Salam aleykoum / Coucou
Journal de Soukaina...
Résumé :
Moi : je ne dis que la vérité, je ne sais pas pourquoi vous insistez autant vous savez très bien que je ne céderai pas donc autant vous pliez à l'une des deux solutions que je vous ai proposées, à vous de voir.
Sofiane : mais toi t'es complètement folle.
Moi : non, je vous sauve d'un grand malheur, vous ne pouvez pas comprendre si vous êtes tombé dedans comme des imbéciles, bref j'attend un nom ou je le trouverai par moi même !! Bonne nuit.
J'ai été sèche et froide dans mes derniers propos pour leur montrer que je ne comptais pas m'écraser devant eux sous prétexte qu'ils étaient mes frères, ils le savaient pertinemment.
Je suis allée dormir enfin dormir... on s'est toutes et tous compris sur le fait que j'allais plutôt penser que dormir...
Je me suis installée confortablement dans mon lit pour penser comme d'habitude à la tournure qu'allait prendre ma vie après cette décision... mais j'ai trop bien enjolivé la vie qui m'attendait...
Je m'endors sur ses pensées...
{•7•}
{...}
Je me réveille doucement d'une nuit quelque peu compliquée où j'arrêtais pas de me réveiller sans raison valable, j'ai cru que j'allais en devenir folle, autant vous dire que ce n'était absolument pas une nuit réparatrice.
Je met plusieurs minutes à me réveiller, j'attrape mon téléphone pour voir l'heure qu'il était.
*10h53*
Pour une fois que je me levais à ce qu'on pourrait encore qualifier de matin. Je me relève de mon lit et me dirige directement dans la salle de bain pour faire ma toilette et mes ablutions pour pouvoir prier.
Une fois le tout terminé je vais dans ma chambre prier puis je rejoins le salon. Il n'y avait aucun mot de Noor en même temps elle terminait tôt et elle pensait qu'elle serait déjà là lorsque je serai réveillé mais pas cette fois.
Je me prépare un petit déjeuner, un pain au chocolat et un chocolat chaud pendant que mon chocolat chaud était en train de chauffer je suis allée dans la chambre de mes frères voir s'ils y étaient ou s'ils étaient déjà parti au « travail ». J'avais aussi envoyé un message à ma soeur pour lui dire que j'étais réveillée.
Je m'aperçois qu'ils dorment comme des marmottes, je retourne au salon et je vois une notification message de Noor.
Noor : j'ai acheté deux pacs d'eau mais je suis épuisée, tu peux descendre m'aider stp ?
Moi : j'arrive !!
J'attrape un des gilets de mes frères pour couvrir mes cheveux en pagaille et mon haut de pyjama très peu gracieux, je prends mes clés et je sors rapidement la rejoindre.
Noor : ça va t'as été réactive !!
Moi : oui je me disais tu prenais du temps à rentrer en plus. ( en rigolant )
Noor : oui, je présume que les garçons dorment encore ?
Moi : exact.
Noor : je ne sais pas comment j'aurai fais si tu n'avais pas été réveillée.
Moi : bonne question. ( en rigolant )
Noor : allez on y va.
Je ne prends pas la peine de lui répondre puisque j'aperçois Sabrina auprès d'un mec autre que mon frère alors que de base elle s'est présenté à moi comme étant sa meuf. Ou peut-être qu'elle était en mission... à vrai dire je ne savais pas, c'est vrai que je n'avais pas redemandé d'explications à mon frère concernant cette histoire.
Il n'empêche que son attitude face à ce mec était particulièrement aguicheuse, elle voulait lui plaire ça se voyait dans son attitude, comment j'allais pouvoir faire ça ?
Enfin c'est de ça dont il s'agit quand on est donneuse de go ? Moi je pensais seulement que tu parlais avec un mec puis vous vous donniez rendez-vous pour vous rencontrer sauf qu'à la place d'être deux donc lui et moi et bien je serai accompagné d'une « équipe » qui pourra se charger de lui.
