More than SEX ใ€„ Outer Banks

Av st4rg1rl_shnz

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"Alors... Qui est l'heureux รฉlu?" "- Allez, son nom. - JJ." "- Wow. ร‡a y est, t'es accro. - Je suis pas acc... Mer

Act one
Prologue
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(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
(11)
(12)
(13)
(14)
(15)
(16)
(17)
(18)
(19)
Magnifique ๐Ÿคฉ
(20)
(21)
(22)
(23)
(24)
(25)
(26)
(27)
(28)
(29)
Act two
(30)
(32)
(33)
(34)
(35)
(36)
(37)
(38)
(39)
(40)
(41)
(42)
(43)
(44)
Act three
(45)
(46)
(47)
(48)
(49)
(50)
(51)
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(31)

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𝗘𝗟 𝗗𝗨𝗘𝗟𝗢, 𝗛𝗔𝗬 𝗩𝗔𝗥𝗜𝗢𝗦 𝗣𝗔𝗦𝗢𝗦 𝗣𝗢𝗥 𝗥𝗘𝗖𝗢𝗥𝗥𝗘𝗥

꧁𒊹︎꧂


LE PAYSAGE défilait devant les yeux d'Isabella mais aucun épanouissement ne s'y reflétait. Ses yeux n'exprimaient aucune joie, aucun intérêt, aucun amusement, aucun émerveillement, aucune sérénité.
Ses yeux, qui ont pourtant l'habitude de faire jaillir une petite étincelle dans le regard, n'expriment que vide, tristesse et colère.

Isabella était à la deuxième étape du deuil. Elle avait passé le déni, elle n'y avait fait qu'un petit saut, ça a été très rapide car bien qu'elle ait de l'espoir pour tout et rien, Isabella reste très réaliste. Sarah est partie, elle les a quitté.
Ce qui fait qu'elle en est à la colère. Cette étape où la personne va exprimer sa colère, émotionnellement ou physiquement, en blâmant quelqu'un, n'importe qui, en lui rejetant la faute sur lui.
Et là, elle blâmait ce fameux John B, qui l'aurait en plus de ça agressé. Cet assassin qui a emmené de sang froid sa cousine tout droit dans la tempête.

Mais lui aussi était mort, elle ne pouvait pas le blâmer, du moins elle ne pouvait pas exprimer sa rage envers lui. Alors elle s'en prenait à tout le monde, n'importe qui qui aurait pu avoir sa part là-dedans.
Hier elle s'en était pris au nouveau shérif, shérif Shoupe, qui était venu l'interroger afin d'avoir sa version des faits bien qu'elle soit totalement amnésique. C'était tout juste avant qu'elle ne quitte l'hôpital.



— Mademoiselle Cameron, déclarait Shoupe en s'asseyant sur un des fauteuils présents dans la chambre de la blonde. Je tenais d'abord à vous dire mes condoléances.

Isabella se mordait la lèvre inférieure pour se retenir de répliquer quoique ce soit. Elle mourrait d'envie de dire que sa cousine n'est pas morte, que quelque chose en elle lui disait qu'elle était encore en vie. Mais elle se rappelait des paroles de tous ses proches. De sa mère, de son oncle et de Rafe qui lui répétaient que c'était le déni qui lui faisait croire ça.

Alors elle se retenait, elle encaissait, et elle acceptait petit à petit le fait que sa cousine soit vraiment morte. Le regard ancré sur ses draps blancs, elle ne daignait pas un seul regard au policier à côté d'elle. Elle avait trop peur de craquer. Et elle ne voulait pas craquer une nouvelle fois, elle ne voulait pas se montrer comme ça. Ils en avaient déjà assez vu ce soir là, le soir de sa mort.

— Comprenez bien que... même si vous êtes actuellement amnésique, reprend Shoupe. J'ai besoin d'avoir votre témoignage sur le jour où le shérif Peterkin s'est faite tirer dessus.

— Et la caméra? Répliquait la blonde en levant enfin le regard sur les deux policiers présents dans sa chambre. C'est vraiment nécessaire?

