Yo !
J'ai réussi à vous corriger le chapitre plus tôt que prévu finalement et en plus, il est légèrement plus long que les autres x)
Mais tout d'abord, je voulais m'expliquer sur le chapitre précédent. Je sais que la plupart d'entre vous n'ont pas autant apprécié que d'habitude, mais c'était un chapitre important pour la suite de l'histoire et notamment pour la relation entre Sarah et Alexis. J'aborde un sujet assez délicat, je le sais, mais ma fiction va se concentrer sur ça pour avoir un rapprochement entre les deux protagonistes.
Ensuite, j'ai eu encore d'autres avis qui me disaient que leur relation avançait lentement. Et je répète que c'est fait délibérément. Je ne tiens pas à avoir un travail bâclé alors je prends mon temps. Mais la plupart d'entre vous, vont être content de ce chapitre où on a une légère évolution.
Je tiens encore à préciser que dans ce chapitre, nous avons le point de vue interne des personnages. C'est une nouveauté, et j'espère que vous allez me dire ce que vous en pensez pour savoir si je garde ou non les points de vues internes dans la suite de l'histoire.
Bonne lecture à vous ! ;)
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POV SARAH
C'était drôle, mais j'avais l'impression d'être invincible. C'était comme boire plus d'une dizaine de cafés de suite mais en mieux. J'étais superman. Superwoman.
J'éclatai de rire comme une idiote au milieu de la rue. Ce nom m'allait comme un gant !
Je n'avais pas retrouvé les autres alors j'étais rentrée toute seule, en faussant d'abord compagnie à Adrien. Adrien était gentil mais il était beaucoup trop collant.
C'est donc sous un torrent de pluie que je prenais le chemin de chez moi. Un orage grondait même dans le ciel, probablement à cause de cette chaleur étouffante qu'il faisait depuis plusieurs jours.
Mais ça ne me posait aucun problème, c'était même marrant toute cette pluie. Marrant au point que je me mis à tournoyer sur la route. Mes vêtements étaient trempés, donnant l'impression que je venais de prendre une douche toute habillé mais ça m'était complètement égale. J'étais tellement bien. J'étais libre.
Soudainement, une voiture surgit de ma droite. Je ne la remarquai seulement que lorsqu'elle freina à moins d'un mètre. Ma seule réaction fut de me tordre de rire. Je riais encore et toujours.
Le conducteur, arrêta sa voiture et sortit de celle-ci.
« Sarah ? »
Sous la pluie, je distinguai à peine qui c'était. Mais l'homme s'approcha un peu plus et je le reconnus.
« Vous me suivez ? Lui dis-je, sans être surprise. »
Contrairement à d'habitude, Vincent n'affichait pas un air moqueur et amusé. Non, là il était vraiment très sérieux.
« J'ai faillis te percuter, dit-il, grave.
-Heureusement que vous avez freiné alors, répondis-je avec un sourire. »
Il approcha un peu plus de moi et avança lentement son visage près du mien pour m'observer avec intérêt. Qu'est-ce qu'il faisait ? Je n'avais pas une bête sur le visage quand même ?
« Merde... Jura-t-il alors. »
Il m'attrapa ensuite par le bras et me fit monter dans sa voiture sans même me demander mon avis. Je ne réagis pas sur le coup et le laissai faire. Il m'attacha ma ceinture et démarra.
« Vous m'emmenez où ? Demandai-je en touchant à la radio.
-Chez toi. »
Bah, il me servait de taxis, c'était bien. Surtout que je commençai à avoir froid. Je m'arrêtai sur une station de rock et montai le volume. Vincent éteignit aussitôt la radio.
« Tu risques de réveiller tout le quartier, dit-il en se garant devant chez moi. »
Il était arrivé drôlement vite. Il sortit sans couper le moteur mais ne vint pas m'ouvrir la porte.
Étant donné qu'il ne revenait pas, je rallumai la radio et cherchai une station.
And I love the way you hurt me, it's irresistible
Ooh ooh oh oh oh ho yeah
Ooh ooh oh oh oh ho yeah
En entendant ses paroles, j'arrêtai de changer de station, montai le volume de plusieurs cran et me mis à chanter. Pourquoi il n'y avait pas du Fall Out Boy dans les fêtes auxquelles je participais ?
