BONBONS HARIBO & autres sucre...

By larmesmauves

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TAGADA, 300 g DRAGIBUS SOFT, 300 g LES SCHTROUMPFS, 300 g CROCO nouvelles couleurs, 280 g CHAMALLOWS, 300 g ... More

PROLOGUE
TAGADA, 300g
DRAGIBUS soft, 300g
LES SCHTROUMPFS, 300 g
CROCO nouvelles couleurs, 280g
BILAN, 1180g
CHAMALLOWS, 300g
OURSONS CHOCOLAT, 700 g
OURS D'OR, 100 g
ŒUFS AU PLAT, 300 g
BILAN, 1400g
LES ORANGINA PIK, 275 g
TIRLIBIBI, 750 g
SURFFIZZ, 225 g
BUBBLIZZ, 275 g
BILAN, 1525g
BAMS, 300g
ARLEQUIN, 250g
HAPPY-COLA, 200g
BILAN, 1025g
ÉPILOGUE
(mon bilan)

LES CROCO PIK, 275g

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By larmesmauves

Sept février 2015 – CLAIRE

Claire s'était mise en couple avec Ethel début août, alors que toutes les deux s'étaient croisées au Touquet, par le pur fruit du hasard. Pendant les vacances, coupées du reste du monde, tout était plus simple pour Claire de se laisser aller dans ses sentiments. Depuis qu'Ethel lui avait avoué son crush sur elle il y a un an, Claire n'avait jamais arrêté d'y penser, éviter la blonde pour ne plus se perdre dans ses mots.

Peu de monde savait pour leur couple à la rentrée. Mais Capucine qui s'était faite plaquer par Romain dut se soustraire à révéler au grand monde le secret de ses deux amies.

L'information s'était passée de bouche à oreille tout au long du trimestre. Ce fut avec étonnement que Claire comprit que les personnes de son bahut s'en battait royalement les couilles et c'était tant mieux pour elle.

Est-ce que Claire était lesbienne ? Elle n'en savait rien. Elle aimait juste assez Ethel pour oublier les garçons, les filles, les gens. Puis la blonde ne voulait pas se casser la tête à définir sa sexualité, ça la stressait de se donner une étiquette tout de suite alors qu'elle n'avait jamais rien expérimenté.

***

Aujourd'hui, pour ses 18 ans, Ethel était en retard. Claire attendait patiemment devant la porte de son entrée, prête à ouvrir à la blonde platine. Ethel arriva cinq minutes plus tard, habillée toujours avec classe et élégance, bien maquillée et pétillante.

Depuis qu'elle sortait avec Claire, quelque chose en Ethel avait changé. C'était nouveau de la voir arrêter de mettre du gloss, s'oublier dans sa féminité et opter pour un look plus gentlewoman. Elle s'empressa de donner une pichenette à Claire qui leva les yeux au ciel.

Les deux s'enfermèrent dans la chambre de Claire. Posant ses affaires par terre, Ethel sourit en voyant l'état des lieux. Le désordre était partout.

- Je trouvais pas de soutif', avoua Claire.

Ethel qui était aussi grande, mince et jolie qu'une top model s'allongea sur le lit de Claire. Claire la rejoignit, et arriva dans ses bras. Elles s'embrassèrent. Avec précaution. Puis plus sûrement.

Le doute planait toujours un peu autour d'elles. Claire ne savait jamais si elle pouvait réellement embrasser Ethel autant qu'elle le voulait, surtout que chaque baiser la propulsait au ciel. Elle se sentait bien dans les bras d'Ethel, c'était nouveau, intime et formidable.

Claire était heureuse avec elle.

Claire déboutonna la chemise d'Ethel sous son regard dur mais amusé. Elle avait toujours l'air d'une pimbêche, même des années après. C'était une des spécificités de sa petite-amie.

- Joyeux anniversaire, chuchota Ethel le corps nue collée contre le sien.

Ce matin-là, Ethel et Claire firent leur première fois. Il y eut des éclats de rire et des cris indiscrets. Mais à chaque cri suivait un fou rire. Elles s'aimaient autant qu'elles se moquaient d'elles-mêmes.

***

Allongée dans ses bras, Claire se demandait comment Ethel pouvait apprécier un corps comme le sien. Ethel avait le corps parfait, comme une divinité perdue entre la morphologie 8 et les traits d'un visage d'une déesse. Même ses cheveux étaient doux alors que ceux de Claire s'engraissaient vite avec la transpiration.

- Je t'aime.

Ethel avait prononcé les mots d'une voix rauque. Le moment intime se transforma en un des plus beaux moments de la vie de Claire. Elle l'embrassa une nouvelle fois puis embrassa le visage d'Ethel tout entier, front, tempe, joues, paupières, nez. Elle descendit dans son cou tout doucement et s'y réfugia.

- Je t'aime, répliqua Claire en apnée.

Elles se regardèrent un long moment en silence.

- Je sais même pas comment j'ai pu attendre et réfléchir aussi longtemps avant de me rendre compte qu'on était faite l'une pour l'autre, avoua Claire d'une plus petite voix.