— Je suis navré, mais la caméra est là pour enregistrer votre témoignage afin-

— Nan, n'en dites pas plus. Je sais... afin d'être sûr que mon témoignage ne change pas de scénario à tout bout de champs. Ouais... je connais la chanson, marmonne-t-elle se remémorant la fois où elle a dû témoigner contre Matthew.

L'agent Shoupe observait longuement la jeune fille en face de lui avant de jeter un regard à sa coéquipière, l'agent Plumb. Cette dernière vit le regard de son supérieur comme un appel a l'aide.
Peut-être que seule une femme pouvait mettre à l'aise la jeune fille.

— Isabella... Si vous n'êtes pas prête, ça ne fait rien. Vous venez de subir de grosses opérations, en plus d'apprendre la mort de votre cousine. On peut tout à fait remettre à plus tard le-

— Nan, la coupe-t-elle avant de prendre une grande inspiration. Je veux le faire maintenant, je veux me débarrasser de ça maintenant. Et puis de toute façon c'est pas comme si ça allait être dure pour moi, je ne me souviens de rien.

— Le moindre détail ou même bêtise auquel-

— Vous savez jamais quand est-ce qu'il faut vous arrêter, vous les flics hein? Sifflait elle sous un rire noir. Qu'est-ce que vous comprenez pas dans "je ne me souviens de rien"? J'ai une amnésie totale de mes dernières semaines. Et on en serait pas là si vous aviez fait votre taf correctement.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là?

— Bah tout d'abord, si vous ne les aviez pas poussé dans cette putain de tempête peut-être que Sarah serait toujours des nôtres. Et elle témoignerait à ma place.

— Tu penses que c'est de ma faute si John B a emmené ta cousine droit dans la tempête?

— À partir du moment que vous les pourchassiez de tous les côtés, ne leur donnant que pour seule issue la tempête. Je pense que vous y êtes pour quelque chose aussi. John B est responsable, mais vous l'êtes autant en l'ayant poussé au bout du tunnel! C'est limite si vous lui en avez donné l'idée!

— Mais je n'ai pas mis ta cousine sur ce bateau de force.

— Écoutez... je veux pas prendre la défense de John B, mais Sarah ne se fait pas laver le cerveau facilement. Si elle est montée sur ce bateau, c'est qu'elle le voulait. Et de ce que je me rappelle, Sarah n'avait rien d'une personne bipolaire. Alors oui, vous l'avez pas mis de force sur ce bateau, mais John B non plus. Mais par contre vous les avez forcé à foncer dans cette tempête!

Elle s'arrête aussitôt de parler, sachant qu'elle allait se mettre à crier. Et elle ne voulait pas crier. De un parce qu'après elle allait avoir un mal de crâne, et de deux pour ne pas se donner en spectacle et se faire passer pour une tarée.
Elle se calma et reprit leur conversation de base.

Mais ce qu'elle avait dit sur Shoupe était vrai, c'est ce qu'il pensait d'ailleurs... il n'aurait pas dû pousser ces jeunes droit dans la tempête comme ils l'ont fait. Ils auraient dû trouver une autre solution que de les envoyer tout droit à la mort.

— Pardon... pardon... Je suis désolée pour vous avoir crié dessus.

— Ça n'est rien, murmura Shoupe.

— Le médecin a dit que c'est un symptôme post-commotionnel, mais aussi que ça pouvait être dû à cause de ce jour là. Il dit que peut-être mon... subconscient aurait lui-même bloqué ma mémoire car j'y ai peut-être vécu quelque chose de traumatisant. Alors je vous répète et je vous jure, que je ne me rappelle de rien du tout.

Shoupe soupira face à la réponse de la blonde, il fit signe à sa collègue d'éteindre la caméra. Il avait mis tous ses espoirs sur la blonde.

— Je suis désolée, monsieur. Je vous assure que j'essaye de me rappeler mais...

— Je ne doute pas de tes efforts, Isabella. Ne t'en fais pas, on ne t'en veut pas. Si tu as le moindre souvenir, n'importe quoi, peu importe même si tu penses que c'est de la bêtise, déclare-t-il en se levant et en tendant un petit papier en carton. Appelle moi.

— J'y manquerai pas, je vous assure. Merci...

