L'escale

Chapitre 1

-Raisons familiales.

-Oh je vois.

Je ne réponds pas.

Quelques minutes plus tard, l'avion atterrit. On sort de ce dernier et on récupère nos valises.

Super je me retrouve à présent coincée dans un aéroport d'une petite ville paumée au fin fond des Etats-Unis à devoir attendre que mon avion puisse repartir. Je sens que la nuit va être longue.

Il y'a un petit café dans l'aéroport. Je pars en direction de ce dernier.

-Bonsoir qu'est-ce que je vous sert ? me demande la serveuse.

-Un café bien serré s'il vous plait.

Elle me prépare ma boisson.

-Et voila ça vous feras $3.

-Je peux avoir un muffin en plus s'il vous plait.

-Bien-sûr, $4,5.

Je l'a paye et pars m'asseoir à une table.

Margot à Juliette -23h43-
Mon avion a dû atterrir dans une petite ville aux Etats-Unis, je ne sais pas encore quand je vais pouvoir repartir, je te tiens au courant. Bisous.

Je bois une gorgée de mon café et surf sur mon téléphone, mon message n'arrive pas à s'envoyer. J'aurais du me douter que la connexion est très mauvaise voir inexistante.

-Je peux ?

Je relève la tête, c'est ma voisine de droite.

-Bien-sûr.

-Je viens de parler avec le commandant de bord, on ne va pas pouvoir repartir avant demain matin.

-Vous êtes sur que c'est ce qu'il a dit ?

-Oui, comme vous ça m'embête de restait coincer ici, mais on n'a pas le choix. Une tempête de neige est annoncée dans toute la région et à Toronto aussi, ça serait trop dangereux de décoller.

-Je suis vraiment maudite. En plus de ça je capte rien.

-Moi non plus je capte rien, c'est sûrement à cause de la tempête.

-Ah je suis content de vous trouver. Enfin des visages qui ne me sont pas totalement inconnu.

Je vous laisse imaginer qui apparait devant nous.

-Greg c'est ça ?

-Oui, c'est la première fois qu'une fille se rappelle de mon prénom. Je peux m'asseoir ?

-Oui, dis-je.

-Vous êtes au courant qu'on est bloqué ici pour toute la nuit ?

-Oui malheureusement, dit ma voisine de droite.

-Au faite moi c'est Greg, lui dit ce dernier en lui tendant la main.

-Chloé enchantée, répond cette dernière en lui serrant la main.

-Super, on fait quoi maintenant les filles ?

-Je sais pas vous mais moi je me tire de cet endroit, dis-je.

Je commence à me lever.

-Tu veux aller où ? Il est tard, et dehors c'est la tempête, tu devrais rester ici pour la nuit, me dit Chloé.

D'un côté elle n'a pas tord, mais il hors de question que je passe la nuit entière avec Greg, il a peut-être l'air sympa mais il a l'air surtout super relou.

-Elle a raison, reste ici avec nous, je sens qu'on va passer une super nuit tous les trois.

-Si tu le dis...

Je me rassois. Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter tout ça ? OK je ne suis peut-être pas la personne la plus gentille sur terre, OK c'est possible que je me préoccupe que de moi mais je ne mérite quand même pas de me retrouver ici.

-Excusez-moi mais le café va fermer, alors si vous pouviez bientôt quitter les lieux.

-Oui, pas de soucis on s'en va, dit Chloé.

La dame s'en va et nous laisse tous les trois.

-Bon venez les filles on va chercher un endroit dans l'aéroport pour passer la nuit, dit Greg.

On fait un signe de tête, on se lève et on quitte le café. Quand on arrive dans l'aéroport, le peu de bancs qu'il y'a sont déjà occupés. Deux membres du personnels distribuent des couvertures de survies. On en prend chacun une et on s'installe dans un petit coin, où il n'y a pas trop de passage, ni de lumière.

On s'installe tous les trois, c'est pas le top mais ça devrait le faire pour la nuit du moins je l'espère.

-Il fait super froid, dis-je.

-En même temps qui met des escarpins et un blouson en cuir pour partir à Toronto ? dit Greg.

-Tu n'as rien de plus chaud ? me demande Chloé.

-Non, j'ai fait ma valise au dernier moment j'ai prit ce qui m'est venu sous la main.

-Attend je vais te donner un pull.

Elle cherche dans sa valise et me donne un gros sweat.

-Merci beaucoup, c'est gentil.

Elle se contente de me faire un petit sourire.

-Dormez si vous voulez, je vais surveiller vos affaires et je vous réveille si il y'a du nouveau, nous dit Greg.

-Qui nous dit que tu ne vas pas te barrer avec nos affaires ? lui demande-je.

-Même si j'en avais l'intention on est confiné ici alors je ne risque pas d'aller très loin, et entre nous ça m'étonnerait que je rentre dans du 36 alors ne t'inquiète pas je ne vais pas te voler, me dit ce dernier en rigolant.

-Pas faux, dis-je en esquivant un petit sourire.

-Moi avec plaisir, je suis crevée, dit Chloé.

Elle se coule dans son sac et se tourne.

-Bonne nuit, dit cette dernière.

-Bonne nuit, réponds-je.