• vingt-neuf •

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Sans se douter un instant que c'était moi.


(...)


- T'es libre samedi ?

Réfléchissant intérieurement, je roulais sur ma chaise en me rappelant mentalement mon emploi du temps de la semaine, tandis qu'Hakim continuait de respirer comme un taureau en rut.

- Je crois oui. Dis, tu veux pas mettre ta séance de sport sur pause pour me parler.

- Pourquoi, ça te rappelle pas des souvenirs ce que t'entends ? je levais les yeux au ciel tandis que le basané riait doucement, faisant allusion à notre nuit de la semaine dernière.

- Je me souviens que c'était beaucoup plus intense, surtout.

- Connasse. riait-il alors que le bruit d'une haltère qu'on reposait au sol, se faisait entendre. Ça t'dit qu'on aille faire un karting ?

- Toi et moi ?

- Ouais, y a une piste pas mal aux alentours de Paname et ça peut changer de nos sorties, au lieu d'un resto à chaque fois.

- Un rendez-vous au karting, donc ?

- Ouais. Ça te va ou tu préfères autre chose ?

- Non, non c'est parfait. Mon admirateur secret...

- Ton admirateur secret ? Tu m'donnes des surnoms maintenant ? ricanait-il avant de reprendre son entraînement musculaire.

- Bah je- Non. mes sourcils se fronçaient, il ne rentrait pas dans le propre jeu qu'il avait engagé.

- Tu peux Nono, moi j'ai déjà commencé hein.

- Hayati. souriais-je en jouant avec l'ongle de mon pouce. C'est joli.

- Ça va, tu sais ce que ça veut dire ?

- Je t'emmerde, arrête de me prendre pour une inculte de ma langue. grognais-je, faisant rire le garçon derrière son téléphone. Tu passes me chercher samedi ou on y va séparément ?

- Bah j'viens te chercher, ça te va ?

- Parfait, je t'attendrais. On y va vers quelle heure ?

- J'sais ap, faut que je réserve mais j'pense vers cinq heures, t'auras le temps pour prendre ton goûter la miss, t'inquiètes.

- Ferme-la. pouffais-je de rire en tournant sur moi-même grâce à ma chaise à roulettes. Tu vas pas au studio aujourd'hui ?

- Nan, Ken est pas dispo parce-qu'il doit s'occuper de son gamin et j'ai trop la flemme de bouger.

- Du coup, tu fais quoi ?

- J'lève de la fonte belle gosse. son ton charmeur me fit rire à travers le combiné.

- J'imagine que ce sont des poids de cinq kilos que tu soulèves, ça va, c'est pas trop lourd ?

- Déjà soulevé plus lourd que ça quand même. Mais tu dois l'savoir non ?

- T'es vachement grossier.

- Genre t'apprécies pas qu'on te parle comme ça ?

J'en raffolais.

- Et je lève pas cinq kilos, t'es folle.

- Preuve ?

- Tu veux revoir hein.

Totalement.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Where stories live. Discover now