J'espérais sincèrement que c'était ce à quoi je m'attendais et non pas à ce que faisait Sabrina sinon j'allais pas pouvoir faire ça. Déjà que l'idée que je me fais de cette activité me donne très peu envie mais celle que j'ai vu encore moins...
Noor : souk ?
Moi : ...
Noor : SOUK ?
Moi : hein ? quoi ? pardon... j'étais dans mes pensées.
Noor : bah je vois ça... qu'est-ce qui se passe ?
Moi : non rien ne t'en fais pas abla. ( ma grande soeur )
Noor : très bien alors, bon je te demandais si ça te disait qu'on aille acheter des nouveaux jilbebs pour aller à la mosquée ?
Moi : oui, on y va maintenant ?
Noor : non pas tout de suite, on monte tout ça d'abord puis je vais aller poser mes affaires de cours et ensuite on ira si tu veux.
Moi : d'accord, moi je monte et je redescends je dois faire un p'tit truc.
Noor : quoi ? Quel truc ?
Moi : bah... par rapport aux garçons... enfin tu vois ?
Noor : ah oui d'accord bah vas-y.
Moi : si les garçons se réveillent ne leur dit rien d'accord ? Tu diras que tu ne m'as pas vu.
Noor : d'accord ça marche !!
Je lui souris, elle me le rend avec son magnifique sourire puis on est monté chez nous avec les packs d'eaux.
Nous arrivons chez nous, je pose les packs d'eau suivie de Noor, puis je repars aussi tôt très rapidement et je dévale les escaliers à une vitesse folle.
J'arrive en bas et je me dirige vers l'endroit où j'avais vu Sabrina pour aller lui parler, évidemment que je ne suis pas débile pour la déranger pendant sa possible « mission » donc j'allais patiemment attendre qu'elle finisse son entrevue avec ce mec et ensuite j'irai lui parler, encore faut-il qu'elle soit toujours là.
J'arrive ou je l'avais précédemment vu et elle y était toujours, je m'installe sur un muret en l'attendant, un moment elle fait un câlin au mec et elle me voit, je me suis mise à la regarder fixement en lui faisant un signe de me rejoindre après, elle repart avec un signe de tête en signe d'affirmation.
J'ai attendu plusieurs minutes avant que le mec s'en aille et qu'elle me rejoigne.
Sabrina : qu'est-ce qui a ? Tu voulais me parler ?
Moi : oui, c'était qui lui ?
Sabrina : mais t'es mon frère ou mon mec à qui je dois des comptes ?
Moi : ( en rigolant ) pardon j'ai manqué de tact, est ce que c'est un mec dont tu te charges en tant que donneuse de go ?
Sabrina : oui pourquoi ?
Moi : c'est ça de faire donneuse de go ?
Sabrina : lui il est important donc je le travaille bien comme il faut et après je lui donnerai un vrai rdv galant chez moi et c'est une équipe qui l'attendra.
Moi : et tu dois forcément faire ça ?
Sabrina : non mais je suis la meilleure des donneuses de go parce que je suis investie dans ce que je fais, mais il n'y a pas besoin d'autant de rdv pour lui ramener une équipe, mais lui il n'est pas bête, c'est un grand d'un autre quartier à proximité du nôtre donc il faut bien que je fasse ça sur la durée et pas de lui ramener une équipe à notre première rencontre.
Moi : ah d'accord merci.
Sabrina : pourquoi toutes ses questions ?
Moi : non comme ça je m'intéresse à tout, faut dire que je m'ennuie beaucoup donc je m'intéresse un peu quoi, puis t'es proche de mes frères donc je m'intéresse un peu à toi.
Sabrina : j'espère juste que tu ne comptes pas faire ça, tu n'es pas comme ça donc ne fais pas ça.
Moi : non pourquoi ?