Son aveu fit briller les yeux de la blonde platine.

- Ça m'avait fait mal Claire d'attendre en espérant. J'ai cru que tu n'allais plus jamais m'adresser la parole de ma vie, confia Ethel.

Et c'était ce que voulait faire Claire à cette époque, ne rien faire, l'éviter, oublier.

- Dis, Ethel, est-ce que je suis assez jolie ? demanda Claire en tremblant de la voix.

Elle complexait encore. Pour une raison inconnue, les hanches de Claire s'étaient recouvertes de vergetures dernièrement, à cause de ses hormones. Même entre ses cuisses, quelques traces persistaient. Lorsqu'elle se regardait dans le miroir, la blonde se trouvait pitoyablement laide, toutes ces traces sur le corps.

Ethel se redressa, surprise par la question et enleva la couverture de leurs deux corps.

- Hm... laisse-moi vérifier... dit-elle en plaisantant.

Les mains d'Ethel attrapèrent les hanches de Claire qui, tourna le regard pour ne pas croiser celle de sa petite-amie. Elle avait une nouvelle fois honte. De son corps, de ses petits seins, de son cul un peu trop plat. Son cœur battait encore la chamade lorsqu'Ethel s'allongea à ses côtés.

- Quand je te dis je t'aime, c'est bien parce que je t'aime toi. Et c'est pas le « toi » qui compte là, c'est ce qu'il sous-entend. J'aime tout de toi Claire, même tes défauts parce qu'il faut vivre avec et ce serait chiant que tu sois trop parfaite.

Claire écouta ses paroles, le cœur léger mais la gorge nouée. Ça lui plaisait qu'Ethel ne la trouve pas parfaite, parce que ce serait mentir à l'autre blonde.

- C'était génial, avoua Claire.

Ethel lui jeta un regard en biais, un sourire taquin aux lèvres.

- Faut pas qu'on prenne trop la confiance niveau sexe sinon on va vite devenir des mémés avec des seins qui pendent.

Claire s'amusa de la remarque ;

- Oh mon dieu Ethel, je bande !

La blague fit rire Ethel. Claire adorait la voir rire. Elle et son rire cristallin qu'elle n'entendait jamais car Ethel avait toujours un visage fermé. Aujourd'hui dans son lit, pour ses dix-huit ans, elle avait sous ses yeux la meilleure version d'Ethel, ouverte, joueuse et confiante. Et qu'est-ce qu'elle pouvait l'aimer intensément bon sang.

Claire n'aurait jamais cru pouvoir partager une telle alchimie avec quiconque. Elle s'était imaginée un prince charmant adolescente. Elle grandissait et ce qu'on lui offrait était encore mieux. Elle avait Ethel, la fille qu'elle aime.



***

Elle retrouva Maël plus tard, celui-ci assis au bord d'une fontaine. Lorsqu'elle le vit, de loin, l'air morose elle se demanda une nouvelle fois s'il allait réellement bien. Finalement, il n'avait pas lâché la S et était même entré en spé maths. C'était un premier pas vers son rêve mais Claire ne se sentait toujours pas sereine sur son état. Maël était toujours ailleurs au fond. Sans savoir pourquoi.

Le rouge à lèvres que portait Claire redressait son joli teint. Ethel le lui avait prêté le sien, persuadée que ça lui irait comme un gant. C'était dingue comme Ethel connaissait tout du teint de Claire comme s'il n'y avait aucun secret pour elle, après cinq mois de relation.

- HÉ LE BG ! héla Claire en faisant de grands signes de mains à Maël.

Le blond mima un « bruh » et vint à sa rencontre.

- Ta discrétion me donnerait des ailes, affirma-t-il.

Claire renchérit :

- Mieux vaux que je te prévienne alors, faut plutôt rester au sol dans ce cas.

Ils s'adoraient. En fait depuis que Claire avait avoué ce qu'elle ressentait sur leur amitié, Maël faisait continuellement des efforts pour être disponible pour elle. Souvent, ils se posaient dans un café.

Maël prenait toujours un chocolat chaud. Claire avait son café noisette favori. Une nouvelle routine s'installait.

Enora leur envoyait des snaps d'Écosse. Elle était tellement épanouie là-bas que Maël et Claire trouvaient ça dommage qu'elle doive revenir le mois prochain. Elle leur manquait mais ils souhaitaient le meilleur pour elle.

- Tu parles encore avec Romain ? demanda Claire curieuse en pensant à leur ancien ami.

Maël leva les yeux en ciel en entendant son prénom.

- Non, il va très bien dans sa vie sans nous. Et ça fait deux ans et demi que c'est comme ça, ça allait pas changer en un été.

Claire baissa les yeux, attristée. C'est vrai que Romain n'était plus un ami proche.

- Et toi, tu penses vivre très bien sans lui ?

Le blond jeta un regard sur sa tasse de chocolat chaud.

