Chapitre 2 : Aussi violent soit il

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Juste après le départ d'Andrés et Sergio, une énorme dispute éclata entre Frédéric et Luna. Mais Luna restait là, sans parler, sans bouger, assise sur le canapé et regardant ses genoux. Frédéric était un homme impulsif, jaloux et violent, alors elle évitait de dire quoi que ce soit lors des disputes. 

"-Pourquoi leur as-tu ouvert, hein ? Tu voulais encore coucher avec ce putain de mec, c'est ça, hein ? Avoue-le !".

 Luna, les jambes tremblantes ainsi que les lèvres, arriva à prononcer quelques mots. 

"-Ce...ce n'était pas mon intention."
Frédéric la regarda, mais elle resta concentrée sur ses jambes.

 "-Tu as toujours autant envie de lui, ça ne t'est jamais passé, avoue-le ! Au fond, tu ne m'as jamais aimé ! Tu n'es qu'une putain de salope ! Tout ce que tu voulais, c'était rester avec moi pour avoir des relations sexuelles, hein ? Avoue-le ! Sans moi, tu serais à la rue !" 

Frédéric était aussi un homme particulièrement toxique avec Luna. Elle se leva et le regarda droit dans les yeux. 

"- Je te demande pardon ? C'est toi qui es venu à moi ! Et d'ailleurs, tu n'as pas à me parler comme ça ! Je suis ta copine, Frédéric ! Pas ton chien !" 

Frédéric s'énerva. Il lui prit le bras et le serra.

 "-Tu oses me parler comme ça après tout ce que j'ai fait pour toi, Luna ?"

Luna sentie la peur se propager dans son corps. Il l'a poussa violemment contre le meuble de la télévision, et elle ce tapa le ventre dessus, d'une telle force que cela lui a coupé le souffle. Une fois par terre, il lui a mis une énorme gifle et a repris son bras, en serrant encore plus fort cette fois-ci. 

"-Tu me reparles comme ça, je te bute, t'as compris?" Aboya Frédéric.

 Luna sentit des larmes couler sur sa joue. Alors, à ce moment, Frédéric la regarda et la prit dans ses bras.

 "-Je suis désolé, je t'aime mon cœur," dit Frédéric en poussant un soupir

. Mais elle ne répondit rien. Ce n'était pas la première fois qu'il était violent, mais il ne l'avait jamais frappée. À ce moment précis, elle doutait affreusement de ses sentiments pour lui. Elle ne se sentait absolument pas en sécurité dans ses bras, elle pensait à une autre étreinte, qui n'était clairement pas réciproque toute son enfance, mais qui lui apportait toujours de la chaleur : les bras d'Andrés.

 "-Je vais dormir sur le canapé pour cette nuit, d'accord?"

Frédéric lui dit ceci avec un regard mêlé de pitié et de colère. Elle hocha doucement la tête, des larmes coulant encore sur ses joues. Il  l'embrassa et ce leva. Elle eu beaucoup de mal à se lever. Elle avait très mal au ventre, à l'endroit où elle s'était cognée. Lorsqu'elle marchait, elle avait l'impression de recevoir des coups de couteau dans le ventre. Elle ferma alors la porte de sa chambre à clé et ce mit devant son miroir, en soulevant doucement son t-shirt vers le haut. C'est alors qu'elle vit un énorme bleu, qui prenait presque toute la partie droite. Elle a également remarqué une trace rougeâtre et brûlée à l'endroit de la gifle. À cette vue, elle pleura, encore et encore. Elle ce coucha dans son lit, en repensant à ce qui s'était produit, et elle passa énormément de temps à se remémorer des souvenirs d'elle et d'Andrés quand ils étaient plus jeunes. C'est alors qu'elle s'est souvenue du cadeau qu'il lui avait offert, qu'elle avait rangé dans son armoire. Elle se leva donc difficilement et ouvrit la porte de l'armoire. Elle trouva le petit cadeau posé sur une petite pile de vêtements. Elle l'ouvrit doucement et tomba sur une petite boîte qui contenait un collier en or avec son nom gravé dessus. Elle pleura à sa vue. Elle avait toujours espéré un effort de sa part en étant vraiment amoureux, mais malgré ce cadeau, elle savait qu'il n'éprouvait toujours aucun sentiment pour elle. Elle aurait tant aimé faire sa vie avec lui, et pourtant, elle était bloquée dans cet appartement avec un homme dangereux et cruel envers elle, qui ne se souciait même pas de sa présence. Elle mit le collier à son cou et passa toute la nuit en boule, à pleurer de souffrance, de solitude, de peur, de colère, mais surtout d'amour.