Sabrina : comme ça mais je trouve ça bizarre.
Moi : même pas je me pose juste des questions parce que comme mes frères sont tombés dans ce genre d'activité bah je me demande à quoi ça fait référence et dans quoi ils se sont embarqués.
Sabrina : t'inquiète, ils gèrent bien tes frères.
Moi : je veux pas qu'ils soient dedans.
Sabrina : parfois on n'a pas le choix dans la vie.
Moi : on a toujours le choix.
Sabrina : parfois non...
Je perçois une légère tristesse dans sa voix comme si elle se remémorait un moment de sa vie, elle avait l'air gentille au final, je l'avais peut-être mal jugée, après tout je ne connaissais rien d'elle.
J'avais peut-être jugé un livre d'après sa couverture... ou peut-être pas...
Moi : ça va ? Tu as l'air triste...
Sabrina : non ça va merci, ne fais pas d'erreurs soukaina et ne t'en fais pas pour tes frères ça va aller.
Moi : d'accord c'est gentil.
Sabrina : je t'en prie.
Je lui ai souri elle m'a rendu mon sourire et je suis remontée chez moi, je n'avais pas osé lui demander par rapport à mon frère et la nature de leur relation... de toute façon je demanderai à mon frère.
Je rentre chez moi et retrouve Noor qui m'attendait sur le canapé, mes frères n'étaient toujours pas réveillés quand je suis rentrée, ils se sont réveillés très peu de temps après mon retour donc je n'allais pas devoir me justifier auprès d'eux.
Mes frères : salam.
Noor et moi : Salam.
Noor : vous avez bien dormi ?
Ibrahim : ouais j'ai connu mieux.
Sofiane : même moi.
Moi : pourquoi ?
Ibrahim : je ne sais pas.
Sofiane : moi j'ai fais un cauchemar.
Moi : ne raconte pas ton cauchemar ce n'est pas bien.
Sofiane : ouais.
Noor : vous pouvez nous passer de l'argent parce qu'avec souk on veut aller acheter des jilbeb pour la mosquée tout à l'heure.
Ibrahim : j'ai 50€ sur la commode de ma chambre prend les.
Noor : merci.
Ibrahim : tu veux que je vous dépose ?
Noor : non bah c'est bon on va marcher hein souk ?
Moi : oui.
Ibrahim : d'accord alors.
Sofiane n'était pas très bien réveillé, il ne parlait pas, il a juste été faire son petit déjeuner, Ibrahim l'a rejoint et Noor est parti dans la chambre d'Ibrahim pour récupérer les 50€ qui allait nous permettre d'effectuer nos achats, elle me rejoint rapidement et on sort de l'appartement.
On dévale les escaliers, on salue les mecs dans notre hall d'entrée qui venait de s'installer puis on prend la direction du magasin ou on doit aller qui n'est pas très loin de la cité, à peu près à 10min.
Nous arrivons rapidement devant le magasin, on y entre en direction des jilbeb, inutile de perdre du temps à regarder ce qu'il y avait dans le magasin, on voulait seulement nos jilbeb.
J'ai opté pour un jilbeb bleu vert incroyable tandis que ma soeur a choisi un Lilas, nous en avons eu pour 40€ le tout.
Avec ma soeur on est sorti rapidement du magasin après voir effectuer nos achats et on a repris le chemin inverse pour rentrer, à une intersection je reconnais une voiture qui m'est assez familière, celle de l'idiot qui avait manqué de m'écraser la dernière fois.
Je jette un coup d'œil furtif pour voir où il regardait afin de l'éviter sauf qu'à ma grande surprise le passager de la voiture ou plutôt la passagère n'était nulle autre que Sabrina.
De ce que je voyais rapidement c'était qu'elle semblait distante de lui alors qu'à l'inverse il avait plutôt une attitude de mec très avenant avec elle. Elle ne paraissait pas du tout s'intéresser à lui donc j'en déduis qu'elle n'était pas en mission de donneuse de go avec lui.
