Je ne crois toujours pas que j'ai pu  survivre pendant dix mois dans cet hôpital ou je ne sais clinique.

    J'ai reçu mon ensemble jean et body près du corps pour me changer de leur foutaise qui me servait à moi et aux autres internés de vêtements.

Ils m'avaient manqué mes habits.

Heureusement qu'ils n'avaient pas jeté mes habits et mes chaussures à mon arrivé.

    Après m'être vêtue je m'arrange mes cheveux tout sec puisque personne ne s'en occupait et me voilà prête  à quitter cette prison .

  - ah ça c'est ma Suzzie tu es toute resplendissante , allez tu vas avec mon chauffeur car moi j'ai des choses à régler ici me fît-il savoir.

  - euh.. benh....d'accord ...moi seulement ...aucun problème à tout à l'heure alors begayais je.

  Je ne sais pas pourquoi mais j'avais aucune envie de partir avec son chauffeur , c'est quand-même chez lui et il devrait être là pour ma venue .

  Je ne dis rien et avance à petit pas dans ce long couloir que je regarde intensement dans le but de faire mes Adieux.

  - Suzzie il y a quelque chose qui ne va pas je te trouve  un peu tendu et soucieuse lance Docteur Aidara alors que nous arrivons dans le parking.

  - non c'est juste la joie de sortir  , je suis émue , tu sais je te revaudrai tout ça , tu ne peux même pas comprendre à quel point je te suis reconnaissante lui dis je alors qu'un vieux sort d'une belle 4×4 et m'ouvre une porte étant sûrement son chauffeur.

- arrête tout le monde  ferait la même chose que moi c'est humain me répond-il en m'invitant à m'installer dans la voiture et me prendre les deux camisoles que j'avais à la main.

Je ne prolonge pas la discussion et entre dans la voiture et le chauffeur très discret se retire un peu plus loin et pourtant nous avions fini de parler et le Docteur était sur le point de s'en aller.

  Ils se firent quelques signes et le vieux se rapproche , pénétre à son tour dans la voiture et démarre.

Ce bruit de moteur m'avait tellement manqué remarquais je en me laissant aller sur les sièges arrieres comme si j'étais sur mon lit d'hôpital.

  - vous allez bien me lance soudain le chauffeur et je me rends compte que je ne lui ait pas adressé la parole encore moins le saluer.

Je relève un peu la tête et lui répond que j'allais très bien juste fatigué par ce changement soudain d'environnement.

Là où j'étais à part mes médecins qui venaient nous consulter et nous servir nos repas , il n'y avait jamais de mouvement ,  je restais la plupart du temps à me remémorer des souvenirs anciennes où à plus emplifier la haine que je portais à Madou , à sa femme et à sa mère.

Comment est-ce que j'allais me venger ?

Que ferais je après ma sortie ?

Quand je prenais mes douches je pensais encore à mes baignades à Mbour avec Madou dans la plage de toubab dialaw.

C'était triste , humiliant et blessant tous ces souvenirs mais au moins ça me permettait de m'accrocher à cette putain de vie.

   Mais ma force , c'était mon fils , lui pour qui je donnerais encore et encore la vie.

   Avec la douleur que je ressens suite à sa perte , je me rends compte à quel point j'ai pu blesser mon père en le quittant pour ces moins que rien.

Récit d'une Mulâtresse Ou Ma Vie En 20 CHAPITRESDär berättelser lever. Upptäck nu