Avant le départ d'Andrés et de Sergio

"Comment ça un casse ?" 

demanda Frédéric. Andrés sourit à l'homme et lui posa une main sur son épaule, mais Frédéric recula.

 "Tu ne sais pas ce que c'est un casse ?" dit-il en rigolant.

 Il se tourna vers Luna d'un air interrogatif.

 "Un braquage", dit-elle en regardant Andrés dans les yeux. 

Frédéric leva les yeux au ciel et regarda Luna.

 "Merci, mais je ne suis pas bête !"

 Luna sursauta et baissa les yeux de peur, ce qu'Andrés remarqua tout de suite. Il fixa Luna pendant quelques secondes, mais Frédéric l'interrogea : 

"Et que voulez-vous braquer ? Une supérette, une épicerie ?" demanda-t-il d'un air moqueur, ce qui ne plut pas aux deux hommes.

 "Mieux encore ! La Fabrique espagnole de la monnaie et du timbre", répondit Sergio en fixant Luna, qui leva les yeux quand il prononça ces mots. 

"Vous êtes fou ou c'est moi qui suis folle de vous demander ça ?" demanda Luna. 

Frédéric vint prendre Luna par derrière et la câliner, mais elle essaya discrètement de se dégager. Frédéric la serra encore plus, ce que, une fois de plus, Andrés remarqua.

"-C'est juste du putain de suicide !" dit Frédéric.

"-Non, parce qu'on a un plan. Un plan infaillible." dit Sergio. 

"-Et on y gagnerait quoi ?" demanda Frédéric en serrant plus fort Luna, ce qui lui fit mal.

 Andrés continua de la regarder, mais elle n'osait pas poser son regard sur lui en compagnie de Frédéric.

 "-Plus de 100 millions de dollars." Continua Sergio

 Frédéric écarquilla les yeux et lâcha enfin Luna qui reprit sa respiration et caressa l'endroit où il avait serré. La jeune fille regarda Sergio et le couple à la fois. 

"-C'est hors de question." dit Luna, mais Frédéric, lui, dit "-C'est d'accord".

 Il fusilla donc Luna du regard. Elle remarqua qu'Andrés et Sergio la regardaient en attente d'explication. "

-Je ne peux pas tout plaquer pour ça ! Je n'ai pas envie de me retrouver derrière les barreaux ou encore pire dans un cercueil ! Je veux être libre. Je suis désolée, mais c'est non. Je ne peux pas risquer ma vie pour de l'argent. Autant rester ici et...travailler honnêtement, aussi ennuyeux soit-il..." 

"-Tu sais Luna, quand on est recherché par des centaines de flics de partout, on est libre, on peut aller n'importe où. Le but c'est de ne pas se faire attraper."

Dit Andrés en se rapprochant d'elle.

 "- Et puis au moins tu ne seras pas toute seule dans ce petit appartement." 

Luna soupira. C'est vrai qu'il n'avait pas tort. Elle hocha la tête et finit par dire

 "-Bon c'est d'accord." Ce qui fit sourire Andrés et Sergio ainsi que Frédéric. 

"-Très bien ! Nous reviendrons dans la semaine pour venir vous chercher. Faites vos bagages. Au revoir"

 dit Sergio en ouvrant la porte et en sortant. Sur le palier de la porte, Andrés se retourna et regarda Luna. Il ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Luna lui donna un sourire et il partit.

C'est à ce moment précis que leur dispute commença 

Killer of my live [Berlin]Där berättelser lever. Upptäck nu