POV ALEXIS
« Elle est défoncée, mais vraiment défoncée, me dit Vincent alors que j'ouvris la portière de la voiture. »
Je la contemplai avec incrédulité. Ses cheveux étaient ruisselants d'eau, et quant à sa courte tenue, ce n'était pas mieux. Elle ne portait qu'un short sur un tee-shirt sans même avoir de veste. Et en plus, elle n'avait même pas remarqué ma présence et continuait de chanter.
Même le bruit de la pluie ne pouvait couvrir le volume de la musique. Je me penchai en avant et éteignis la radio. Puis avant qu'elle dise quelque chose, je la fis sortir de la voiture.
« Pourquoi vous êtes toujours en colère ? Soupira-t-elle pendant que je l'amenai devant chez elle en lui tenant par le bras. »
Pourquoi j'étais en colère ? Il y avait de quoi être en colère ! Vincent venait de me dire qu'il avait failli l'écraser ! À chaque fois je la retrouvais complètement ivre ou droguée. Et là, ce n'était pas un simple joint qu'elle avait fumé...
La pluie ne s'arrêtait toujours pas et je commençai également à être trempé. Je sonnai plusieurs fois sans que personne ne réponde. J'entendis alors Sarah glousser une nouvelle fois devant mon exaspération.
« Il n'y a personne, déclara-t-elle.
-Comment ça « personne » ? Répétai-je.
-Isaac est partis un week-end. »
Je soupirai d'agacement. Mais il ne pouvait pas plus la surveiller au lieu d'aller s'éclater lui aussi ? Elle et son frère étaient pareils finalement.
« Tu as tes clés ? Lui demandai-je. »
Elle fouilla dans ses poches. Puis elle haussa les épaules. Elle les avait encore oublié.
« Tu n'as qu'à l'amener chez toi, fit Vincent qui se trouvait derrière nous. »
Je me tournai vers lui. Il affichait un sourire qui sous-entendait quelque chose que je préférais ne pas savoir.
Sans réfléchir plus longtemps, je la conduisis chez moi. Elle était complètement trempée et si elle restait encore longtemps dehors, elle risquerait d'attraper froid.
« Moi je vais te laisser ! Dit alors Vincent en remontant dans sa voiture. »
J'avais très bien compris ce qu'il voulait faire en nous laissant seuls. Mais je lui étais reconnaissant de l'avoir raccompagné et le laissai filer.
Je fis entrez Sarah chez moi et refermai la porte derrière. Sans un mot, je l'amenai dans le salon.
Elle contempla mon salon en silence pendant que je m'éclipsai pour aller chercher des serviettes.
« Sèche-toi avec ça, lui dis-je en les lui tendant. »
Mais au lieu de les prendre, elle se mit à me fixer avec un drôle de visage. Ses yeux étaient tombés sur mes lèvres pour remonter sur mes yeux sur lesquelles elle s'arrêta. Même trempé de la tête aux pieds, elle avait un charme fou...
J'essayais d'oublier ses grands verts qui me fixaient et m'approchai d'elle pour la sécher moi-même étant donné qu'elle ne comptait pas le faire.
Je jetai une serviette sur le canapé et commençai à sécher ses cheveux. J'y allai lentement pour ne pas lui faire mal et elle se laissa faire sans rechigner. Probablement parce qu'elle n'était pas complètement en possession de ses moyens.
« Arrêtez de froncer les sourcils, me dit-elle soudainement. »
Je posai mon regard sur le sien qui était légèrement embrumé.
« Arrêtes de faire des conneries et j'arrêterais de froncer les sourcils, répliquai-je avec colère. »
Elle trouva ça drôle vu le sourire qu'elle affichait. C'était comme parler avec un enfant de 2 ans...
Mais sans m'y attendre, elle m'attrapa le visage. Puis lentement, elle fit passer ses doigts autour de mes yeux pour remonter sur mes sourcils.
« Maintenant, vous êtes plus mignon, dit-elle en gloussant devant mon air ébahis. »
Elle colla alors son front au mien tout en tenant mon visage. Ses doigts pourtant gelés provoquait une vague de chaleur sur mon visage. Son toucher était si doux...