Je ne comprenais pas ce qu'elle pouvait bien faire avec cet espèce d'imbécile, son attitude envers lui ne laissait absolument pas penser qu'elle était attirée par lui ou qu'elle voulait le paraître, je me demandais bien comment elle le connaissait aussi.
Mes questions vont rester sans réponse puisque je n'allais pas lui demander la nature de sa relation avec ce gros con de Rayan, elle trouverait ça bizarre, puis ça ne me regarde pas et elle va penser que je la piste.
Or ce n'était pas le cas, elle entrait dans mon champ de vision à chaque fois que je posais mes yeux sur un endroit lambda, elle aussi elle est partout, je vais commencer a croire que ce n'est pas moi qui la piste mais elle.
J'ai détourné le regard pour pas qu'ils ne sentent quelqu'un les fixer et j'ai continué mon chemin avec Noor, on est vite arrivée dans notre cité, en y rentrant j'ai croisé Wassim qui avait un sac de course qu'il avait sûrement dû acheter à l'épicerie de la cité, il vient à notre rencontre avec son grand sourire.
Wassim : salam.
Ma soeur et moi : Salam.
Wassim : vous allez bien ?
Noor : oui et toi ?
Wassim : oui ça va.
Moi : ça va aussi et toi ?
Wassim : ça va, vous faites quoi ?
Noor : on a été acheter des jilbeb pour la mosquée on y va tout à l'heure avec les garçons.
Wassim : ah ouais ? Vous venez aussi ?
Moi : je présume que toi aussi du coup ?
Wassim : bah ouais on y va chaque vendredi nous.
Noor : c'est bien, c'est une obligation pour vous de toute façon.
Wassim : ouais.
Notre discussion s'interrompt lorsque j'entends qu'on appelle ma soeur et moi par nos prénoms, on cherche notre interlocuteur qui n'est autre que notre frère. Puis je lève la tête et m'aperçois qu'il nous appelait par la fenêtre.
Moi : quoi ?
Ibrahim : ça été ?
Moi : oui ?
Ibrahim : il vous reste combien ?
Noor : 10€.
Ibrahim : quand on revient de la mosquée on va manger un grec.
Moi : trop bien !!
Ibrahim : oh gros ?
Wassim : ouais ?
Ibrahim : tu prends ta voiture ?
Wassim : ouais.
Ibrahim : tu prends les gars ?
Wassim : ouais et Sékou il prend sa propre voiture comme ça il prend les autres.
Ibrahim : vas-y, les filles montez.
Noor : oui.
Moi : on arrive.
Wassim : vas-y montez les filles.
Wassim nous sourit on le lui rend puis on s'en va après lui avoir dit salam. Je monte avec ma soeur, on retrouve nos frères qui nous attendaient au salon.
Ibrahim : montrez vos jilbebs.
Noor : ouiii attend regarde !!
Elle se précipite vers le sachet que je tenais encore dans mes mains et elle en sort son jilbeb Lilas incroyable, j'étais sur qu'il allait lui aller comme un gant. Elle souriait comme une enfant en exhibant fièrement son jilbeb.
Ibrahim : j'aime bien il est beau.
Sofiane : grave mais comme t'es laide tu vas tout gâcher.
Noor : ah ah très drôle on se marre bien t'a vu idiot !!
Mes deux frères se mettent à éclater de rire.
Moi : laissez-la elle est trop belle !! Noor met le pour voir.
Noor : oui, merci.
Elle l'enfile rapidement au-dessus de ses vêtements et elle nous regarde avec son grand sourire radieux.
Noor : alors ?
Je ne faisais que la contempler, elle était magnifique et Subhan'Allah le jilbeb lui a embelli sa beauté x100 voire x1000 elle était vraiment incroyable, je pense que vous ne trouverez jamais quelqu'un qui est autant fan de Noor que moi.
