Elle est repartie, je ne sais pas ce qu'il lui a dit. Il me rejoint au salon.
— Mon appartement, hein?
— Ne commence pas toi aussi.
— Elle est déjà venue ici?
— Non c'est le nôtre.
— Alors, comment elle s'est retrouvée ici?
— C'est une putain de fouineuse.
— Qu'est-ce qu'elle veut?
— Ce que toi tu veux!
— Des actes?
— Oui.
— Alors choisis-là!
Je me lève rejoindre la chambre, il me bloque le passage et me fixe avec colère.
— Je ne veux plus de cette spirale. Je te l'ai dit Gabriel. Je ne verserai plus une seule larme pour toi.
— Ce n'est pas ce que je souhaite. Laisse-moi le temps de te le prouver.
Il me laisse passer.
Je m'allonge, j'ai l'impression de tourner en rond.
Je me rends sur le site de groupies, je n'ai pas été depuis des mois.
Je défile sur des mois, il n'y a que des actualités mondaines. Il n'y a plus de conquête connue, juste Chelsea, je me déconnecte. Je souffle.
Il frappe à ma porte.
— Viens.
— Où?
— Viens s'il te plait.
Je le suis, il me ramène jusqu'à la terrasse, il y a un transat double. Il me dit de m'allonger puis revient avec un plaid et deux chocolats chauds.
— On fait la réconciliation avec un chocolat chaud, à défaut de l'oreiller.
Je ris.
Il s'allonge à côté de moi, je lui partage le plaid.
— Comment était ton enfance?
— Tu as déjà un peu fouiné non? J'ai senti ton odeur dans toutes les pièces.
Je rougis.
— Saleté de vampire.
Il rit.
— J'étais un bout-en-train. J'étais provocateur, je n'obéissais à personne.
Je souris.
— Tu n'as pas changé.
Il ricane.
— Et toi ta vie d'humaine?
— Pas glorieux. J'ai grandi dans un environnement triste. J'ai eu la chance d'avoir Maria qui m'apportait de l'affection. J'étais timide, calme. On s'en prenait souvent à moi.
— Tu devais être à croquer.
— Attends , je reviens.
J'entre dans ma chambre récupérer mon téléphone, Maria adorait me prendre en photo.Je me rallonge à ses côtés, je lui tends. Il regarde les photos et sourit.
— Magnifique avec ton appareil dentaire.
Je lui mets une tape, il rit de plus belle.
— Chelsea est ton premier amour?
Il est pensif.
— Non. Je t'ai dit, je ne suis pas doué dans ce domaine.
— Et toi le loup-garou?
— Je n'ai connu que lui. Je n'étais pas très ouverte aux autres.
— Tu l'as aimé?
— Je croyais l'être. Mais non.
Il me fixe intensément. On finit le chocolat chaud et on part se coucher.