J'attrapai soudainement ses poignets et les reculai.
« Tu n'es pas dans tout état normal, murmurai-je. »
Elle afficha une moue contrariée mais je l'ignorai et finis de sécher ses cheveux. Moi aussi j'étais contrarié, j'aurais aimé la laisser faire, mais je devais me dire que tous ce qu'elle faisait maintenant, c'était sous l'emprise de la drogue. Qui sait si elle regrettera demain ?
Ses cheveux, un peu près secs, je descendis mon regard sur ses vêtements. Son tee-shirt trempé moulait son corps, laissant même entre-voir ses sous-vêtements. Je détournai mes yeux en passant une main dans mes cheveux par embarra. Je devais arrêter d'avoir ce genre de pensée...
« Je vais t'amener des vêtements, déclarai-je en disparaissant une nouvelle fois. »
Dans mon armoire, je réussis à trouver un tee-shirt bleu marine mais les seuls pantalons que j'avais pour dormir ne lui iraient probablement pas. J'en pris tout-de-même un et revins au salon.
« Je ne sais pas si le pantalon t'ira, lui dis-je. »
Elle s'était laissée tomber sur le canapé, la tête reposant sur l'accoudoir. Contrairement à tout à l'heure, dans la voiture de Vincent, elle n'était plus du tout en forme.
Elle attrapa les vêtements sans un mot, amorphe. Et elle retira aussitôt son tee-shirt sous mes yeux, en ne me prêtant pas du tout attention. Preuve qu'elle n'était pas du tout dans son état normal.
Même si mes yeux s'attardèrent sur sa peau nu et son soutien-gorge noir, je me retournai avec un long soupir.
« Heureusement que je ne suis pas un pervers, maugréai-je pour moi-même. »
Je devais lui laisser mon lit, le canapé n'était pas super confortable. J'avais beaucoup de chambre dans cette maison mais seule la mienne comportait un lit.
Je ne l'entendais plus s'habiller et me retournai. Elle était endormie sur le canapé.
Son short et son haut reposaient au sol, à côté du bas de jogging que je lui avais donné. Finalement elle ne l'avait pas mis. Et automatiquement, mes yeux tombèrent sur ses jambes nus. Franchement je ne savais pas si je devais me réjouir ou non de savoir que mon tee-shirt lui tombait au moins jusqu'aux cuisses.
Me rendant compte de mes pensées tordus, je fermai les yeux en soupirant. C'est mon élève.
Le mieux était de la laisser dormir ici, je risquerais de la réveiller si je l'amenais dans mon lit. Néanmoins, j'amenai une couverture avec un oreiller pour qu'elle soit un peu plus confortable.
Je plaçai l'oreiller sous sa tête et allongeai ses jambes sur le canapé en essayant de ne pas rester fixer sur celles-ci.
J'observai une dernière fois son visage serein, ses paupières fermées, ses longs cheveux bruns et partis dormir moi aussi.
POV SARAH
La seule chose qui pouvait peut-être m'empêcher de me saouler était de penser à la gueule de bois lendemain. Mais ça n'était jamais suffisant pour m'arrêter finalement.
Sauf que ce n'était pas l'affreuse migraine qui me prenait qui m'avait réveillé. C'était tout d'abord l'odeur. Une douce odeur de nourriture. Et après il y avait la douceur de la couverture. Depuis quand j'avais une couverture aussi douce ?
J'ouvris brusquement les yeux pour les refermer aussitôt à cause de l'aveuglante lumière. Mais peu à peu, je m'y habituais. C'est alors que je me redressai pour observer l'endroit où je me trouvai.
J'étais dans un canapé, en face d'une cheminée avec un écran plasma juste au-dessus. C'était un salon avec une décoration plutôt moderne.
Je me tournai ensuite vers la provenance de l'odeur. Ça venait de la cuisine. Une cuisine qui donnait sur le salon, une cuisine américaine.
Justement sur le bar de la cuisine, il y avait deux assiettes avec deux œufs au plat tout chaud. Mais par contre, personne à côté.
Je me levai, lentement à cause de mon mal de crâne et avançai jusqu'à la cuisine. C'est là que je remarquai ma tenue composait seulement d'un tee-shirt. Merde, merde, merde... Mais qu'est-ce que j'avais fait la nuit dernière ?
