imbécile que la Terre aie porté.

- Pourquoi crois-tu que nous nous sommes à ce point épuisés à lancer des décharges de magie dans la Roche ?

Ah, oui.

- Et pourquoi ça a été aussi difficile ?

Le mage se renfrogna.

- Quelqu'un voulait m'empêcher d'entrer. Je n'ai pas que des amis...

J'écarquillai exagérément les yeux.

- Non, c'est vrai ? Incroyable !

Shiro leva les yeux au ciel et me tira par la manche.

- Dépêche-toi, le Maître nous attend.

Et il me poussa vers la lumière. J'étais sur le point de répliquer quelque chose de remarquablement spirituel, mais les mots se coincèrent dans ma gorge.

Shiro avait l'air très fier de lui.

- Bienvenue, femelle, dans le QG des magiciens d'Aarmeer !

Je restai bouche bée.

La Roche était creuse. Des centaines d'habitations s'entassaient verticalement, à la manière d'une ruche. Partout, des magiciens marchaient d'un pas pressé, des parchemins plein les bras, suivis d'étranges boules lumineuses qui bourdonnaient dans leur sillage. Une agitation frénétique animait la ville cachée, l'air frémissant de magie. Je n'en avais jamais vu une telle concentration. Des centaines de petits sorts facilitaient la vie des magiciens, envoyant les lettres, faisant les courses, pourvoyant aux déplacements. J'aperçus même une cohorte d'apprentis sorciers, écoutant attentivement un vieux mage à l'air revêche, prenant des notes avec des plumes enchantées.

Je me trouvais dans le paradis de la magie.

Émerveillée, je ne pouvais détacher le regard de cette incroyable ville magique. Pour la première fois, je me sentis à ma place.

- Pas mal hein ?

Je me tournai vers Shiro, les yeux brillants. Il semblait étrangement détendu et un léger sourire étirait ses lèvres pâles. D'instinct, je sus qu'il ressentait la même chose que moi. Il se sentait à la maison.

- Je n'ai même pas les mots...

Shiro acquiesça, puis son sourire disparut. Je soupirai. Le revoilà.

- Depêchons-nous.

Il m'entraîna dans les escaliers bondés, bousculant les passants sans aucune gêne. Après plusieurs étages, mes jambes commencèrent à crier grâce. Tout avait été construit pèle mêle, toutes les constructions étaient tordues et chaotiques. Finalement, nous nous arrêtâmes devant une porte bleu nuit.

Shiro se recoiffa d'un geste nerveux. Je lui lançai un regard curieux qu'il ignora. Évidemment.

Le mage toqua trois coups rapides, et la porte s'ouvrit immédiatement, avec un long grincement.

- Entrez...

La voix profonde provenait d'une silhouette au fond de la salle, à côté d'une énorme machine, à la fonction mystérieuse. Le plafond était fait de verre, donnant une vue incroyable sur le ciel crépusculaire. L'inconnu se retourna.

Une vague de magie me percuta, me coupant le souffle. Ce type était vraiment puissant.

Imaginez ma surprise lorsque je me trouvai en face d'un nain.

Il n'y avait pas d'autre mots pour décrire le petit homme qui se tenait devant nous. Toutefois il était loin d'être ridicule. Le mage se tenait très droit et semblait ironiquement nous toiser de haut derrière ses lunettes en forme de demi-lunes. Ses yeux azur pétillaient d'intelligence et un petit sourire amusé orna ses lèvres lorsqu'il vit ma surprise.

- Maître, dit Shiro en s'inclinant légèrement.

Ouah. Il devait vraiment le respecter.

- Bonsoir messire.

Je saluai le petit homme de ma voix grave en grimaçant un peu. Je ne m'y habituerai jamais.

-Bonsoir mademoiselle.

Je relevai brusquement la tête. Le nain me regardait avec son éternel air amusé et serein. Comment avait-il fait pour....?

- Vous ne pensiez pas sérieusement que j'allais être berné par un simple déguisement. Vous émanez la féminité à plusieurs kilomètres, et puis votre magie me semble très différente de celle Aarmeerienne. Joli travail d'ailleurs.

Le signe approbateur du Maître sembla combler le mage.

Je soupirai. Qui eut cru que le terrible Shiro fut en quête de jolis compliments ?

- J'ai ce que tu m'as demandé Shiro. Si vous voulez bien me suivre...

Le nain se déplaçait étonnamment vite pour sa taille, assez pour que je fusse obligée à accélérer le pas. Nous passâmes devant l'étrange machine, qui me fascinait. Cela ressemblait à une loupe géante.

Je ne pus retenir ma curiosité.

- Messire ? Qu'est-ce que cet engin ?

Les yeux du Maître pétillèrent de plus belle.

- Oh, je vois que tu as découvert mon téléscope ! Cette petite merveille m'aide à observer les étoiles.

Un énorme sourire passa sur mes lèvres.

Je veux passer le reste de ma vie ici.