— Merci à toi. Bon rétablissement.



Elle s'en était même pris à son oncle, avec qui elle n'avait jamais eu de prises de tête, au contraire. Son oncle, c'était celui avec qui elle allait parler quand elle se disputait avec sa mère, ce qui n'arrivait pas souvent mais qui arrivait, ou bien avec quelqu'un d'autre.
C'était vers lui qu'elle se tournait si elle avait un problème et qu'elle n'osait pas ou ne voulait pas en parler à sa mère.



— Pourquoi tu racontes à tout le monde que Sarah était tarée!

— Izzie... Je sais que c'est dur à croire mais-

— Nan y a pas de "mais"! Sarah n'est pas bipolaire et ne l'a jamais été! Je la connais mieux que personne, elle sait très bien prendre ses décision d'elle-même sans impulsivité.

— Et qu'est-ce que tu en sais, Izzie? Hein?! Je te rappelle que tu n'es pas venue ici depuis deux ans!

— Comme si je l'avais voulu! Tu veux que je te rappelle pourquoi je ne suis pas venue?!

— Izzie, je- pardon- je voulais pas-

— Bah la prochaine fois dis rien! Surtout pas pour dire des choses blessantes comme ça ou alors de la merde comme quoi Sarah est bipolaire!

— Izzie, elle a été récemment diagnostiquée bipolaire.

— J'y crois pas. J'y crois pas, et ça sert à rien d'insister parce que je n'y croirai pas. Maintenant laisse moi. J'aimerai me reposer.



Et au fond, elle s'en voulait d'exprimer autant de colère à toutes ces personnes qui l'entouraient. Ces personnes qu'elle blâmait. Alors qu'au fond, la mort de Sarah n'était de la faute de personne. Ou peut-être que si...
Du moins, elle n'aurait pas dû les blâmer, il devait s'en vouloir déjà assez comme ça.

¿Cariño? Faisait Cayetana, sortant sa fille de ses pensées. On est arrivée, tu viens?

— J'arrive.

Elle sortit de la voiture aussitôt, pour rentrer dans la maison de son oncle, sans même attendre ce dernier et sa mère.
Elle n'adressa pas un mot à Rose qui la saluait, et partit vite s'enfermer dans la chambre de Sarah.

Avant de s'écrouler sur le lit de cette dernière, elle attrapa un cadre contenant une photo d'elle et de Sarah, quand elles rentraient toutes les deux en sixième. Elles tenaient toutes les deux une ardoise, avec écrit en gros sixième.
Elle se remémorait la veille de leur rentrée au collège. Elles avaient campé dans le jardin de Sarah, avec leur petite tente, après s'être empiffrer de parts de pizza.



La tente était illuminée par les lampes torches des filles, encore éveillées, alors que demain elles avaient école. Mais elles ne voulaient pas se coucher, elles étaient trop pressées et excitées d'être demain, pour découvrir leur collège. Elles vont être dans la cour des grands, traîner avec des grands, former leur groupe, avoir de nouveaux amis, et les grands casiers -c'est plus la priorité d'Isabella, elle a toujours voulu aller au collège juste pour ces casiers-

— Tu crois que des garçons vont s'intéresser à nous?

— Pourquoi tu me demandes ça? T'as déjà Connor sur ton dos depuis cet été!

— Nan mais je veux dire de notre âge, Sarah! Connor il est gentil, mais il a quoi? Trois ans de plus que nous? Il est en troisième!

— Justement t'as de la chance! Imagine... tu serais la seule fille du collège à sortir avec un dernier année! Ce serait cool!

— Moi je voudrais pas sortir avec un gars pour être... cool? Je voudrais sortir avec quelqu'un parce que je l'apprécie et parce que je me sens bien avec lui. Pas toi?

— Si... Mais quand je vois où en sont mes parents, je me dis que l'amour c'est peut-être trop compliqué.

— Ouais... moi aussi. Mes parents ne sont même pas sortis ensemble pour m'avoir, ils l'ont juste fait et puis... boum. J'ai la sœur d'une de mes amies qui a rompu plusieurs fois avec son copain, puis ils se remettaient ensemble pour au final rompre encore. Et ainsi de suite... apparemment ils arrêteraient pas de se disputer.

