t/p = ton prénom
t/n = ton nom
c/y = couleur de tes yeux
c/c = couleurs de tes cheveux
c/p = couleur de peau
c/f = couleur favorite
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Le nouveau manoir de ton père te semblait être un véritable labyrinthe. Tu n'y avais jamais mis les pieds jusqu'à ce jour et regrettais de ne pas avoir au moins fait le tour de la propriété avant de t'y balader hasardeusement en pleine nuit.
Après avoir traversé le couloir du deuxième étage et avoir exploré quelques pièces du premier étage ; tu décidais de descendre au rez-de-chaussée. Il était près d'une heure du matin, et tu n'étais pas assez fatiguée pour réussir à t'endormir. De plus, rester enfermée dans ta chambre n'aurait servi à rien de plus que t'étouffer.
Tandis que tu arpentais chaque couloir du rez-de-chaussée, un parfum à la fois doux et épicé t'attira jusque dans celui donnant sur diverses réserves alimentaires ainsi que la cuisine. C'était justement de cette pièce qu'émanait la délicieuse senteur, réveillant tes sens en un clin d'œil. Timidement, tu te risquais à pousser la porte et découvris avec surprise, la présence d'un jeune homme pas plus âgé que tu ne l'étais ; le regard fixé sur une casserole dans laquelle il semblait mélanger des ingrédients.
La première chose qui te frappa fut sa beauté. En effet, le garçon avait une peau matte et étonnamment lisse. Son regard était abaissé vers ses mains mais tu pouvais entrevoir la splendide couleur de ses iris vertes. Ses cheveux gris étaient réunis dans une queue de cheval basse que tu souhaitais défaire, pour avoir un aperçu de ce que donnerait le visage de cet Apollon avec les cheveux lâchés. Plongée dans tes pensées, tu fus surprise d'entendre le jeune homme prendre la parole, sans même relever la tête vers toi.
« Je sens une odeur qui ne caractérise aucun ingrédient, comment cela est-il possible ? »
Tu ressentis le sarcasme du garçon et aussitôt, tu t'excusais. Il releva alors la tête et déposa son regard envoûtant sur toi. Il esquissa un sourire.
« Tiens, vous êtes la fille de [t/n]-san. Je reconnais ces yeux [c/y]. »
Tu rougis et hochais la tête, avant de complètement entrer dans la cuisine. Tu n'essayais pas de briser le silence, tu voulais simplement le regarder cuisiner. Ce fut en fait le garçon lui-même qui brisa la glace, alors qu'il s'éloignait du plan de travail pour se procurer deux assiettes ainsi que des couverts. Tu le regardais faire.
« Je n'aime pas que l'on me dérange pendant que je cuisine. »
Immédiatement, tu te sentis de trop et te décollais du mur contre lequel tu étais restée appuyée tout ce temps.
« Dé–désolée. » tu abaissais poliment la tête
« C'est bon. » le basané t'offrit un sourire rassurant, ton cœur rata un battement face à la splendeur de son sourire « Puisque vous êtes ici, vous pourriez me donner votre avis sur ma nouvelle recette. »
Tu hochais la tête et t'avançais prudemment dans sa direction, charmée par l'odeur provenant des assiettes désormais remplies. Il te tendit des baguettes que tu attrapais et sans attendre, tu goûtais la première bouchée de la viande juteuse et baignée dans une sauce exquise. C'était comme un rêve. Le goût fort de la viande adoucit par la sauce épicée se propageait dans ton être entier. Tu souris timidement.
« C'est délicieux. »
Le basané hocha la tête, satisfait.
« Goûtez les légumes. »
Tu hochais la tête, rougissant. Tu n'appréciais pas particulièrement les légumes mais tu ne te voyais pas lui refuser quoi que ce soit. Avec appréhension, tu coinçais quelques aliments entre tes baguettes et les portaient à ta bouche. D'une lenteur presque insoutenable, tu mâchais sous le regard curieux du garçon.
« C'est délicieux. » tu lui souris
Il esquissa un sourire satisfait avant de te retirer les baguettes des mains et te tirer vers lui. Tu te retrouvais alors collée contre son torse, le visage devenu cramoisi.
« Je vous ai attendu toute la journée. »
« C–co–comment ça ? » tu bégayais
Tendrement, il s'empara d'une mèche de tes cheveux [c/c] en jouant avec, ne te rendant que plus mal à l'aise. « Je vous ai vu arrivée ce matin, j'ai patienté toute la journée mais vous n'êtes pas venue. Comme je m'y attendais, ce sont mes épices qui vous ont attirée jusqu'ici. »
« Le parfum que vous dégagez ne m'a pas fait défaut, votre beauté égale à votre senteur. »
Tu rougissais, ne comprenant pas vraiment ce qui semblait le passionner au sujet de ton odeur.
« Merci. » tu répondais « Je reviendrai très certainement, vous êtes un très bon cuisiner. »
« Tant mieux. Je vous y attendrai tous les jours. »
Sur ces derniers mots, il se rapprocha et te vola un chaste baiser avant de s'éloigner aussitôt dans un sourire satisfait. De ton côté également tu souris puis quittais la salle en silence, te promettant de revenir ici le plus souvent possible.