Ma grande soeur c'est mon modèle, comme l'était ma mère, comme l'était ma mère pour Noor également, je ne fais que me répéter mais elle me fait toujours autant penser à ma mère et particulièrement depuis le décès de cette dernière et mon père.
J'espérais qu'elle soit aussi admirable et aussi incroyable que ma mère l'était, je n'en doutais pas en réalité, à son jeune âge elle recopiait comme deux gouttes d'eau tout ce que ma mère faisait.
A vrai dire, je ne sais pas si c'était voulu de sa part ou si c'était instinctif qu'elle reproduisait ma mère mais en tout cas ça m'aidait beaucoup inconsciemment à me remettre de la mort de mes parents.
C'est une épreuve très difficile le décès d'un proche, en particulier deux, et en particulier quand ce sont tes propres parents qui sont décédés... je dirai même que c'est la pire épreuve qui soit.
La mort est le meilleur des rappels mais c'est aussi la pire des souffrances, car la mort se rattache à l'abandon d'une personne indépendamment de sa volonté et de la nôtre mais qu'elle représente la volonté du tout-puissant.
C'était comme ça, je n'étais pas la première à les avoir perdus et je ne serai pas la dernière malheureusement...
Je sors de mes pensées lorsque mon frère m'interpelle pour qu'à mon tour je leur montre mon jilbeb, je me dirige vers le sachet et en sors mon jilbeb bleu vert en souriant, il faut dire que j'étais bien contente d'avoir trouvé cette couleur et que ce n'était pas une couleur commune sur un jilbeb en tout cas dans notre cité.
Sofiane : elle est trop bien la couleur.
Moi : merci Christina cordula.
Sofiane : ( en rigolant ) ta g*eule
A mon tour je me met à rire.
Ibrahim : mets le ton truc.
Noor : oui.
Je l'enfile rapidement en les regardant attendant une réaction de leur part face à mon essai, Noor me regarde avec les larmes aux yeux, il faut dire que je l'ai vite rejoint en voyant l'état dans lequel elle s'était mis.
Noor : oh t'es trop belle, ça te va tellement bien, tu es absolument magnifique.
Moi : merci beaucoup.
Ibrahim : ça te va bien de fou.
Sofiane : ouais moche comme sur l'autre truie.
Moi : ça ne m'étonne pas de toi.
Et cet imbécile se met à rire.
Son vieux rire là, on se met tous les 4 à rigoler quelques dizaines de secondes puis on se rend compte qu'il est quasiment l'heure d'aller à la mosquée.
Avec ma soeur nous sommes partis faire nos ablutions et les garçons sont partis se changer pour effectuer leurs ablutions une fois qu'on aurait terminé ma soeur et moi.
Ils prennent notre place dans la salle de bain pendant qu'on ajuste convenablement nos jilbeb puis je m'installe dans le balcon à regarder ce qui se passe dehors, Noor, elle, était sur le canapé.
Je commence à voir les hommes sortir peu à peu de chez eux avec leur qamis, ils étaient tous beaux du plus grand au plus petit, le qamis embellit autant que le voile selon moi.
J'étais contente de voir nos frères tous se réunir pour qu'on aille prier ensemble, il y avait également des filles qui sortaient de chez elle, assez peu en vrai, il y avait école puis les femmes ne sont pas celles qui vont le plus à la mosquée.
J'aperçois les potes de mes frères, Wassim Kassym, Imrân, Sékou, Oussama, Karim et j'en passe et des meilleurs ils sont trop pour les compter.
Je crois... enfin je suis sûre que mes frères ont plus de potes que Noor et moi en avons. Personnellement j'en avais 3 et ma cousine, Noor aussi avec 3 amies elles formaient toutes les 4 un quatuor soudé et elles avaient une belle amitié pas remplie de vice etc, elles s'aimaient en Allah et elles avaient toutes une bonne influence les unes sur les autres.