C'est là que j'entendis quelqu'un ouvrir la porte à ma droite. Je tombai sur Leskov avec une serviette sur les épaules et seulement un pantalon sur lui. Je restai stupéfaite devant ce spectacle.
Il fit quelques pas dans ma direction avant de relever ses yeux bleus sur moi.
« Sarah, tu es enfin réveillée, dit-il avec un sourire. »
Peut-être parce que j'étais mal réveillée ou encore trop surprise mais je ne répondis pas continuai de le fixer. Il remarqua mon trouble.
« Tu ne te souviens pas d'hier, c'est ça ? Reprit-il avec un sourire moqueur cette fois. »
Je réfléchis quelques secondes avant que les souvenirs me reviennent. Oh merde...
« Oui, c'est le cas de le dire, fit Leskov en s'avançant à la cuisine. »
J'avais pensé tout haut. Et comme si de rien n'était, il se fit faire un café avec sa machine.
« Tu viens manger ? Me dit-il pendant que je me remettais de ma surprise. »
Donc cette situation était tout à fait normale pour lui ? Je repensais alors à sa colère d'hier soir. Aujourd'hui par contre, il avait comme qui dirait oublié. Mais j'étais sûre qu'il finirait par s'en souvenir.
En silence, je m'avançai jusqu'au bar puis mes yeux tombèrent sur mes jambes nues. C'était un peu osé devant son prof non ? Oh et puis, ça m'était égale, au point où j'en étais.
Je me posais donc sur l'un des tabourets face à Leskov qui finissait de faire son café.
Mes yeux restaient poser sur son torse nu, admirant sa musculature parfaite. Il avait un corps digne d'un calendrier de pompier, c'était le cas de le dire.
Il posa soudainement un verre devant moi, me tirant de ma rêverie. Il le remplit de jus d'orange et me tendit un comprimé avec.
« Pour ta migraine. »
Je relevai avec surprise mes yeux sur les siens qui se voulaient rassurant.
« Merci, murmurai-je en lui prenant l'aspirine des mains. »
J'avalai le comprimé accompagné du jus frais pendant que Leskov m'observait faire. Son regard était plus dérangeant qu'autre chose mais je tâchai de rester neutre.
Il s'installa sur un tabouret juste en face de moi et se mit à manger. Mon regard tombait sans arrêt sur son torse, c'était plus fort que moi. Il ne pouvait pas juste enfiler un tee-shirt comme tout le monde ? Et si ce n'était pas son torse,c'était ses cheveux mouillés et en pagaille, lui donnant un air sexy et sauvage...
Je reportai mes yeux se reportèrent sur mon assiette,il ne fallait surtout pas qu'il me surprenne à baver sur son corps.
Les œufs qu'il avait faits pour moi avaient l'air vraiment bon. Il avait cuisiné pour moi et m'avait hébergé cette nuit, franchement je ne savais pas comment réagir.
« Heu... Merci, soufflai-je finalement sans relever mes yeux de mon assiette.
-Mange avant de me remercier, peut-être que c'est absolument dégueulasse. »
Je souris. C'était l'intention qui comptait mais je me gardais de lui dire, déjà que je venais de le remercier, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.
Moi qui n'étais pas particulièrement fan des œufs au plat, ceux-là étaient réussis. Pendant que je mangeais, je sentais encore une fois le regard de Leskov sur moi. Il voulait dire quelque chose.
« Parlez au lieu de me fixer, fis-je. »
Il esquissa un sourire et reposa la tasse de café qu'il avait dans les mains.
« Tu veux parler d'hier soir ? »
Je restai muette. Finalement, je préférais qu'il garde le silence mais bien sûr, il ne le fit pas.
« Vincent a faillis t'écraser, commença-t-il. »
Sa voix, pour l'instant, restait neutre.
C'est vrai que j'avais faillis me faire renverser par son ami, mais bien FAILLIS seulement. Et finalement, rien ne m'était arrivée, je ne voyais donc pas où était le mal.
« Je vais bien, dis-je. Vincent ne m'a pas écrasé.