Le nain - que je commençais à apprécier- s'arrêta devant une cloche en cristal, et la souleva délicatement.

- Voici l'objet qui vous permettra de retracer les artéfacts. Il est extrêmement précieux, et je vous promets que si vous le perdez, mon âme viendra vous hanter pour l'éternité. Et je doute que cela vous serait agréable.

Je chassai de mon esprit l'image du fantôme sadique du nain et observai l'objet.

C'était une simple bague en argent, mais d'une extrême beauté. Délicatement ciselée, elle portait pour tout ornement un dragon de saphir qui s'enroulait voluptueusement autour de l'anneau. Son regard flamboyant était constitué de deux rubis d'une pureté exceptionnelle.

- Impressionnant, déclara Shiro d'une voix neutre.

Je levai les yeux au ciel.

- La bague vous indiquera la voie. Vous devrez suivre la direction que vous indiqueront les yeux du dragon. Ils se mettront à briller si vous vous dirigez dans la bonne direction.

Le nain saisit la bague entre le pouce et l'index, avec une grande délicatesse. Il me sembla que le dragon relevait un peu la tête, et ondulait doucement.

J'avais probablement rêvé. Enfin... J'espérais.

Le magicien nous scruta tour à tour de son regard perçant, comme amusé par une plaisanterie que lui seul saisissait.

- Bien. Maintenant, la bague va choisir son maître.

Shiro pâlit.

- Quoi ? Je pensais que vous alliez me la confier, maître ! Je suis le meilleur de vos disciples !

- Je le sais Shiro, je le sais. Mais laissons une chance à cette demoiselle. Il me semble que sa puissance magique rivalise la tienne...

Shiro semblait sur le point de s'étouffer. D'un geste rageur, il saisit la bague et se la passa au doigt.

Enfin, essaya.

D'un mouvement brusque, le petit dragon lui mordit le doigt. Violemment.

Le mage hurla et retira précipitamment la main. Une goutte de sang perlait au bout de son doigt pâle. En jurant, Shiro marmonna un sort pour cicatriser sa blessure, puis foudroya le mini dragon du regard. Il me sembla que le petit être de saphir regardait le sorcier d'un air goguenard.

Le nain gloussa. Je ne pus retenir un petit ricanement, que je camouflai en quinte de toux. Décidément, j'appréciais ce type de plus en plus.

- Ah Shiro... Ton orgueil te perdra.

Le mage balbutia quelque chose d'incompréhensible, une délicate rougeur colorant ses oreilles.

Shiro gêné.

C'était étrangement touchant, il avait l'air un peu plus... Humain.

- Je vous en prie mademoiselle, déclara le nain. Allez-y.

Je déglutis nerveusement. Après la mésaventure du magicien, l'idée d'enfiler une simple bague ne me semblait plus si inoffensive. Je sentais le poids du regard brûlant de Shiro dans mon dos. Il voulait que j'échoue.

Tu vas voir, petit prestidigitateur.

Et en fermant les yeux, j'enfilai la bague fatale.

Rien.

Pas de douleur.

J'ouvris doucement un œil, puis deux.

Le dragon de saphir ronronnait sur mon doigt, s'enroulant autour de l'anneau d'argent.

- Eh bien, nous avons un gagnant ! Ou devrais-je dire une gagnante...

Shiro me fixait avec une telle jalousie que je me sentis brûler sous son regard bleu. Je me sentais étrangement coupable: je l'avais humilié devant son mentor, sur son terrain.

- Au revoir, maître, dit-il sèchement.

- Bonne chance, mes enfants...

Je courus après Shiro pour le rattraper tandis que le petit homme nous observait pensivement de son regard azur.

Sur mon doigt, le dragon de saphir se tordait, sans doute joyeux de quitter sa prison de verre.

Mon cœur s'emballait dans ma poitrine, empli d'une sensation de liberté et de quelque chose de plus puissant. Quelque chose d'enivrant.

Aventure...

***

ILS SONT DE RETOUR !

Luna et Ark mouraient d'envie de recommencer leur aventure, et il a fallu qu'Ark me menace pour que je me décide à sortir de mon hibernation. Il peut être très persuasif vous savez....

Bref, là, il FAUT que vous vous bougiez derrière vos écrans ! Ce sont nos retrouvailles j'vous rappelle, faut fêter ça! Donc écrivez, commentez, dites-moi si ça valait la peine que je continue... Ou pas du tout. Si vous avez aimé mon bébé dragon (je l'aime putain) le vieux dégueulasse ou encore le Lunark (c'est vraiment moche, il faut un nouveau nom de couple là).
Bref, si vous ne commentez pas pour moi, faites-le pour eux -et surtout pour Ark, je sais que vous l'adorez ;)

Je vous aime tous très fort et... Ah désolée j'ai plus le temps, je suis déjà en train d'écrire les deux prochains chapitres *blinkblink*

Votre heureuse,

Nocturnale

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