Mes amis aussi sont des très bonnes personnes Al Hamdoulillah j'étais bien entouré, très peu entouré mais c'est le mieux comme on dit vaut mieux être seul que mal accompagné c'est bien connu.
J'étais complètement perdue dans mes pensées, je reprends mes esprits lorsque je vois Wassim me regarder, on se regarde mutuellement puis il me fait un sourire que je lui rends.
Il ajoute à cela un signe de la main qui m'intime de m'approcher du bord du balcon. Je m'approche et lui fais un signe de tête pour savoir ce qu'il me voulait.
Wassim : vous êtes prêts ?
Moi : non les garçons se lavent et se préparent.
Wassim : des vraies meufs.
Moi : des petites princesses même
Il se met à rire.
Moi : tu rigoles mais toi aussi t'es une princesse.
Wassim : j'en ai l'air ?
Moi : tu t'ai fais tout beau pour la mosquée.
Il portait un qamis blanc qui lui illuminait le visage et ça faisait également ressortir la couleur matte de sa peau.. c'est vrai qu'il était beau..
Wassim : ( en souriant en coin ) je retiens que tu me trouves beau.
Moi : je n'ai pas dis que tu l'étais, j'ai dit que tu t'étais fais beau mais ça ne veut pas dire que t'es beau.
Wassim : tu m'as fais mal au crâne avec tes conneries.
Moi : t'es juste un hmar. ( imbecile )
Wassim : attends que tu descends on va voir.
Moi : bla-bla-bla tu ne vas rien faire.
Wassim : t'es sûre de toi ?
Moi : sûre comme je m'appelle Soukaina.
Wassim : vas-y descend maintenant je te règle ton compte.
Moi : avec joie, j'arrive !!
Il me sourit, je lui rends et je sors du balcon pour rentrer dans le salon.
Noor : tu parlais à qui ?
Moi : Wassim, d'ailleurs je descends le voir, il pense qu'il va me balayer.
Noor : ( en rigolant ) tu cherches les problèmes.
Moi : non, il ne va rien faire.
Noor : combien de fois il nous a balayés toutes les deux ?
Moi : ce n'est pas grave je suis un bonhomme moi.
Noor : ( elle se remet à rire ) essaye de revenir en un seul morceau s'il te plaît.
Moi : je n'y manquerai pas ne t'inquiète pas.
Elle lève les yeux au ciel en hochant la tête de droite à gauche, sûrement parce qu'elle en a marre de moi, de mon côté je lui adresse un grand sourire et je me dirige vers la sortie de l'appartement.
Moi : si les garçons sortent tu leur diras que je suis en bas avec l'imbécile de Wassim et les autres.
Noor : oui ne t'inquiète pas.
Je sors de l'appartement et dévale les escaliers à toute vitesse avec un grand sourire dessiné sur mon visage, un sourire rempli de hâte et de satisfaction.
J'ouvre la porte du hall de mon bâtiment, je sors paisiblement lorsque je me sens attraper comme un vulgaire ballon de rugby, j'essaye rapidement de voir qui est mon agresseur et je me rend compte que c'est Wassim.
Moi : ahhhh sale psychopathe tu m'as fais peur !!!
Wassim : ( en rigolant ) Cheh. ( bien fait )
Moi : je ne suis toujours pas au sol en attendant.
Wassim : t'en a mis du temps je pensais que tu t'étais dégonflé espèce de trompette.
Moi : pas du tout, tu ne me fais pas peur, loin de là et c'est toi la trompette hmar.
Il me regarde en souriant, je le lui rends, puis d'un seul coup je me sens partir vers le sol, il me retient de ses mains, j'étais en chute libre la séparation entre le sol et moi est dû à ses mains qui me retiennent, l'effet de surprise a fait arrêter mon coeur de battre.