-Il était à deux doigts, dit-il avec une pointe de colère cette-fois. »
Je me disais aussi qu'il ne tarderait pas à péter un plomb.
« Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Répliquai-je en plongeant mon regard dans le sien. »
Il m'étudia en silence mais ses yeux brillaient toujours autant de colère.
« Qu'est-ce que tu as pris hier ? »
Je ne fléchis pas et gardai mes yeux dans les siens.Je lui déclarai le plus naturellement possible :
« De l'alcool seulement. »
Il tapa violemment contre le bar, faisant trembler sa tasse.
« Arrête de mentir Sarah. »
Je crois que cette fois, il était encore plus énervé qu'hier, peut-être parce que j'étais moi-même maintenant.
Mais après tout, c'était quoi son problème ? Je faisais ce que je voulais, je n'avais pas besoin d'un chaperon. Il n'était que mon professeur rien d'autre.
« Qu'est-ce que ça peut vous faire ? »
Il soupira bruyamment et approcha son visage tout près du mien.
« Je répète, qu'est-ce que tu as pris hier soir ? »
Ses lèvres étaient à moins de cinq centimètres des miennes. Il n'avait qu'à avancer encore un tout petit peu et elles se retrouveraient collé aux miennes. Et cette idée ne m'était pas déplaisante...
Je clignai plusieurs fois des yeux pour m'enlever cette image de la tête. Lui, attendait ma réponse.
« Un joint, ça change pas de d'habitude,lâchai-je avec un rire. »
Mais il ne bougea pas d'un pouce.
« Tu es sûre ? Insista-t-il sans que sa colère ne descende. »
Il ne me croyait pas parce qu'il savait ce que j'avais pris. Il attendait seulement que je crache le morceau sauf qu'à ce jeu, j'étais plus forte que lui.
« Absolument sûre. »
Ses yeux devinrent encore plus froid qu'ils ne l'étaient et il se remit à manger en silence.
Un lourd silence s'était abattu. Aucun de nous ne parlait.
« Vous savez... Commençai-je en brisant le silence. Merci de m'avoir hébergé pour cette nuit mais étant donné que j'ai oublié mes clés et qu'Isaac ne rentre que demain matin, je peux demander à Logan de...
-Non, me coupa-t-il avant que puisse finir ma phrase. Reste ici jusqu'à ce que ton frère rentre. »
Il avait été sec et direct.
« Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? Repris-je. »
J'avais vraiment l'impression de le déranger. Qu'il était même agacé de s'occuper de moi.
« Au contraire, lâcha-t-il, moins froid. Tu ne me déranges pas. »
Il fallait dire que la perspective de passer une nuit chez Leskov maintenant que j'étais moi-même, ne m'enchantais guère, en partis parce que Leskov me rendait mal-à-l'aise.
« Qui sait ce qu'il pourrait te donner, encore une fois... L'entendis-je alors murmurer. »
Je comprenais mieux. Il pensait que Logan m'influençait. Même si Logan était celui qui m'avait proposé des spliffs, ce n'était pas à cause de lui que j'en prenais. Je crois même que sa consommation était moins importante que la mienne. Si je prenais de la drogue, c'était seulement pour cette sensation de bien être, c'était quelque chose que je ne ressentais jamais au quotidien et dont j'avais besoin. J'en avais marre de vivre dans mon train-train habituel.
« Ne blâmez pas Logan, dis-je. Il n'y ait pour rien.
-Donc c'est à toi que je dois m'en prendre, c'est ça ? Reprit-il. Tu te rends compte que tu rentres presque toutes nuits après avoir pris je ne sais quoi. »
Voilà qu'il recommençait avec ses sermons.
« Pourquoi ? Demandai-je soudainement en le regardant droit dans les yeux.
-Pourquoi quoi ?
-Pourquoi vous vous souciez autant de moi ? »
Il garda le silence et son visage restait neutre, je ne pouvais absolument rien y lire.
« Parce que tu as besoin qu'on te surveille, lâcha-t-il en se redressant et déposant ses couverts dans l'évier. »
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Voilà ! N'oubliez surtout pas de me dire ce que vous avez pensé et si vous préférez que je continue avec le point de vue interne des personnages ou alors que je reprenne un point de vue externe.
See you !
Lyzzy