Cigarette.

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[Parking, mardi 2 février, 14h00]

Satoru : « T'es en retard. » (ironique) « Et t'as l'air super en forme aussi. »

Shoko (visiblement irritée, parle vite) : « J'ai croisé Monsieur Yaga en venant. Il m'a confisqué mon seul paquet de clopes- t'y crois ? Je ne me souvenais pas qu'on pouvait avoir des problèmes pour juste tenir un foutu paquet. Je ne savais pas non plus que c'était encore le putain de collège ici- Et puis il est pas mon père à ce que je sache, il a pas à me dire quoi faire ou ne pas faire- »

Satoru : « Ouh la, on se calme. Ça se voit que t'es en manque. Tu commences à déblatérer si vite que ça en devient incompréhensible. »

Shoko (pose son front contre le mur, l'air abattu, couinant) : « Satoru, t'aurais pas une cigarette...? »

Satoru : « Bien sûr que non, tu le sais. Mais j'ai des sucettes que j'ai pris dans le goûter de Megumi, si tu veux. Je te passerai pas celle à la fraise par contre, mais tu peux avoir la pastèque. »

Shoko (attrape la sucette à contre cœur) : « Qu'est-ce qu'on fait encore là ? On devait pas aller manger ? »

Satoru (regarde sa montre) : « Il n'est pas là aujourd'hui. »

Shoko : « C'est qui, "il" ? »

Satoru : « La Frange. »

Shoko : « Ah. » (distrait) « Il a peut-être pas cours aujourd'hui. »

Satoru : « Chut, le voilà qui arrive. Surtout on fait comme si on l'avait pas vu. »

Shoko (roule des yeux. La Frange n'a pas l'air décidé de venir vers eux aujourd'hui, il reste à côté de sa moto garée un peu plus loin que la dernière fois pour allumer une cigarette. Il tenait sa cigarette entre les premières phalanges de l'index et du majeur, ce qui avait permis à Shoko de deviner qu'il était en majeure de lettres. Elle sort la sucette de sa bouche et la force dans les mains de Satoru) : « Ça suffit, je vais lui en demander une. »

Satoru : « Tu connais même pas son prénom. »

Shoko : « Bien sûr que si. »

Satoru (surpris) : « Quoi- Quand est-ce qu'il te l'a donné ? »

Shoko : « Quand tu n'étais pas les parages. On est devenu très vite potes. »

Satoru : « Tu sympathises avec l'ennemie dans mon dos, sérieusement ? » (Shoko hausse les épaules d'un air désinvolte. Satoru la regarda partir en direction de La Frange. Shoko lui fit un signe de la main pour lui demander une cigarette. On dirait que La Frange cherche un peu dans les dix milles poches de son cargo, mais il semblerait qu'il fumait la dernière de son paquet) « Ha. » (Satoru affiche un petit sourire satisfait. C'est alors que La Frange lui propose de partager la sienne. Ils échangèrent la cigarette à tour de rôle pendant un moment qui semblait durer une infinité pour Satoru, au bout d'un moment ils finissent par se dire au revoir et Shoko décide finalement de revenir alors que La Franche se dirigeait dans la direction opposé) « Alors, c'était bien cette petite conversation sur la Crise de la zone euro en 2013 ? (Shoko plisse les yeux, perplexe) « Mes talents pour lire sur les lèvres ont une certaine limite. Mais, je suis certain que le mot treize est apparu dans la conversation au moins une fois. »

Shoko : « Ah oui, treize, c'est le nombre de tatouages qu'il a sur le bras. »

Satoru : « A-ha ! »

Shoko : « Je pensais que c'était un seul grand tatouage super complexe mais non c'est juste plusieurs tatouages qui forment un très beau tout. »

Satoru : « Tu avais l'air de beaucoup apprécier votre petit échange de salive, aussi. Tu sais que dans certains pays, c'est considéré comme un baiser indirect ? »

Shoko : « T'as littéralement ma sucette dans la bouche- »

Satoru (se couvrant les oreilles avec les mains) : « Je m'en fous- Je veux pas savoir ! J'écoute pas les traîtresses. » 

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