Cet imbécile se met à rigoler, enfin je dirai même qu'il est parti en fou rire tandis que j'avais mes sourcils froncés et que j'essayais de reprendre mes esprits.
Moi : si tu me lâches et que mon jilbeb touche le sol je vais te faire regretter d'être né Wassim.
Je l'ai dit avec un ton très sec, froid, distant qui lui intimera que je ne suis pas en train de rire mais que je suis tout à fait sérieuse, c'était mon nouveau jilbeb il était hors de question qu'il touche le sol de manière si vulgaire.
Il se met à rire et il me relève doucement, je le dévisage et il se met encore plus à rire comme si la situation prêtait à rire alors que pas du tout. En plus de ça, il se met également à m'imiter.
Wassim : bla-bla-bla tu vas rien faire Wassim bla-bla-bla...
Moi : ah ah très drôle, hmar.
Wassim : t'es vénère ou quoi ma soeur ?
Moi : non t'as de la chance mon jilbeb n'a pas touché le sol.
Wassim : c'est ça que t'as acheté tout à l'heure ?
Moi : oui, il est beau hein ?
Wassim : ouais j'aime trop la couleur, mais tu le rends moche le pauvre.
Moi : mais oui d'accord.
Wassim : moi par exemple je suis beau, je suis l'incarnation de la beauté ici.
Moi : ah bon ?
Wassim : tu peux pas comprendre avec ta tête là.
Moi : si tu es beau et que je suis moche bah tu n'as qu'à mettre mon jilbeb.
Il se met à rire et je le rejoins quelques secondes après.
J'entends les garçons rigoler aussi et je me rappelle que je n'étais pas seule avec Wassim mais qu'il y avait également les autres potes de mes frères qui ont assisté à la scène eux aussi.
Je n'étais pas pour autant gênée, je les considéraient tous comme mes frères, j'avais grandi avec eux et ils avaient grandis avec nous, comme les trois copines de Noor et comme mes amis, on avait tous grandi ensemble, on avait tout fait ensemble.
Moi : je crois je vais attendre en bas avec vous hein flemme de remonter.
Imrân : dis juste que tu veux rester avec nous.
Alors Imrân, j'en ai pas encore parlé pourtant il est déjà apparu dans ce journal, c'est clairement mon meilleur pote de tous les potes à mes frères, c'est le plus drôle, celui qui fait le plus de connerie franchement je l'aime trop.
C'est un marocain tunisien, le teint matte des grands yeux vert et c'est le genre de mec qui va tester toutes les teintures, actuellement il a des mèches blondes par exemple.
J'aime bien l'embêter à lui dire qu'il a la même coupe que les daronnes au bled, quand il fait blond aussi, je lui dis toujours tu ressembles aux daronnes oranaises.
Mais bon lui ça le fait rire il est très second degré et quasiment jamais sérieux. Le pire c'est qu'il est tellement narcissique, si on l'écoute c'est la personne la plus belle et la plus merveilleuse que le monde est connu.
Sacré Imrân.
Moi : oui trop, je veux trop rester avec la personne la plus incroyable du monde.
Il fait un geste de ses mains pour m'intimer d'arrêter de lui faire un compliment avec son autre main il l'a met sur ses yeux comme s'il était timide et gêné.
Imrân : mais arrête Soukaina je vais rougir, ça me met mal à l'aise tant de compliment pour ma personne aussi grandiose.
Je me met à éclater de rire.
Kassym : il casse la tête c'est une dinguerie.
Je n'avais pas cesser de rire en même temps avec Imrân on ne peut que rigoler.
Wassim : sa tête de con là.
Imran : mais je suis beau.
Wassim et moi : mais t'es c*n
On se regarde et on éclate de rire d'avoir pensé et dit la même chose au même moment.
Imrân : que des fans ici, quand j'aurai percé et que je serai devenu riche faudra pas venir gratter l'amitié.
Moi : riche comment s'il te plaît ?