— Dis Izzie?

— Ouais Sassa?

— Promets moi qu'on se prendra pas la tête pour un garçon, comme les lycéennes.

— Promis, jure la blonde en tendant son petit doigt pour faire sceller leur promesse.

Sarah entremêla son petit doigt à celui de sa cousine tout en ricanant, toute excitée de découvrir les choses qui les attendent au collège.

— On est sœurs de cœur toi et moi, hein Izzie?

— Sœurs de cœur et rien ne nous séparera.

— Rien, ni personne, affirme Sarah.

— Même pas la mort, ajoute Isabella.



Des sanglots échappaient à la bouche d'Isabella, qui resserra le cadre photo contre sa poitrine. Elle ferma les yeux, afin que les larmes cessent de couler, mais il lui était impossible.

— Ma chérie? Fit la voix de sa mère après qu'ait résonné deux coups à la porte.

Isabella rouvrit les yeux pour les poser sur sa mère, qui n'eut nulle besoin de mots pour comprendre que sa fille avait besoin d'elle. Elle se précipita pour la rejoindre sur le lit, elle s'allongea à côté d'elle et la prit dans ses bras, tandis qu'Isabella déversait toutes ses larmes.

— Elle me manque maman, pleurait la blonde.

— Je sais, je sais. À moi aussi.

— Comment... comment on arrête ça?

Cayetana voyait très bien de quoi parlait sa fille, qui avait maintenant entouré ses bras autour d'elle pour resserrer son étreinte.
Elle parlait de la douleur. Cette douleur qui vous déchire la poitrine quand vous subissez quelque chose d'horrible, comme la perte d'un proche.
Cayetana savait très bien qu'avec cette douleur là, Isabella ne voudrait qu'une chose. Qu'elle disparaisse et vite. Et pour ça, pour atténuer rapidement la douleur, Isabella avait l'habitude de se droguer. C'est comme ça qu'elle faisait pour Matthew. Mais maintenant Isabella était sobre et elle devait le rester, elle en avait entièrement conscience. Sa mère allait y veiller là-dessus aussi, elle a même demandé à Ward, Rose, Rafe et même Wheezie de veiller là-dessus aussi.

Elle avait fait tant d'effort dans ce centre de désintoxication, il ne fallait pas qu'elle craque à nouveau.

— On ne peut pas, lui répondit finalement sa mère. La douleur ne s'arrête jamais. Mais petit à petit, elle diminue. Elle diminue assez, pour qu'elle ne fasse plus trop mal, puis les bons moments que t'as eu avec Sarah prennent le dessus. Tu ne ressens plus cette douleur que tu as quand tu remémores tes souvenirs avec elle.

— J'en ai envie, maman, avouait Isabella.

Cayetana ferma les yeux pour refouler ses larmes, elle était contente que sa fille lui dise ça, qu'elle lui avoue qu'elle voudrait de la drogue. Elle en était même fière, ça voulait dire qu'elle ne se refermait pas sur elle-même, qu'elle acceptait d'être aidée et même qu'elle voulait qu'on l'aide.
Mais elle était à la fois inquiète et surtout triste, triste de voir sa fille dans cet état là. Elle allait tout faire pour que sa fille aille mieux.

— D'accord, lui dit elle seulement avant de planter un baiser sur son crâne chevelu.

— Mais je ne le ferai pas, réplique la blonde en levant la tête vers sa mère. Elle n'aurait pas voulu ça.

— T'as raison. Elle n'aurait pas voulu que tu fasses ça. C'est bien, mi loba.

— Je te promets que j'y retoucherai plus, maman.

— Je sais que tu retoucheras plus à cette merde. Je le sais parce que tu es forte. Tu es ma fille.

— Je t'aime, maman.

— Yo también te amo, querida.



Souvent, on pense que la mort ne touche qu'une seule personne: celle qui la subit. Mais au final, la mort de cette personne touche toutes les personnes qui l'aimaient, elles en sont ravagées.
La mort fait bien plus de victimes qu'on peut le penser, elle ne te tue pas forcément, mais elle te blesse en te prenant les personnes qui te sont chères.

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