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WONDERLAND ▪ CHAPITRE QUATRE

« Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom ?

– Je me nomme Nightmare, bienvenue dans le monde des cauchemars Lisa. »

Il n’a pas répondu à ma deuxième question.

« Lisa… commença l’homme. Il faut que tu saches que si tu es là ce n’est pas par hasard. Wonderland à besoin de toi, il faut que tu l’aides.

– Que je l’aide ? s’étonna la blonde.

– Il faut que tu changes les choses… » Chuchota t-il en disparaissant.

* * *

Lorsque la lycéenne se réveilla de nouveau, elle se trouvait dans son lit chez le Chapelier. Comment avait-elle pu réussir à dormir dans un rêve ? La thaïlandaise commençait à douter de plus en plus quand à ce qui se passait… Et si c’était vraiment la réalité ?

Tout cela lui donnait mal à la tête et elle décida de ne plus y penser.

La blonde se leva et ouvrit les rideaux. Elle ne sourcilla même pas en découvrant le coucher de soleil qui se profilait à l’horizon: pouvait-elle encore être étonnée par quoi que ce soit ici ?

Quelqu’un frappa à la porte.

« Oui ? » Lança Lisa en se détournant de la fenêtre.

Une domestique du manoir entra.

« Miss Lisa mon maître vous a fait porter des vêtements, il a dit que vous souhaiteriez probablement pouvoir vous changer. Il vous envoie également toutes ses excuses pour ne pas vous avoir fait porter de tenue de nuit. » Expliqua la femme en s’inclinant, tendant les habits à Lisa.

Charmante intention, ironisa la thaïlandaise.

Elle remercia la domestique avant que celle-ci ne s'en aille.

Une robe bleue à col blanc. Ce n’était pas vraiment le style de Lisa, mais au moins accoutrée de la sorte elle se fondrait sûrement mieux dans le décor.

La jeune fille enfila la tenue et sortit en direction de la bibliothèque. Elle avait plus qu’hâte de savoir la vérité au sujet de la potion.

Celle-ci s’apprêtait à entrer dans la pièce lorsqu’elle entendit des voix dans la salle.

« Nous venons de recevoir l’argent Monsieur. »

Lisa reconnu clairement la voix du lièvre.

L’argent ? De quoi parlent-ils ?

La jeune fille colla son oreille contre la porte afin de mieux entendre la conversation.

« Parfait. Combien avons-nous reçu aujourd’hui ? »

C’était le Chapelier qui parlait.

« Dix mille dollars.

– Bien.

– Cependant… hésita le lièvre.

– Cependant ?

– J’ai surpris un des domestiques chargé d’effectuer la transaction en train de voler des billets…

– Ah, ce n’est que ça répondis le Chapelier rassuré. Arrêtez donc de prendre ce ton pour des choses si banales, vous m’inquiétez quand vous le faites.

– Mes excuses Monsieur. 

– Soit, ce n’est rien. Qu’avez-vous fait de sa montre ?

– Je l’ai brûlée à l’orée de la forêt comme d’habitude.  

– Parfait. N’oubliez pas de recharger votre revolver pour la prochaine fois surtout. J’ai déplacé les munitions au sous-sol, les enfants avaient encore trouvé où elles étaient cachées. »

De quoi parlaient-ils donc ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire d’argent, de montre et de revolver ? En tout cas la lycéenne était sûre d’une chose: c’était louche.

Mieux vaut repasser plus tard, je ne veux pas qu’ils sachent que j’étais en train d’écouter aux portes, songea la blonde en s’éloignant d’un pas rapide de la bibliothèque.

En voulant descendre au rez-de-chaussée pour aller faire un tour dans le jardin, celle-ci croisa les jumeaux.

« Lisa ! crièrent-ils en chœur.

– Oh, salut.

– Ça te dirait de venir avec nous tester notre nouveau jouet ? demanda l’un des deux.

– C’est que là c’est un peu-

– Allez on y va ! »

Les deux enfants lui attrapèrent chacun une main et la trainèrent de force. Quitte à devoir les suivre, la jeune fille en profita pour leur poser quelques questions.

« Au fait, quel métier fait votre papa ? demanda soudainement la thaïlandaise.

– Pourquoi tu veux savoir ça ? demanda jumeau numéro 1, méfiant. »

La blonde réfléchit quelques secondes. Pour le coup elle avait complètement manqué de subtilité.

« C’est que, vous avez vraiment une jolie maison alors je me demandais…

– Papa gagne beaucoup d’argent !

– Dis Lisa, on peut te dire un secret ? questionna l’un des enfants en s’arrêtant au milieu du jardin.

– Bien sûr ! lança la jeune fille armée de son plus beau sourire, espérant bien les faire parler.

– En fait… Papa est le chef de la mafia ! C’est pour ça qu’on à une aussi belle maison !

– Oui enfin c’est aussi pour ça qu’il y a une si mauvaise entente entre les vallées de Wonderland. »

Ah bah d'accord, j'ai dormi chez des mafieux !

Elle n’avait plus qu’une seule envie désormais: quitter ce manoir au plus vite. Hélas elle devait d’abord aller jouer avec les jumeaux.

« Nous y voilà ! » Déclara numéro 2 en arrivant devant une cabane en bois au fond du jardin.

La jeune fille étouffa un cri de surprise en découvrant de quelle genre de salle de jeu il s’agissait. C’était une salle simplement composée d’un canapé en son centre ainsi que d’une table basse… Sans compter les nombreuses armes blanches et à feu exposées dans des vitrines disposées ci et là dans la pièce.

Une pensée traversa soudain l’esprit de la blonde. Que voulaient-ils dire par "tester leur nouveau jouet" ?

Hélas c’était déjà trop tard. Le temps qu’elle comprenne la situation celle-ci était déjà enfoncée dans le fond du canapé maintenue par les jumeaux, un long couteau à la pointe finement aiguisée sous la gorge.

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