Imrân : Foot ou rap.
Moi : fais du rap et tu m'adresses plus jamais la parole est ce que c'est clair ?
Imrân : je rappe trop bien, PNL n'ont qu'à bien se tenir.
Moi : ne t'inquiète pas ils se tiennent bien vu ton talent de m*rde à côté d'eux.
Sékou : ah ouais j'avais oublié tu étais fan de PNL, Djadja & Dinaz foudroient PNL.
Moi : je ne parle même pas, PNL c'est les meilleurs du rap français.
Sékou : non.
Moi : si.
S'en ai suivi un débat jusqu'à que ma soeur m'appelle du balcon.
Noor : je pensais que tu allais remonter.
Moi : j'avais la flemme.
Imrân : elle voulait rester avec le plus beau de sa génération.
Noor : ah bon ? Qui ça ?
Elle lui fait un sourire rempli de provocation et j'éclate de rire.
Moi : voilà, dis bien ma soeur.
Imrân : bande de fans.
Noor : trop même, bref on arrive là.
Moi : d'accord.
Elle et mes frères nous rejoignent, j'aperçois Lina Nordine et Ayoub descendre aussi de chez eux et ils me rejoignent. J'ai été surprise de les voir, je pensais qu'ils avaient cours moi.
Moi : mais non ? Vous venez ?
Lina : ouiiii on monte avec Wassim.
Moi : clairement pas, toi tu montes avec moi.
Lina : bon bah je monte avec toi alors !!
On prend tous place dans les voitures et on prend la direction de la mosquée, très clairement on aurait pu y aller à pied ce n'était qu'à une dizaine de minutes de marche du quartier.
On est vite arrivé à la mosquée, on a pu avoir de bonnes places nous les filles malgré que ça commençait à se remplir assez rapidement. En effet, l'heure de la prière était de plus en plus proche.
{...}
Après avoir tous prié nous avons rejoint les garçons et on est rentré au quartier tous ensemble
Moi : j'ai faim !!
Ibrahim : bah on va aller manger, j'ai pris de l'argent en plus des 10€ parce que ça allait pas être suffisant.
Lina : heureusement j'ai toujours un billet de 5€ avec moi comme ça je vais manger avec vous.
Sofiane : eh Lina ton frère il est où ?
J'ai vu Lina tremblait quand mon frère lui a parlé, je suis sûre qu'elle le kiffe vraiment.
Lina : il a prié à la mosquée à côté de son taff.
Sofiane : il travaille où déjà ?
Lina : Créteil.
Sofiane : ah ouais c'est vrai il m'avait dit qu'il travaillait à Créteil soleil.
Lina : oui voilà.
Le frère de Lina c'était Mehdi, il avait l'âge d'Ibrahim c'était un bon pote à mes frères, je l'aimais bien Mehdi c'était un mec grave calme mais un faux calme il avait son caractère, un sacré caractère même.
Lui ça faisait longtemps qu'il était avec une fille et je sais qu'il travaillait pour mettre de côté pour pouvoir se marier parce qu'à la base il était comme mes frères c'est-à-dire un GROS FLEMMARD mais il a le mérite d'avoir chercher à travailler et non pas d'être tombé comme mes frères dans l'illégalité.
On est arrivés, on s'est garé et on s'est dirigé avec notre grand groupe de akhy ( frères) et oukhty ( sœurs ) au kebab de notre quartier, on a tous mangé.
Après avoir fini de manger j'entends une conversation entre Ibrahim, Sofiane, Wassim et de manière générale les garçons.
J'ai vaguement entendu « rdv 19h au même endroit j'ai déjà prévenu les filles ».
J'ai compris qu'il y avait une « mission » évidemment qu'il ne m'a pas convié mais vous vous doutez bien que moi vivante je n'allais pas les laisser faire leurs petites affaires sans y assister.
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Soukaina : l'exception à la règle
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