- Ouais. Même si c'est dommage au fond. Parce que perdre un ami c'est toujours triste. S'éloigner de lui, s'ignorer, prétendre qu'on a jamais eu une complicité. Il connaît nos secrets Claire, il sait qui on est. Mais il nous aime pas assez. Et c'est triste. Parce que Romain est un con qui rate quelque chose, je veux pas me morfondre en me disant qu'on est pas assez bien pour lui. Peut-être que c'est lui qui ne voit pas qu'on est sur la même marche et qu'on est assez bien pour n'importe qui.

Claire observa Maël, concentré, les sourcils froncés. Il était beau, pourquoi personne ne remarquait qu'il était aussi beau que n'importe quel autre garçon. S'il n'avait pas été son plus proche ami, Claire serait sûrement tombée amoureuse de lui. Les qualités de Maël primaient sur tous ses défauts. Il exagérait souvent les choses, était un peu trop terre à terre par moment mais était la personne la plus géniale et attachante qu'elle ait rencontré dans sa vie.

Enora était complexante. Ça lui faisait mal de se dire ça mais si elle adorait son amie. Maintenant qu'elle était avec Ethel, elle apprenait peu à peu à s'aimer. Mais elle n'oubliait pas toute sa période passée à envier le corps d'Enora durant les essayages de vêtements, de jalouser les regards que les autres lui lançaient, de l'admirer en secret pour sa personne et de devoir prétendre aller bien lorsqu'elle lui piquait Maël.

Claire était possessive parce qu'elle n'avait jamais rien de ce qu'elle voulait. Et ça lui pourrissait la vie de vouloir des choses qu'elle n'arrivait pas à avoir. Elle voulait être aussi parfaite qu'Enora depuis toujours et ça s'était intensifié durant toute sa scolarité.

Elle voulait être Enora et ça la tuait de ne pas vouloir être Claire.

Mais ces derniers-temps, avec Ethel et après avoir retrouvé Maël, Claire allait mieux. Elle n'avait plus peur d'être elle-même, c'était périlleux mais elle y arrivait au fond. Claire progressait.

- J'ai couché avec Ethel, raconta Claire toute bredouille.

Elle ne voulait pas le garder pour elle. Elle voulait se confier à l'une des personnes qui comptait le plus à ses yeux. Elle voulait qu'il sache qu'elle venait de vivre une étape fondamentale de sa vie.

- Tu penses qu'on peut dire que j'ai perdu ma virginité quand même ? demanda-t-elle avec un petit rire.

Maël la regarda dans les yeux.

- Pour moi, perdre sa virginité c'est franchir un pas, dépasser une limite qu'on s'imposait donc, oui, normalement tu n'es plus vierge, tu peux être heureuse de l'être... Certains n'ont pas la chance de le faire avec la personne qu'ils aiment, mais toi tu mérites depuis toujours d'aimer et être aimée en retour, dit-il les yeux dans les siens.

Claire le regarda, rassurée. Maël avait toujours les bons mots.

- Je me sens bien, avoua Claire.

Maël sourit.

- Moi je me sens bien quand tu te sens bien.

Ils finirent leurs tasses avec un regard entendu et s'achetèrent des paquets de croco pik pour se changer les idées.

Au bout d'un moment, marchant au bord d'un canal, Claire avoua ce qu'elle avait toujours eu sur le cœur :

- Tu sais, aujourd'hui j'ai dix-huit ans. Toute ma vie, je me suis représentée le fait d'avoir dix-huit ans comme le summum du cool. Puis je pensais perdre ma virginité à quinze ou seize piges comme les autres adolescents, avec un gars bien. J'aurais parié sur Romain parce que dans la bande, tu ne t'es jamais intéressé à nous. J'avais l'impression qu'on avait une amitié tellement pure que ça me rendait heureuse. Je sais que tu me caches des choses Maël et je sais que si je creusais de mon côté, je saurais. Mais t'as pas l'air d'être prêt à me le dire alors j'attendrai, parce que toi tu m'as toujours attendu, toute ma vie. Quand j'arrivais en retard, à l'école, quand j'allais aux toilettes avant d'aller manger. Il y avait toujours cette place que tu me laissais. Et là j'ai dix-huit ans et je me sens pas si changée que ça au fond, je reste toujours la même Claire. Et elle m'a sûrement attendue elle aussi. J'ai l'impression que pendant deux ans de ma vie, le temps s'est figé et que je n'ai pas grandi. Et ça me fait bizarre parce que vous avez tous tellement évolué. Mais c'est bon, je sais qui je suis et ce que je peux être. Je sais que si tu es amie avec Claire, c'est bien pour Claire. Alors merci Maël. Parce que sans toi, je ne serai pas qui je suis. Je serai seule à me morfondre encore de bonnes longues années. Ce soir, je fêterai mon anniversaire avec ma famille, je serai heureuse pour de bon. Je vais présenter Ethel à ma mère. Je vais vivre ma vie comme j'aurais du la vivre, sans envier, sans me comparer aux autres chaque seconde de mon existence, sans rechercher le grand amour parce que je l'ai sûrement déjà trouvé. Et je vais être là pour toi, aussi longtemps que notre amitié tienne.

Maël ébouriffa ses cheveux, la respiration lourde.

Le sourire de Claire brillait.

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